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ÉCOLES INONDÉES A LA VEILLE DE LA RENTRÉE DES CLASSES : Risque de démarrage à double vitesse

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ÉCOLES INONDÉES A LA VEILLE DE LA RENTRÉE DES CLASSES : Risque de démarrage à double vitesse

Certaines écoles de la banlieue sont dans les eaux à un mois de la rentrée des classes. Une situation qui préoccupe les autorités académiques qui craignent une ouverture à double vitesse.

L’ouverture prochaine des classes risque de connaître des perturbations dans la banlieue dakaroise, notamment à Pikine et à Guédiawaye. Les inondations consécutives aux récentes pluies n’ont pas épargné les infrastructures scolaires de ces deux localités.

A l’école Mouhamadane Fall et Ibrahima Ndao de Wakhinane, on se croirait dans un lac. La cour est entièrement envahie par les eaux de pluies. Une eau pleine de larves. Sur cette eau de couleur verdâtre volent des moustiques et d’autres petits insectes. « Si le sol est visible aujourd’hui, tel n’a pas été le cas il y a quelques jours », souligne le directeur de l’école, Moussa Diop. En fait les traces sur le mur en sont une éloquente preuve du niveau jadis élevé de l’eau. « L’eau avait d’ailleurs atteint certaines classes », note le directeur. La situation est identique à celle de nombreuses écoles de Pikine et de Guédiawaye.

A l’école primaire El Hadj Elimane Ndiaye de Pikine, une partie du mur s’est effondrée. Il en est de même au collège Mame Yelli Badiane. A Guédiawaye, selon l’inspecteur de l’enseignement élémentaire, Mame Ibra Bâ, « une dizaine d’écoles inondées sont recensées ».

Quelques écoles occupées

Par ailleurs, la question des sinistrés relogés dans les écoles est moins préoccupante. Il n’y a que l’école Colobane Lansar B qui abrite 6 familles et Touba Diacksao A et B qui en compte deux. A Lansar B, ce sont les populations dont les maisons sont contiguës à l’école qui ont envahi les lieux après que leurs maisons ont été inondées. Elles passent la nuit sur les escaliers. Le gardien, qui a en mémoire les délogements musclés et n’ayant pas d’autorisation, a refusé d’ouvrir les salles de classe. Les matelas sont séchés à l’air libre. Des habits, qui gardent encore les traces de l’inondation, sont éparpillés dans la cour. Les femmes sont toutes sous un arbre, chacune sur sa natte. Devant l’inspecteur Sall venu voir la situation et rappeler que l’école doit être libérée avant la rentrée, elles reconnaissent toutes être dans l’illégalité mais se disent prêtes à partir si la solution s’impose. « Mon mari est mort l’année dernière, ma maison est inondée et je ne sais pas ou aller, c’est pourquoi je suis venue ici mais je compte quitter bientôt », explique Adama Ndiaye une dame d’une soixantaine d’années. « Si nous passons la nuit sur des escaliers c’est parce que nous n’avons pas de solution mais nous ne voulons pas rester ici », ajoute Awa Gaye. A l’école de Diacksao, y résident la famille du gardien et celle des parents du directeur.

Ouverture à double vitesse

Ce qui fait dire à l’inspecteur Sall que « la situation est maîtrisée pour le moment. » Mais, à en croire le directeur de l’école Pikine 3A, Youssou Touré, « il existe encore une forte pression de la population qui veut que les écoles soient ouvertes aux sinistrés. »

Pour éviter un retard à la prochaine rentrée scolaire, les inspecteurs essaient d’anticiper. Abdoulaye Sall inspecteur à l’Iden de Pikine explique : « j’ai déjà adressé des correspondances à la mairie et à la sous-préfecture pour leur faire part de la situation. Nous leur avons demandé d’évacuer l’eau pour que ces écoles soient opérationnelles à la rentrée des classes. »

M. Ba soutient lui aussi avoir déjà saisi les autorités. Mais dans les deux cas, la réaction se fait toujours attendre. Une situation qui inquiète les parents d’élèves. Le président l’association des parents d’élèves, Ngor Faye, lance un appel à l’endroit de la direction de la Construction scolaire pour que les promesses faites lors du lancement de la Journée nationale de propreté de l’année dernière soient tenues, notamment la construction du mur et des deux portes de l’école Ibrahima Ndao. Selon M. Sall, si « les autorités n’agissent pas à temps, on risque d’avoir une ouverture à double vitesse. »



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