Un arsenal de projets et de plans est en élaboration ou en cours d’exécution pour accompagner la croissance de la ville de Touba. Le plan directeur d’urbanisme (Pdu) de Touba d’un coût de 300 millions, le plan directeur de ravitaillement en eau potable estimé à 500 millions, financé par la Banque islamique de développement (Bid), le plan d’assainissement de 300 millions sont, en autres, les programmes qui sont en train d’être mis en œuvre.
L’expansion de la ville de Touba se fait à une vitesse exponentielle. Les villages de cette communauté rurale fondée par Cheikh Ahmadou Bamba continuent d’étendre leurs tentacules au point « d’avaler » les localités environnantes comme Mbacké et autres communautés rurales. Pour éviter d’interminables congestions et autres problèmes liés à la croissance démographique, les autorités rurales, gouvernementales et les fidèles talibés regroupés dans les dahiras sont en train de prendre des mesures pour accompagner cette forte croissance. « La ville de Touba connaît depuis ces dernières années une croissance démographique exponentielle qui est accompagnée d’une extension spatiale très considérable. C’est pour cette raison que Serigne Saliou parlait de 200 000 parcelles viabilisées. Avant lui, il y avait Serigne Fallou et Serigne Abdou Lakhat Mbacké. Cette mesure ou du moins souhait est sous-tendu par le fait que Touba est une grande ville et la deuxième du point de vu démographique » a confié le vice-président de la communauté rurale et le chargé de la commission presse, Fallou Touré. Il a ajouté que « parallèlement, Serigne Saliou Mbacké avait commis un cabinet d’audit pour essayer de voir comment les populations, les maisons, les parcelles sont agencées au niveau de la ville ». Fallou Touré a, en outre, souligné que pour le développement de la ville de Touba, « il y’a quatre types d’intervenants. Il y’a, en premier lieu, le Khalife général des Mourides qui fait beaucoup d’investissements à Touba. On a récemment parlé de 10 milliards de F Cfa pour la ville mais, ces investissements ne datent pas d’aujourd’hui. Depuis qu’il est Khalif, il a mis plus de 50 milliards de F Cfa dans la ville sainte. Il y’a, ensuite, l’Etat qui vient en appoint aux réalisations du Khalife général des mourides. A cela, vient s’ajouter la communauté rurale. Et les talibés constituent la particularité de Touba. Il y’en a qui sont organisés individuellement, d’autres en dahiras. Parmi les noms des dahiras les plus connus on peut citer Matlaboul Fawzeyni qui a réalisé l’hôpital pour un coût de 6 milliards de F Cfa ».
Les grands travaux de la ville de Touba
Pour le conseiller spécial du président de la Communauté rurale de Touba et député à l’Assemblée nationale, Birane Gaye, « l’urgence aujourd’hui est d’intégrer la ville de Touba dans le plan national de développement ». Il a signalé que « des initiatives ont été entreprises dans ce sens et c’est ce qui motive la mise en place du plan local de développement (Pld) et les études pour la réalisation d’un Plan directeur d’urbanisme (Pdu) dont les études ont été déposées ». Le vice-président de la communauté rurale a, en effet, précisé que « le Pdu est en train d’être élaboré par un cabinet qui a été choisi sur un appel d’offre international ». Le conseiller spécial du président de la communauté rurale de Touba a confié que « le coût du Pdu est de 300 millions ». A côté de ce plan, Birane Gaye a indiqué que « le plan directeur de ravitaillement en eau potable estimé à 500 millions, financé par la Banque islamique de développement (Bis), le plan d’assainissement de 300 millions dont les études sont en phase terminale » Le conseiller spécial du président de la Communauté rurale de Touba de poursuivre « qu’elles vont enrichir les initiatives prises pour accompagner la croissance démographique de la ville de Touba et son urbanisation ».
Les réalisations de la communauté rurale
Après avoir parlé des projets et plans en élaboration et en cours d’exécution, le député de la ville de Touba a expliqué que « l’équipe de Matar Diakhaté a déjà réalisé des résultats positifs dont les points forts ont pour nom : l’augmentation significatif du budget qui se chiffre actuellement à un milliard de franc Cfa avec un fort taux de recouvrement atteignant 75 %, l’électrification des grandes artères, les portes architecturales qui se trouvent aux entrées de la ville, l’assainissement des marchés, l’édification de l’hôtel communautaire d’un coût global de 400 millions de francs Cfa, de même que l’hôtel de police pour juguler le grand banditisme qui gagne la cité, sans oublier la nette amélioration notée dans le ramassage des ordures et le centre d’enfouissement des ordures qui sera prochainement érigé grâce à l’appui du gouvernement.Les études sont déjà bouclées et l’entreprise chargée des travaux choisie ». Birane Gaye n’a pas manqué de lister les obstacles qui se dressent sur leur chemin. Selon lui, « le premier goulot d’étranglement, c’est l’obstacle institutionnel. Le statut de Touba doit, de son avis, être repensé, car si ce statut est changé, Touba peut avoir un budget de 15 milliards. Le déficit en ressources humaines qualifiées fait partie des problèmes de la communauté rurale ». Et le conseiller spécial du président de la communauté rurale de Touba de conclure par cette mise en garde du Khalife à leur endroit concernant la collecte des taxes et patentes sur les populations : « les montants demandés aux contribuables doivent être supportables et en retour, il faut que ces derniers voient où va leur argent ».
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