CAUSES MYSTIQUES DU RETARD DES CHANTIERS DE SOUMBEDIOUNE Leuk Daour Mbaye* est-il fâché ?

Depuis un certain temps, les travaux de Soumbédioune font face à des difficultés insurmontables. Le tunnel prévu à ce niveau tarde à sortir de terre. Au-delà des raisons techniques données par les entrepreneurs trouvés sur place, il se pose un problème mystique d’après des témoignages recueillis hier auprès des riverains: «Leuk Daour, le génie protecteur de Dakar, qui habite à l’île de Sarpan est fâché».

Y a-t-il des raisons mystiques derrière le surplace constaté dans la construction du tunnel de Soumbédioune? On est tenté de répondre par l’affirmative. Du moins d’après les témoignages recueillis hier auprès des populations de ce quartier Lébou. De l’avis des riverains et des pêcheurs, le grand génie des Lébous «Leuk Daour Mbaye» est remonté contre les initiateurs de ce chantier. Ils devaient, à les en croire faire un certain nombre de sacrifices avant de démarrer les travaux. Ne l’ayant pas fait, une fois la nuit tombée le tunnel en construction se remplit d’eau comme un bassin de rétention. Un pêcheur trouvé sur place préférant garder l’anonymat explique : “Lorsque «Leuk Daour Mbaye» se fâche tout chamboule. Les câbles se coupent, les machines tombent en panne. À dire vrai, les travailleurs sont fatigués, mais ils ne savent pas comment le dire”. Et de poursuivre que : “avant d’entreprendre les travaux, ils devaient négocier avec «Leuk Daour» et faire des sacrifices. Mais ils ne l’ont pas fait. C’est pourquoi, «Leuk Daour» frappe fort”. Les riverains n’ont pas manqué de donner des conseils aux membres de la «Génération du concret» : “préparer un bœuf et le lancer dans les profondeurs de la mer. Accompagné des pièces de monnaies et du lait caillé pendant quatre jours. C’est ce que les Lébous appellent «tour»». Du côté de certains employés trouvés sur les lieux, les explications sont tout autre : «Il s’agit juste d’un problème technique lié à la mer. Ce n’est pas aussi grave que cela». D’autres pensent que malgré la présence de l’eau, il existe des produits qui peuvent maintenir le tunnel. Malgré les assurances des conducteurs des travaux, une chose demeure certaine, jamais dans l’histoire des Btp (bâtiments et travaux publics), la construction d’un tunnel n’a duré aussi longtemps. Si ce n’est pas un message de «Leuk Daour», cela lui ressemble à bien des égards.