
Le rapport annuel 2015/16 d’Amnesty international a dressé un tableau peu reluisant de la situation des droits humains au Sénégal. Des préoccupations soulevées figurent de nouveau dans ce rapport. Ce qui signifie que l’Etat du Sénégal n’a pas fait les efforts qu’il est tenu de faire, en vertu de la législation nationale et du droit international pour remédier à ses manquements, a estimé Seydi Gassama, directeur exécutif de ladite structure.
Dans ce lot, il est noté la violation de la liberté d’expression et de manifestation. A ce propos, M. Gassama et ses collaborateurs ont dénoncé l’attitude du Sénégal qui «ne s’est pas contenté d’interdire des manifestations, en violation fragrante de la constitution et de ses engagements internationaux en matière de droits humains, de hautes autorités de l’Etat se sont employées à discréditer ce droit en prétendant que son exercice était incompatible avec le travail prôné pour développer le pays. Ce qui est non seulement faux, mais inacceptable dans un Etat démocratique».
Deux personnes décédées en détention, au Sénégal, en 2015
A ce point s’ajoute, la torture et les mauvais traitements et les décès en détention. Le rapport a relevé deux personnes décédées en détention dans les locaux de la police et de la Gendarmerie. Il s’agit d’Amadou Dame Ka (2 février au commissariat central de Thiès) et de Boubacar Ndong (15 novembre 2015 à la Brigade de gendarmerie de Hann). L’usage excessif de la force n’a pas été occulté. Amnesty international l’a dénoncé dans son rapport 2015/16. D’ailleurs, se désole-t-il, c’est ce qui a couté la vie à Matar Ndiaye (25 juillet 2015 à Grand Yoff).
Impunité : 6 cas de torture sur 27 ont abouti à une condamnation
Pour ce qui est relatif à l’impunité pour les violations des droits humains, M. Gassama et Cie ont fustigé la rareté des investigations menées à terme et le faible nombre de comparution des auteurs présumés de violations des droits humains devant la justice». Ainsi, sur les 27 cas de torture pour lesquels Amnesty International a recueilli des informations depuis 2007, seuls (6) six ont donné lieu à des poursuites aboutissant à une condamnation – avec une peine clémente dans tous les cas», note le rapport annuel qui indique que «sur les sept (7) homicides commis par les forces de l’ordre lors des manifestations pré-électorales de 2012, seul le décès de Mamadou Diop a fait l’objet de jugement et de condamnations».
«L’article 80 du Code pénal : Un article imprécis pour réprimer toute dissidence», selon Amnesty
Des tentatives de museler la presse ont été aussi retenues dans ce rapport. A preuve, «le 14 juillet 2015, Mouhamed Guèye, directeur de publication du journal Le Quotidien, El Hadj Alioune Badara Fall, directeur de publication de l’Observateur et son reporter Mamadou Seck ont été déférés au parquet après 72 heures de garde à vue et 2 retours de parquet. (…). Tous les trois ont été placés sous contrôle judiciaire. La mesure a été levée pour El Hadj A. B. Fall et M. Seck, M. Guèye est toujours sous contrôle judiciaire. Ils restent toujours poursuivis. (…). Le 21 décembre, Mamadou Mansour Diop, Ndèye Astou Guèye et Pape Besse Djiba, journalistes au Groupe Dmédia, ont été convoqués et entendus pendant près de 10 heures par la Division des investigations criminelles (Dic) pour avoir traité une information relative à la corruption au sein de la fédération internationale d’athlétisme (Iaaf)», ce qu’a condamné la structure.Amnesty estime qu’«obliger un journaliste à révéler ses sources constitue une menace grave contre la profession de journaliste et une atteinte au droit à l’information des citoyens garanti par la constitution du Sénégal et des traités régionaux et internationaux ratifiés par le Sénégal». Il a demandé «l’abandon immédiat de ces poursuites non fondées et l’arrêt des actes d’intimidation du gouvernement à l’encontre des journalistes».
Répression contre opposants politiques
Un des points cruciaux de ce rapport annuel porte sur la répression contre les opposants politiques. Amnesty est revenu le sort de plusieurs membres du Parti démocratique sénégalais (Pds), principal parti d’opposition, parmi lesquels l’avocat et ancien ministre de la justice, Me Amadou Sall, et le président des jeunes Toussaint Manga, qui ont été arrêtés et détenus pour le délit d’offense au Chef de l’Etat et pour des délits liés à l’article 80 du code pénal. Un article imprécis qui permet de réprimer toute dissidence même lorsqu’elle est non violente», estime, entre autres, la structure, dans son rapport présenté ce mercredi 24 février 2016, à Dakar.
11 Commentaires
Immigré
En Février, 2016 (23:02 PM)Immigré
En Février, 2016 (23:02 PM)Immigré
En Février, 2016 (23:02 PM)Immigré
En Février, 2016 (23:02 PM)Immigré
En Février, 2016 (23:02 PM)Immigré
En Février, 2016 (23:02 PM)Immigré
En Février, 2016 (23:02 PM)Anonyme
En Février, 2016 (23:25 PM)Anonyme
En Février, 2016 (08:12 AM)Ce référendum de 50 milliards est une farce
Halte à la dynastie faye sall
Maky degage et beugg beuré , bagne beuré en 2017
Anonyme
En Février, 2016 (09:20 AM)Anonyme
En Février, 2016 (09:24 AM)Participer à la Discussion