Comme tous les autres connus utilisés, le « kew » ou kaolin, en français, est un produit très consommé par une grande partie de la population. Les vendeurs, on les aperçoit dans tous les coins étaler leurs marchandises qui est très prisée par les femmes. Pour mettre fin à la vente de ce produit néfaste à la santé, les autorités devront beaucoup mener des campagnes de sensibilisation.
Le kaolin, cette argile blanche utilisée dans la fabrication des porcelaines, dans la décoration des poteries, servant de maquillage dans les cérémonies rituelles en Afrique, joue aussi un autre rôle très important dans la vie des Africains, surtout des Sénégalais.
« Kew », en wolof, cette argile blanche est vendue dans tous les coins des rues. Et chez toutes les vendeuses, le discours est le même : les femmes l’adorent. Selon Lobé, « ce produit est très acheté. Tous les jours, je peux vendre plus de 2 kg ; comme j’ai des clientes qui préfèrent le kaolin sec et dur et d’autres qui veulent celui qui est plus mou, au moment de faire l’achat au marché Syndicat de Pikine, je fais le mélange », explique-t-elle. « Les femmes en consomment beaucoup trop même. Parfois, il y a des jours où je ne me ravitaille pas en kaolin, mais certaines femmes me supplient de continuer. C’est comme si c’était de la drogue. Il est vrai que je gagne ma vie avec, mais la façon dont je vois les gens le consommer me donne peur quelquefois », dit notre interlocutrice.
Pour Adama Diop, un jeune électricien, « je ne peux pas percevoir qu’une personne en âme et conscience puisse s’adonner à la consommation de telles choses. Non seulement c’est nuisible à la santé, mais, en plus, ce n’est pas hygiénique.
On l’expose à l’air sans aucune protection, avec cette poussière, les mouches et tout, et elles viennent l’acheter et le croquer comme ça ». Pape, son apprenti, ajoute : « ces dernières, personne ne devra les soigner lorsqu’elles tombent malades, car elles sont conscientes que le « kew » n’est pas bon. Ce qui me fait mal le plus, c’est que, parfois, certains hommes l’achète avec comme prétexte, que c’est pour leur femme, alors que ce sont eux-mêmes qui vont le manger », affirmatif l’air coléreux. « C’est de l’irresponsabilité : comment un homme qui se veut respecté peut-il accepter certaines choses ? c’est le monde à l’envers ». Adama reprend : « moi, si jamais je vois ma sœur utiliser cette argile, je lui donnerais une bonne correction ».
« Pour l’origine du « kew », c’est le Mali », d’après certains vendeuses et acheteurs. « Ils le déposent au grand marché de syndicat qui se trouve à Pikine. C’est là que les vendeurs se rendent pour l’acheter. Il y a des consommateurs qui vont l’acheter dans ce marché aussi ».
« Pour la vente, ça marche très bien, plus que les mangues et autres qui nécessitent plusieurs jours pour être écoulés, alors que le kaolin ne dépasse pas deux jours, a ajouté Amy, une autre vendeuse.
Pour mettre un terme à la vente et à la consommation du fameux « kew », il est nécessaire que les autorités de ce pays disent leur mot et essaient de trouver une solution rapide et efficace.
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