Mardi 19 Mars, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

Cour d'assises de Dakar : Les individus de sexe féminin deviennent la cible des criminels

Single Post
Cour d'assises de Dakar : Les individus de sexe féminin deviennent la cible des criminels

Dans la capitale sénégalaise, la criminalité a un nouveau visage.Elle s’oriente, aujourd’hui, vers les individus de sexe féminin qui deviennent la cible des criminels. D’ailleurs, telle est la particularité de la prochaine session de la Cour d'assises de Dakar qui se tiendra du 12 au 23 décembre. Quatorze dossiers impliquant 41 accusés vont rythmer les audiences. Avec notamment : Le viol suivi d’assassinat de la fillette P.Diagne à Keur Massar ; le meurtre de Penda Sène survenu à Rufisque en 2006 ; la Malienne Alima Diarra tuée sous le regard de ses filles mineures à la gare ferroviaire de Dakar ; la ressortissante chinoise tuée puis brûlée par son ex-employé pour des arriérés de salaire ; la virée nocturne d’Awa Bergane qui s’est transformée en agression sexuelle à la plage des Parcelles assainies. 

 

ASSASSINAT ET VIOL SUR MINEURE A KEUR MASSAR : Cheikh Diallo soudoie et tue la petite P. Diagne

Cheikh Diallo (37 ans) a un penchant particulier pour les fillettes. Il tentait souvent de détourner ces derniers vers des endroits isolés. Le témoignage émane de son entourage qui le décrit comme une ‘personne immature et incohérente dans ses discours’. Le dimanche 10 octobre 2006, les éléments de la brigade de gendarmerie de Keur Massar recevaient un appel téléphonique du chef de quartier de l’unité II des Parcelles assainies. Et c’était pour se voir informer de la découverte d’un corps sans vie d’une petite fille d’un de ses administrés, nommée s’appelait P. Diagne. L’enquête diligentée sur place avait permis aux pandores d’apprendre, par plusieurs personnes, qu’un nommé Cheikh Diallo habitant le même quartier a, à deux reprises, voulu soudoyer des fillettes du même âge que la victime, pour les entraîner dans un endroit isolé. Les investigations menées par les hommes en bleu ont permis de trouver les chaussures de la victime non loin de la demeure de Cheikh Diallo. Une perquisition sera faite à son domicile et le résultat révèlera la découverte d’un pagne portant des taches de sang.

 

Le témoin Rougi Sall, âgée de neuf ans, déclarait que l’accusé lui avait une fois remis 100 francs pour qu’elle lui achète des cigarettes, en lui demandant de le rejoindre après dans un endroit sombre et isolé. C’est en ce moment que son oncle est alors intervenu pour la sommer de rentrer à la maison, après avoir fait des remontrances à l’accusé sur son attitude. Déclarations confirmées par sa tante Fatou Sao. L’imam Mamadou Bousso déclarait qu’une nuit, de retour de la mosquée, son épouse l’avait informé qu’une certaine ‘Mère Lô’ était venue se plaindre des agissements d’un individu habitant dans le quartier qui avait interpellé sa fille en lui disant d’aller lui acheter quelque chose et de le rejoindre après quelque part. La dame est revenue une deuxième fois pour le même problème.

 

MEURTRE A LA GARE FERROVIAIRE DE DAKAR : Alima Diarra abattue devant ses enfants mineures

 

Le meurtre de la dame Alima Diarra est survenu le 09 mai 2006, à la gare ferroviaire de Dakar. La découverte macabre a été faite par les éléments de la Sûreté urbaine du commissariat central. Ces policiers constataient le corps sans vie de la victime couchée à dos sur un matelas, du sang dégoulinant de ses narines. Outre le désordre total régnant dans la chambre, une tête de biche a été également abandonnée sur place. Que va révéler les résultats de l’autopsie ? Le médecin légiste conclut à une ‘congestion généralisée des viscères par asphyxie mécanique à la suite de coups et blessures’.

 

Les premières informations recueillies sur place par les enquêteurs révélaient que la victime était de nationalité malienne qui vivait dans l’enceinte de la gare ferroviaire avec sa famille et se livrait au commerce de tissus teints à l’indigo. Pourtant, la victime avait passé sa dernière nuit avec ses deux filles mineures, A. Diakité et F. Traoré. La première témoignait qu’à une heure tardive de la nuit, alors qu’elles dormaient avec leur mère sous la pénombre, laissant la porte entr’ouverte, deux individus y avaient fait irruption et avaient aussitôt assommé leur mère. Ils les avaient empêchées de crier avant de s’emparer de l’argent, du téléphone portable ainsi que des sacs de tissus qui y étaient entreposés. Déclarations intégralement confirmées par sa petite sœur.

 

L’exploitation de la ligne téléphonique a été à l’origine de l’arrestation des auteurs de cette atrocité. Mouhamed Camara (31 ans) a reconnu sa participation aux faits qui lui sont reprochés en expliquant, de façon claire et précise, les moindres détails de leurs agissements, depuis le lieu du rendez-vous au niveau de l’avenue Lamine Guèye en passant par leur changement de cible, le déroulement de l’acte final ainsi que les conditions du partage du butin. En ce qui concerne Sancoumba Sylla (36 ans), le juge d’instruction estime, dans son ordonnance, que les révélations de son épouse évoquant son retour tardif à la maison, combinées au fait qu’il fréquente les autres accusés, démontrent sa pleine et entière implication aux faits dénoncés.

 

Il ressort du dossier que le rôle actif de Babacar Fall alias ‘Bams’ (35 ans) a été dénoncé par ses acolytes eux-mêmes. C’est lui qui avait réussi à ouvrir la porte de la victime à l’aide de la tête de biche. Aussi, le fait qu’il fréquente régulièrement les autres accusés conforte, davantage, son implication dans ledit meurtre.

 

CA S’EST PASSE A DAKAR-VILLE EN 2009 : Le Chinois tue sa patronne et brûle le corps

 

Le 14 août 2009, les éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) étaient informés de la découverte macabre d’une femme asiatique dans un appartement à Dakar-ville. Ils constataient que le corps de la victime, identifiée sous le nom de Hu Pyeping, était à moitié brûlé et ses membres étaient attachés avec un ruban adhésif. Le médecin légiste conclura à une ‘strangulation, un traumatisme cranio-encéphalique et à des brûlures graves comme cause de la mort’. L’enquête ouverte, à cet effet, a été à l’origine de l’arrestation du ressortissant chinois Yue Xu Yong, 23 ans, marin demeurant au quartier Point E. Ce dernier se trouve être l’ex-employé de la victime.

 

A l’enquête préliminaire, le Chinois reconnaît avoir attenté à la vie de sa compatriote. Il expliquait aux policiers que dans la nuit du 13 août, il s’était rendu au domicile de sa patronne pour lui réclamer des arriérés de salaire. Une dispute les avait opposés, suite au refus de cette dernière de satisfaire sa demande. Alors, il lui bâillonna la bouche sous la menace d’un couteau pour l’empêcher de crier. Pour ensuite ligoter les membres, l’étrangler avec un cordon pris sur place et subtiliser son argent. Le forfait accompli, la dépouille sera alors consumée.

 

L’intention homicide étant ainsi manifeste, le renvoi du ressortissant chinois devant la Cour d’assises a été décidé par le juge d’instruction du deuxième cabinet, près le tribunal régional hors classe de Dakar. La conclusion du magistrat instructeur dans son ordonnance de mise en accusation et de renvoi devant la Cour d’assises est on ne peut plus claire. ‘Il a étranglé puis violenté la victime en la propulsant, ce qui a occasionné le traumatisme crânien décelé par le médecin légiste. Par la suite, malgré le corps inanimé de celle-ci, il l’a brûlé. De tels actes sont constitutifs d’actes de barbarie. Il a enfin emporté avec lui une importante somme d’argent. Le meurtrier savait que la victime vivait seule dans son appartement, car il a eu à être hébergé par celle-ci dans le local lui servant d’entrepôt de marchandises et faisant face à celui où il dormait durant tout le temps qu’il a été à son service. Il connaissait forcément ses habitudes et reconnaissait aussi le vigile de l’immeuble. Ce qui a facilité son introduction dans le bâtiment en l’absence de ce dernier’.

 

HORREUR A RUFISQUE : La pauvre Penda Sène violée, tuée et jetée dans la rue

 

Le corps sans vie de la dame Penda Sène a été retrouvé sous un grand arbre vers l’usine Bata de Rufisque, le 25 février 2006, par les éléments du commissariat de police de cette localité. A leur arrivée sur les lieux du crime, les limiers ont constaté une blessure très large au niveau du cou de la victime, provoquée par une arme tranchante. Au niveau des cuisses, des traces blanchâtres laissant penser à un viol suivi de meurtre, étaient visibles. Les policiers trouvaient également sur les lieux un bonnet noir de marque Adidas, une paire de sandales pour homme, un couteau tacheté de sang et un seau de couleur blanche contenant deux sacs en plastique appartenant à la victime. Le corps était, par la suite, acheminé à l’hôpital Aristide Le Dantec pour les besoins de l‘autopsie.

 

Le certificat de genre de mort, établi le 27 février 2006, faisait état d’une ‘plaie traumatique de cou qui a sectionné les vaisseaux du cou, la trachée et l’oesophage provoqué par une arme blanche à la suite de coups et blessures’. Une enquête étant alors ouverte à cet effet, celle-ci aura permis l’arrestation d’Ousseynou Guèye (36 ans, domicilié à Bargny) à son domicile. Là-bas, les policiers y ont trouvé de la drogue et tout un arsenal composé de couteaux, coupe-coupe, barre de fer et un pantalon jean tacheté de sang.

 

A l’enquête préliminaire, Ousseynou Guèye avait nié le viol et le meurtre. Cependant, le magistrat instructeur estime que ‘ses dénégations systématiques sont battues en brèche par trop de coïncidences troublantes à sa charge’. Le juge d’instruction note dans l’ordonnance de renvoi devant la Cour d’assises que l’accusé squattait à longueur de journée les lieux du crime. Et que d’autre part, il avait antérieurement commis des agressions sur des dames au même endroit. Ensuite, les armes blanches ainsi que ses vêtements tachés de sang trouvés dans sa chambre ne militent pas en sa faveur. Enfin, le principal témoin à charge ne l’a certes pas formellement identifié, mais le signalement qu’il a fait de lui pourrait correspondre à l’accusé Ousseynou Guèye.

 

A LA PLAGE DES PARCELLES ASSAINIES : La virée nocturne d’Awa Bergane se transforme en agression sexuelle

 

Pour les accusations de meurtre, viol collectif, drogue, agression mortelle, association de malfaiteurs, détention illégale d'armes blanches, six prisonniers sont au banc des accusés. Ils ont pour noms Malamine Danfa, Ameth Dieng, le cadet du groupe Moussa Diop alias ‘Boye Djiné’ (23 ans), Demba Danfa, Ndiaga Diagne alias ‘Ndiaga’ héros et Souleymane Mané.

 

A leurs actifs, Moussa Diop ‘Boy Djiné’ et Souleymane Mané ont entretenu, en compagnie de leurs compères en fuite Pape Abdoulaye Sy, des rapports sexuels sur la plage de l'unité 15, avec Awa Bergane. Les ‘violeurs’ avaient réussi à détourner leur ‘proie’ de son chemin pour l'entraîner dans cet endroit, alors qu'elle revenait d'une soirée dansante. Une autre affaire d’agression suivie de mort d’homme est aussi inscrite à leur actif.

 

INTENSE TRAFIC DE DROGUE A LA MEDINA : La famille Diakhaté excellait dans la vente d'héroïne

 

La famille Diakhaté de la Médina (Rue 5 angle corniche) se livrait à un intense trafic d'héroïne. Le jour de la descente des gendarmes sur les lieux, 13 membres de cette famille ont été arrêtés. C'était en 2008. Mais cinq d'entre eux auront la chance d’être libérés, faute de preuves attestant qu'ils étaient venus se ravitailler en drogue auprès des trafiquants, ce jour-là. Le mode opératoire de leur arrestation était le suivant : les gendarmes interpelleront d'abord Baïdy Dior qui entrait dans la maison pour se procurer de l'héroïne destinée à ses clients postés à l'entrée.

 

Au cours de l'intervention, les pandores ont procédé à la mise aux arrêts de toutes les personnes trouvées dans la maison. A cet effet, la fouille effectuée dans les chambres de la maison a permis de procéder à une grosse prise. Avec notamment la découverte de plusieurs képas d'héroïne. Aussi, la perquisition faite dans la chambre du couple Sy permettra de découvrir 72 képas d'héroïne cachés sous le matelas du lit conjugal.



2 Commentaires

  1. Auteur

    Tef

    En Novembre, 2011 (08:45 AM)
    bieb :cry: 
  2. Auteur

    Cocody

    En Novembre, 2011 (18:37 PM)
    Des individus de sexe féminin cela s'appelle DES FEMMES tout simplement Mr le JOURLANEUX !!!!
    {comment_ads}

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email