Reconnue coupable de trafic international de drogue, Dulcina Fernandes Tavares a écopé, hier, de dix ans de travaux forcés. La ressortissante cap-verdienne qui n'a pas su se contenir à la fin de l'audience, avait été trouvée détentrice de 15 kg de cocaïne dissimulés dans des sachets de préservatifs et des cadres de photos.
Dix ans de travaux forcés. Telle est la peine qui a été infligée, hier, à la Cap-Verdienne Dulcina Fernandes Tavares. Mariée à l’âge de 14 ans et mère de 2 enfants, la jeune commerçante âgée de 31 ans a craqué à la barre, après que la Cour d’Assises de Dakar l’a déclarée coupable de trafic international de drogue à haut risque, de la cocaïne en l’occurrence. Placée sous mandat de dépôt depuis le 25 mai 2009, la coupable, cadette de sa famille, purgera encore 8 ans. Des éléments de l’enquête, il ressort que le 18 mai 2008, les éléments de la Douane en service à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar ont procédé au contrôle des bagages des passagers d’un vol en provenance de Sao Paolo, au Brésil. Ils se sont alors étonnés de la lourdeur d’un sac qui appartenait à Dulcina Fernandes Tavares, commerçante de nationalité cap-verdienne. Les douaniers ont alors invité la commerçante à ouvrir le sac suspect pour une fouille approfondie. Quand celle-ci s’est exécutée, les soldats de l’économie y ont découvert une plaquette contenant de la cocaïne. Une fouille détaillée a permis aux douaniers de découvrir d’autres plaquettes cachées dans des cadres de photos, des produits de beauté et des sachets de préservatifs. Au total, 15 kg de cocaïne ont été trouvés pour une valeur 750 millions francs Cfa. Interrogée, Dulcina Fernandes Tavares a déclaré ignorer le contenu du sac qui lui a été remis par une connaissance à Sao Paolo pour qu’elle le remette à son frère qui devait le récupérer à l’aéroport de Dakar. Au cours de l’interrogatoire devant la Cour d’assises, Dulcina Fernandes Tavares est revenue sur les faits, exprimant qu’elle était à Sao Paolo pour acheter de la marchandise dans le cadre de son commerce. Au retour, une Africaine lui a demandé de lui transporter un sac dont elle ignorait le contenu. Le sac devait être remis, dit-elle, au frère de son amie, une fois à Dakar. Dulcina qui effectuait son second voyage au Brésil a donc été arrêtée dans ces circonstances à Dakar. Les dénégations de l’accusée ne sont même pas relevées par l’Avocat général. Antoine Diome qui est longuement revenu sur les crimes pour lesquels la Cap- Verdienne est poursuivie, est arrivé à la conclusion qu’aussi bien le trafic international de drogue que de la contrebande était constant. En conséquence, le représentant du parquet général a requis 15 ans de travaux forcés contre l’accusée. Me Jean Sylva qui a défendu les intérêts de Dulcina a commencé sa plaidoirie, qui n’a duré que 5 petites minutes, par exiger que le document consignant les résultats des analyses effectuées sur un échantillon du produit par le laboratoire national d’analyse des drogues de la police lui soit communiqué. Devant le refus de la Cour, il se limite à solliciter l’acquittement de sa cliente puisque rien ne prouve que la substance saisie soit de la drogue. Mais la cour, convaincue de la culpabilité de l’accusée, l’a condamnée à 10 ans de travaux forcés.
3 Commentaires
Tiaf
En Mars, 2011 (17:29 PM)Samaxolle
En Mars, 2011 (20:07 PM)Dread-man
En Mars, 2011 (21:18 PM)Participer à la Discussion