Sous-représentées, les femmes ne sont pas pleinement acceptées dans le domaine scientifique. Critiques répétées, propositions sexuelles déplacées: elles doivent «se battre» au quotidien.
«Durant mes études combien de fois ai-je entendu que j’avais réussi mes examens parce que je portais une mini-jupe», déplore Rebecca*, active dans la recherche scientifique à Genève. Pourtant, ajoute-t-elle, «je faisais exprès d’éviter les regards en portant des habits larges».
A l’image de Rebecca, certaines femmes qui ont l’audace de se destiner à un secteur qui reste traditionnellement l’apanage des hommes, comme les sciences, en paient le prix: dévalorisation et critique constante du travail effectué ou tentatives répétées d’approches sexuelles. La faute, selon Rebecca, au manque de modèles féminins et aux stéréotypes qui perdurent. «Il faut se battre contre des hommes qui dépassent les limites tout le temps», confie-t-elle encore. «J'ai entendu trop d'histoires de jeunes femmes qui n'ont pas terminé leur doctorat par manque de reconnaissance, à cause d'un abus sexuel ou d'avances de collègues masculins.»
La loi du silence
«Dénoncer une main sur la cuisse?», s’étonne Rebecca. «Pas besoin de le faire, il suffit de remettre les hommes à leur place». Si cette scientifique n’a pas dénoncé ce cas de mobbing, elle admet en revanche avoir dénoncé un abus sexuel dont elle a été victime dans une université étrangère: «Je me suis retrouvée dans un système qui défendait l'abuseur. L'université voulait protéger à tout prix son image et ses responsables m’ont découragé d'aller à la police».
Pour éviter cette «loi du silence», Brigitte Mantilleri, déléguée à l’égalité à l’université de Genève, explique qu’il existe des organismes indépendants qui peuvent intervenir dans ce type de situation. « Si on ne dit rien, comment va-t-on changer les choses? », rappelle-t-elle. «Même s’il est souvent difficile d’en parler, le réflexe à avoir est de dénoncer ce type d’agissements», rappelle la déléguée à l’égalité. Aussi, même si cette dernière reconnaît qu’il peut être parfois difficile pour une femme d’évoluer dans un environnement essentiellement masculin, celle-ci rappelle que ce n’est pas une généralité : «Au contraire, il y a parfois si peu de filles dans certaines filières que les hommes s’occupent d’une nouvelle venue et la chouchoutent.» La preuve qu’une femme dans les sciences ne génère pas l’indifférence.
*Prénom fictifSource : TDG
11 Commentaires
X-men
En Novembre, 2012 (20:19 PM)Deugbouwerr
En Novembre, 2012 (20:23 PM)Ciko
En Novembre, 2012 (20:31 PM)Zzzzzzzzzzzzzzzz
En Novembre, 2012 (20:33 PM)L'égalité n'existe pas dans la nature, même les jumeaux ne sont pas égaux, ni les deux mains, ni les deux pieds donc fermez là un peu! à la longue ça soule! Si il n'ya pas eu d'égalité depuis que le monde est monde des milliards d'années ce n'est pas en 2012 que ça viendra!!! basta
Saly
En Novembre, 2012 (20:41 PM)Sptr
En Novembre, 2012 (20:46 PM)Peperoncino
En Novembre, 2012 (20:47 PM)Street Boy
En Novembre, 2012 (21:10 PM)Peperoncino
En Novembre, 2012 (21:10 PM)Macho
En Novembre, 2012 (23:22 PM)Votre demande d'une egalité parfaite commence à vous détourner de vous obligation familiale, les femmes de nos jours priviligie trop l'aspect professionelle ...
Lawson
En Novembre, 2012 (08:18 AM)Participer à la Discussion