Les assurances de la Senelec n'auront pas suffi pour rassurer les Tidianes. Tivaouane a été plongée dans le noir, hier, en début de soirée, par une coupure d'électricité d'une trentaine de minutes.
Les haut-parleurs qui diffusaient des récitals de Coran, des chants à la gloire de Dieu et de son prophète Mouhamed à tous les coins de rue de Tivaouane se sont subitement tus, hier, peu après le crépuscule. Aussitôt, la quasi-totalité de la ville sainte de Tivaouane était plongée dans l'obscurité. À 19 heures passées de 35 minutes, une coupure d'électricité venait ainsi de surprendre les pèlerins qui débarquaient des cars et bus de transport en provenance de divers horizons du pays pour les besoins du Gamou annuel. Les fidèles ne savaient plus à quel saint se vouer, pour trouver leurs repères dans une cité qui avait déjà commencé à refuser du monde. Seul le quartier situé derrière le stade communal de Tivaouane et la partie centrale du foyer religieux communément appelée «Koñ-Jaaka», zone concentrant toutes les grandes mosquées, n'ont pas étaient touchés par la coupure d'électricité. Et ce, grâce aux puissants groupes électrogènes déployés sur place par la Senelec. Même la salle de conférence qui avait été aménagée pour les besoins de l'animation culturelle et intellectuelle du Gamou, avec le forum qui devait s'y tenir hier sur la vie du parrain de l'événement, Serigne Habib Sy ibn El Hadji Malick Sy, n'a pas été épargnée. Les travaux n'ont pu se poursuivre que grâce aux groupes.
La coupure a commencée à s'estomper dans certains quartiers une vingtaine de minutes après. Et ce n'est finalement qu'à 20 heures que la fourniture de l'électricité est revenue à la normale sur l'ensemble des quartiers populaires de Tivaouane. Outrés, des membres du Comité d'organisation au service du Khalife Ababacar Sy (Coskas) n'ont pas manqué d'exprimer leur colère en mettant en garde les autorités de la Senelec quant à la sécurisation de la fourniture de l'énergie pour la soirée d'aujourd'hui, à l'occasion du Gamou.
Abdoul Aziz SECK
& I. NIANG
(Envoyés spéciaux)
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