Le 16 novembre 2007, les éléments de la section de recherches du groupe d'intervention de la gendarmerie, préalablement avisés d'un intense trafic de faux billets par des Nigérians à Golf Sud, entrent en action. Ils parviennent à identifier et infiltré les suspects. Ce qui leur a permis de convenir d'un rendez-vous avec eux pour l'acquisition d'une montant de faux 500 000 F Cfa contre la somme de 250 000 F Cfa.
Paul Ajkas et Cie tombent après avoir voulu vendre de faux billets à des gendarmes en civil
Ces sur ces entrefaites que les gendarmes ont effectué une descente au salon de coiffure tenu par le Ghanéen Mohamed Osman à Grand-Yoff, arrêté en même temps que Félix Osahon venu rendre visite à Paul Ajkas, absent. Poursuivant leur enquête, les gendarmes qui ont perquisitionné le domicile du présumé cerveau de la bande, Paul Ajkas, tombent sur un arsenal destiné à confectionner de faux billets : scanner, coupures de faux billets de banque, machine de confection de visa d'entrée au Sénégal et au Burkina Faso, quatre passeports, des plombs et de faux billets d'une valeur de 4 400 000 F Cfa.
Interpellé et mis devant cette saisie, Paul Ajkas reconnaît les faits, présentant Mohamed Osman et Félix Osahon comme ses acolytes chargés de l'écoulement des faux billets, moyennant 50 000 F de commission. Paul Ajkas, Félix Osahon et Mohamed Osman sont donc renvoyés devant la présente Cour.
La défense déplore la légèreté des éléments du dossier et relève la minorité de Paul Ajkas
Devant la barre, vendredi dernier, Paul Ajkas a nié la confection des faux billets et reconnu être au centre de ce trafic, avant de dénoncer Félix et Mohamed comme étant chargés de l'écoulement des faux billets que lui aurait remis «un ami à son grand-frère parti aux Usa». Il a avoué qu'à terme, il lui revenait une commission de 100 000 F. Ses deux acolytes qui avaient tenté de nier ont fini par confesser entre les lignes. Ce qui a conduit le Parquet général à requérir les travaux forcés à perpétuité, en soulignant que les accusés ont commis un crime qui porte atteinte à l'économie nationale. Mes Emmanuel Padonou, Diène Ndiaye et Pape Syni Mbodj ont plaidé l'acquittement de leurs clients, après avoir respectivement relevé la légèreté des éléments de la procédure, un problème d'imputabilité des faits, pour Félix et Mohamed, à l'endroit de qui la défense a demandé la disqualification des faits en falsification ou altération de faux billets. À l'endroit de Paul, Me Padonou a soutenu qu'il était un enfant de 19 ans à l'époque des faits. Fort de quoi, il a confié que l'orthodoxie voudrait qu'il soit jugé au Tribunal pour mineurs. L'avocat a aussi dénoncé le fait que son client illettré soit entendu à l'enquête préliminaire «sans traducteur, sans son conseil et son civilement responsable». Mieux il a aussi déploré la perquisition effectuée chez lui, à son insu. La Cour a mis en délibéré le verdict qui sera rendu ce lundi.
4 Commentaires
Biitankaa
En Décembre, 2010 (14:59 PM)Femme_delombre
En Décembre, 2010 (15:02 PM)Noma
En Décembre, 2010 (15:10 PM)Action
En Décembre, 2010 (23:12 PM)Participer à la Discussion