Les petites filles ont tendance à se comporter en adultes. À certaines occasions, elles sont maquillées, coiffées comme de grandes dames. À ces faits moins graves viennent s’ajouter les danses obscènes considérées comme une atteinte à la pudeur chez leurs aînées. Le tout sous le regard approbateur des parents. Le sociologue Paul Corréa et oustaz Taïb Socé accusent les parents. «C’est de l’incitation à la débauche», selon eux.
Un refoulement du désir des parents
Tout ce que les parents n’ont pas pu réaliser, ils le transfèrent aux enfants. Selon le sociologue Paul Corréa, «les parents sont responsables du comportement des enfants de cet âge. L’envie du parent de pratiquer une danse est transmise à l’enfant». «C’est totalement irresponsable», se désole le sociologue.
L’islamologue Taïb Socé lui emboîte le pas et accuse les parents de vouloir inculquer à leurs progénitures certaines pratiques dès le bas âge. Pour lui, puisque c’est ce qu’ils vivent, les enfants ne peuvent pas faire autrement. «L’enfant naît innocent, a dit le Coran, c’est le parent qui le transforme en juif, toubab…», renchérit-il. Il poursuit : «Le prophète a dit dans un hadith que «l’entant est né pur comme la neige, s’il a des taches c’est à cause de la mauvaise éducation».
L’enfant, un parfait imitateur
L’enfant a besoin de modèle, il est à un stade où tout tourne autour de l’imitation, selon M. Corréa. L’assimilation des faits de son milieu ambiant structure sa personnalité. Le milieu où il évolue influe sur sa personnalité. Il veut construire un code social commun avec le monde adulte. «Pour intégrer ce code, il passe par l’imitation», explique le sociologue. Entre 10 et 15 ans, ses dons d’imitateur s’accroissent. Sa capacité d’observation peut lui permettre d’imiter de façon identique. «C’est le stade des opérations formelles de Jean Piaget», poursuit-il. C’est aussi l’avis de Taïb Socé : «Comme toutes les grandes personnes font des mèches, pratiquent la danse obscène, c’est normal que les petites filles fassent pareil, elles prendront ainsi la relève».
Une incitation à la débauche
L’enfant a besoin de modèle. C’est au parent et à la société de forger sa personnalité. «L’individu se développe en interaction avec le milieu qui l’entoure», dit le philosophe. Dans cette formation, «il y a des dérives parfois irréparables», poursuit M. Corréa. Si les parents, les modèles applaudissent certaines pratiques, l’éduqué les prendra comme une norme. «Cela accentue la crise des valeurs», se désole-t-il. Et de poursuivre : «C’est vrai que l’enfant oublie rapidement, mais si les scènes se répètent, c’est une incitation à la débauche». Il conclut : «La loi de protection des mineurs n’est pas appliquée»
L’enfant a besoin de loisirs, mais…
Il est bon de lui créer un cadre d’épanouissement. «Il faut absolument que l’enfant se défoule», indique le sociologue. La coiffure, le maquillage sont des normes sociales qui peuvent être acceptées dans une situation donnée, selon lui.
L’islam oriente l’éducation sur autre chose et prône d’autres loisirs. «Il y a beaucoup de loisirs que l’islam accepte, mais les danses obscènes, les mèches et le maquillage sont interdits à tout le monde. C’est une mauvaise orientation», précise le maître coranique. Et de poursuivre, invoquant un hadith : «Le prophète a dit de lui apprendre la prière dès le bas âge, à 7 ans ; s’il ne prie pas, frappez-le.» Et de conclure : «La société n’a que le loisir dans le sang».
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