Sur 162 comités de lutte villageois, seuls 8 sont équipés en matériel de lutte contre les feux de brousse. Les 154 autres sont non équipés dans un département comme Bounkiling, névralgique en termes de sensibilité aux feux de brousse. En effet, la densité du couvert végétal, la nature des espèces et les pratiques socioculturelles et agricoles constituent des facteurs favorables à l'expansion des feux.
Malgré tout, le secteur départemental du service des eaux et forêts et chasse a adopté une stratégie préventive en mobilisant les populations locales et en installant un dispositif de pare-feu pour amoindrir les risques de déclenchement ou de propagation des feux.
Mais les difficultés sont réelles. Elles ont pour noms : matériel de nettement insuffisant par rapport aux besoins exprimés; manque de soutien et d'appui de certains partenaires ; non prise en compte des activités de lutte par les collectivités locales, l'insuffisance et la vétusté des moyens logistique, de petits matériels de lutte. A cela s'ajoutent l'inaccessibilité de certaines forêts de l'arrondissement de Bona due à l'insécurité; le manque de personnel d'appui très insuffisant.
Face à ces réelles difficultés que rencontre le secteur, il urge que les autorités étatiques fassent quelque chose pour éviter les conséquences déjà perceptibles. Il s'agit de la destruction du tapis herbacé, des arbres, des récoltes et autres matériels agricoles. On note déjà aussi la perte de matières organiques du sol et donc stérilisation des sols par appauvrissement de la couche arable ; l'exposition du sol au vent, au soleil et à l'érosion ; la destruction de la faune et de la flore ; l'épuisement des réserves d'humidité du sol ; la savanisation et le réchauffement climatique à cause de la forte émission de CO2 dans l'atmosphère.
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