Les 81 mm d’eau de pluie tombée sur Dakar dimanche dernier ont emporté une partie du mur de clôture du cimetière saint Lazare. Les eaux ont débordé et ont envahi plusieurs tombes, à la grande désolation du responsable de la gestion du cimetière et de son équipe. Les maisons environnantes n’ont pas été non plus épargnées par les eaux en furie. Au-delà de cette situation déplorable, la pluie du dimanche 9 août a mis à nue un certain nombre de négligences et de défaillances dans la construction de ce mur et l’assainissement de ce lieu de repos de nos chers disparus.
« Nous avons plusieurs fois alerté les autorités municipales sur la situation de ce mur qui est non seulement très bas mais il n’est pas du tout solide », fulmine l’un des ouvriers trouvés sur place.
« Regardez les poteaux de ce mur. Avec ce genre de fer, ceux qui l’ont réalisé savaient bien qu’il ne tiendrait pas longtemps. Ce mur a vraiment été fait à la va-vite », ajoute un habitant de la zone qui nous montre un pan du mur à terre. Sa maison, comme la plupart des maisons aux abords du cimetière, a été envahie par les eaux de pluie en même temps que le cimetière.
Visiblement, entre le pâté de maisons et le mur de clôture du cimetière saint Lazare, il y a un chemin d’eau. « Bloqués » par le mur de clôture du cimetière, les maisons avoisinantes et le mur de clôture de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, les flots n’avaient d’autre choix que d’envahir les maisons et de mettre à terre une partie du mur de saint Lazare.
Il a fallu l’audace et la promptitude d’un jeune homme à la trentaine, présenté comme le « sauveur du jour » pour éviter la catastrophe. « Il a été obligé de faire un trou sur le mur de l’aéroport pour faire passer l’eau, sinon, ce serait la catastrophe », explique encore notre interlocuteur.
On peut sans aucun doute avancer qu’il y a quelque chose à faire ce niveau pour évacuer les eaux de ruissellement et libérer ces populations de la hantise de la pluie qui fait l’objet des prières les plus ferventes des agriculteurs sahéliens, en cette période de l’année.
Mais ça, c’est en dehors du cimetière saint Lazare.
A l’intérieur, l’eau stagne. Comprenez que le cimetière saint Lazare est à l’image de plusieurs quartiers du pays. Il n’a pas un système d’assainissement et donc souffre d’un grand problème d’évacuation des eaux de ruissellement.
Avec un mur de clôture qui menace ruine à tout moment et un système d’assainissement inexistant, il est évident que les tombes du cimetière saint Lazare seront « profanées » à chaque grande averse par les eaux de ruissellement.
En attendant que des réponses structurelles soient apportées, le ministère du renouveau urbain, de l’habitat et du cadre de vie a volé au secours, ce dimance 9 août, avec une moto pompe et divers accessoires pour aider les gestionnaires du cimetière saint Lazare et les populations riveraines à se libérer de l’emprise des eaux.
7 Commentaires
Anonyme
En Août, 2015 (17:32 PM)Anonyme
En Août, 2015 (19:59 PM)Anonyme
En Août, 2015 (20:09 PM)Surtout que les contructions anarchiques ont bouches les evacuations d'eaux de l'aeroport, ca n'a a pas aide.
Il y'a une gars a qui on a donne le terrain sur le littoral ( en bas du Rond point de Fenetre Mermoz), il a bouche la sorti du canal qui draine la piste 360.
De l'autre cote, aussi le CANAL qui evacuait vers la palge des almadies est obstrue par des debirs de la constrcution des nouvelles cites construites sur le perimetre de l'aeroport.
Cette piste et cet aeroport n'ont jamais ete inonde ,meme quand il pleuvait de Juin a Octobre.
Goor Mag
En Août, 2015 (20:38 PM)Bu Leen ñu Sonnal
En Août, 2015 (21:14 PM)Milma
En Août, 2015 (08:21 AM)Anonyme
En Août, 2015 (08:58 AM)Participer à la Discussion