Les promoteurs aux identités encore floues de la Cité des affaires « Kawsara » de 130 milliards de Fcfa (sic !) d’estimation qui jouxte le mausolée du regretté Thierno Seydou Nourou Tall dans le quartier de Rebeuss ont-ils voulu bousculer « leurs partenaires » ? Les mettre devant le fait accompli ? Pour parer quoi ou à quoi ? Que redoutent-ils ? Vont-ils faire les frais de leur audace ? Est-ce parce que les habitants de Rebeuss avaient en outre donné rendez-vous pour l’après-Magal de Touba pour riposter à l’affront ?
lls ont reçu en tout cas, selon des sources proches des services compétents de l’Etat, sommation interpellative depuis le mardi 26 février dernier pour avoir démoli sans autorisation la tribune du stade Assane Diouf de Rebeus, site indiqué et/ou acquis de leur projet. Est-ce parce que l’Agence nationale de la conférence islamique (Anoci), par la voix de notre confrère Madior Sylla, un des chargés de la communication de la boîte sur les ondes de la Radio Futur média (Rfm) a décliné toutes responsabilités dans la démolition de la tribune du stade Assane Diouf que les structures compétentes ont servi sommation aux promoteurs de « Kawsara » ? De manière si diligente, elles qui nous avaient habitué à traîner plutôt les pieds ?. Ou encore est-ce parce que le chef de l’Etat en personne si on se réfère à l’information de nos confrères du quotidien « l’As » d’hier mercredi 27 février s’est ému de la question et a ordonné enquête que l’on s’est empressé d’apostropher les « fautifs » ?
Toujours est-il que dans ses éditions précédentes relatant l’affaire et ses péripéties la presse a laissé entendre qu’une certaine cacophonie était notée et qu’un « flou artistique » était entretenu au sujet de cette « casse » tout autant qu’autour du projet. D’aucuns n’ont pas manqué d’avancer que les promoteurs ne disposaient pas d’autorisation de démolition. La Ville de Dakar, seule habilitée à délivrer une telle autorisation ne l’avait pas fait.
La curiosité cependant est que selon d’autres sources aux faits des « transactions », les promoteurs disposeraient depuis maintenant plus de trois ans d’autorisation en bonne et due forme de construire après s’être vus affecter le plus officiellement du monde le site. Ce que ces derniers dans leurs communiqués « propagandes » payés et largement relayés dans la presse ne font qu’étayer. « (…)
En contrepartie de l’attribution du site de l’ex-stade Assane Diouf, la société ACCI, promoteur du projet s’est engagé devant le chef de l’Etat à construire un stade de football, une arène au niveau de l’annexe du stade Iba Mar Diop, un terrain d’entraînement pour les jeunes de Rebeuss de même qu’un centre social… » On ne peut être plus clair. S’ils disposent comme eux-mêmes le laissent entendre, d’une autorisation d’occuper (quelle que soit la forme juridique de cette occupation) et de construire, alors on s’explique difficilement pourquoi on leur ferait des « histoires » au point de leur servir une sommation pour avoir démoli la tribune du stade Assane Diouf ? D’autant plus qu’ils sont en droit font remarquer des hommes de l’art, interrogés « d’aménager leur site, même si cet aménagement passe par la démolition des constructions trouvées sur place, l’évacuation des gravats, les remblais et les terrassements, pour construire leur projet ».
Certes, l’on peut redouter la réaction des populations de Rebeuss qui s’étaient ardemment mobilisés, il y a trois ans contre toute aliénation du stade Assane Diouf. On se souvient qu’un collectif des résidents de Rebeuss et sympathisants dont certains animateurs sont aujourd’hui aux affaires avait été mis sur pied. Et même si « une tentative d’amadouement » des populations avait été entreprise par les promoteurs et l’Etat en leur faisant miroiter en plus de plusieurs infrastructures de base, 15.000 emplois pendant au moins la durée des constructions et pour lesquels elles seraient prioritaires dans le recrutement, la fermeté était restée de mise. L’est-elle restée ? Une question à l’ordre du jour en rapport avec la sortie d’hier mercredi de Lamine Diack, le natif et haut responsable de l’Iaf.
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