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CRISE DU FONCIER, BOULIMIE DU BETON, INADAPTATION DES NOUVELLES INFRASTRUCTURES… Dakar est-il perdu ?

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CRISE DU FONCIER, BOULIMIE DU BETON, INADAPTATION DES NOUVELLES INFRASTRUCTURES… Dakar est-il perdu ?

Bâtie sous la forme d’un entonnoir qui a façonné les réseaux de transports, la ville de Dakar est aujourd’hui une ville bloquée. Une agglomération qui risque d’être confrontée, dans les années à venir, à un véritable problème d’organisation et de survie. Ce constat est le résultat d’une étude faite à l’initiative du projet « Stratégie de Développement urbain du Grand Dakar », appuyée par Onu-Habitat, et Cities Alliance et dont les résultats ont été révélés, il y a quelques jours à Dakar. Sans des solutions énergiques et adaptés à l’horizon 2025, le combat pour sauver Dakar semble perdu d’avance.

Dans une ville longtemps désorganisée où la demande en habitats et en logements sont en constante augmentation, le foncier s’amenuise. La terre se fait rare. La conséquence est le coût du logement qui a atteint des proportions démesurées pour le citoyen qui cherche à résider dans la ville. Toutes choses qui ont été confirmées par l’étude en question dans laquelle, les auteurs signalent, « Une inflation exceptionnelle du loyer à Dakar. Cette situation est la résultante de la crise ivoirienne qui a entraîné, selon eux, la délocalisation de plusieurs structures et l’arrivée d’un flux important d’étudiants et d’immigrants venus des autres pays d’Afrique. On a ainsi noté, précisent les mêmes auteurs, une démultiplication des universités privées et des écoles de formation à Dakar ces dernières années… »

L’autre question d’avenir qu’il faut régler toujours en relation avec le foncier porte sur la mobilité urbaine. L’étude signale encore que l’une des questions majeures du transport à Dakar reste la difficulté d’accéder et de sortir de l’agglomération. Le constat des auteurs de l’étude est que, « la découpage urbain non adapté à la morphologie du site est une des contraintes à la mobilité… »

La conséquence est que près de cinquante années après les indépendances, Dakar ne compte encore qu’une seule voie de sortie empruntée par les camions et tous les véhicules en direction de l’intérieur et de la sous-région vers le Mali, la Gambie et la Guinée.

Dakar est une ville bloquée et qui risque de l’être encore parce que tous les grands projets y sont concentrés. Toutes les grandes industries, comme tous les services. En renforçant les équipements autour, son attrait devient encore plus grand pour les milliers de populations rurales qui n’ont plus rien à faire dans des campagnes appauvries où l’agriculture ne nourrit que difficilement son homme ou sa femme. Le résultat, précise l’étude, que la ville est envahie par un désordre de son système de transport avec l’incapacité des autorités à gérer d’autres problèmes graves comme la pollution de l’air due au nombre élevé de véhicules de transports urbains et des clandos, qui roulent sans contrôle dans la ville. Sur ce point, les chiffres donnés par les auteurs de l’étude sont assez révélateurs de la situation chaotique dans laquelle vit la cité.

Il a été annoncé à ce propos, est annoncé que les coûts liés aux dysfonctionnements des transports urbains s’élèvent à 108 milliards de Fcfa dont 63 milliards sont liés à la pollution, 2 milliards aux accidents et 41 milliards à la congestion et pertes de temps, soit 188 millions Fcfa par jour si l’on se référe à l’étude du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), sur les coûts de dysfonctionnements des transports urbains à Dakar qui date de 1998. Alors que faire ? Pour avoir attendu longtemps avant de se mettre au travail (tous ces chantiers datent de l’année 2005), le pouvoir actuel même réélu, a tardé à réagir face aux véritables problèmes des qui intéressaient les Sénégalais.

Le reproche lui est fait même après la tenue de 11 ème session du sommet de l’Organisation de la Conférence islamique. En dépit des acquis en béton gagnés par la ville, les spécialistes et observateurs dénoncent le manque de vision et de dialogue entre acteurs de la cité, l’Etat et les autorités municipales. Une situation ambiguë que vient de confirmer la démolition, il y a quelques semaines, du stade Assane Diouf, situé sur la corniche ouest.



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