Simple dénonciation calomnieuse, tentative de chantage ou début de preuves portant sur des malversations financières à l’Anoci ? Pour l’heure nul ne sait. Toujours est-il qu’Abdoulaye Baldé, Secrétaire général de la présidence de la République, Directeur exécutif par ailleurs de l’Agence nationale de l’Oci (Anoci) objet, souligne-t-il dans une correspondance datée du 28 mai et parvenue à notre rédaction le même jour, d’une tentative de « dénonciation calomnieuse… », a porté plainte contre le sieur Pape Malick Nidaye et « toute autre personne qui en serait le manipulateur… », affirme-t-il.
Un document « prétendument », affirme Abdoulaye Baldé, « émis par le Collectif de réflexion et d’action contre la corruption et pour la bonne gouvernance (Crac) » et dont, poursuit-il, « un certain Pape Malick Ndiaye s’est servi pour salir l’administration sénégalaise et moi-même », parle de dossiers originaux « mettant en cause de très hauts responsables de l’Anoci. Il s’agit de pots-de-vin versés par une grande société de construction afin de gagner le marché de construction des infrastructures de l’Oci », lit-on dans les documents en annexe.
L’Anoci à cause certainement des milliards, on parle d’une centaine de milliards de Fcfa qu’elle brasse ne pouvait certainement manquer d’attirer l’attention et susciter quelques intérêts…particuliers. Alors que ses travaux annoncés à grands renforts de tapages médiatiques ont démarré et obligent les Sénégalais à prendre leur mal en patience en termes de mobilité urbaine, voilà que certains de ses responsables font l’objet de « dénonciation » qu’ils jugent, calomnieuse. Le Secrétaire général de la présidence de la République et non moins, directeur exécutif de l’Anoci, déclare en être outré. En mission hors du Sénégal, écrit-il dans une correspondance adressée à notre rédaction et certainement à d’autres, reçue hier dimanche 28 mai, « j’ai fait l’objet d’une dénonciation calomnieuse au sujet d’une affaire de corruption dans le cadre des marchés de l’Oci où j’aurai reçu et déposé des pots-de-vin dans des comptes bancaires à l’étranger ». L’homme qui se dit choqué d’une telle « accusation grave et naturellement sans fondement et qui est de nature » à porter atteinte à son honneur este en justice, affirme-t-il.
Selon en effet, Abdoulaye Baldé, « j’ai déjà saisi le procureur de la République pour qu’une action en justice soit initiée et que la vérité éclate… » Faisant le parallèle qu’il considère troublant entre le démarrage effectif des chantiers de l’Anoci et les accusations dont il fait l’objet, Abdoulaye Baldé dit s’en remettre aux enquêteurs. « Parce que je suis le Secrétaire général de la présidence de la République et par ailleurs directeur exécutif de l’Anoci », astreint par conséquent, souligne-t-il, « au respect scrupuleux des règles », « qu’il vous plaise de vérifier ou de vérifier selon les moyens d’investigation qui vous sont propres, l’existence ou non des faits allégués », nous écrit-il. Vaste programme. Surtout pour presse si « peu outillée » dans ce domaine.
Toujours est-il que si les documents produits en annexe laissent entrevoir manifestement des tentatives « de massalah » donc de chantage à son encontre, il n’en demeure pas moins qu’il urge pour l’Anoci et ses dirigeants de fournir à l’opinion nationale des informations complètes et suffisamment crédibles sur les modes de financement de l’Oci, sur les passations de marchés et sur les bénéficiaires. Il va simplement de la bonne gouvernance et pour couper court à « tous les maîtres chanteurs », si tant est c’et de ça qu’il s’agit dans cette affaire.
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