Les producteurs des Niayes rassurent les consommateurs : l’oignon local sera disponible sur le marché et à bon prix pendant la Korité et même la Tabaski, deux fêtes religieuses de forte consommation de cette légume. La production en cours de la variété « Sonsa » est suffisante pour approvisionner les marchés du pays et de la sous-région, estiment-ils.Des producteurs d’oignon, réunis dimanche à Potou, demandent à l’Etat de ne pas ouvrir le marché aux importations, estimant qu’il n’y aura pas de rupture de l’approvisionnement d’oignon sur le marché local d’ici à la fête de Korité. La production en cours, qui concerne la variété « Sonsa », va couvrir même la Tabaski, ont-ils assuré au cours d’une rencontre avec la presse.
« A Dakar, l’oignon local inonde le marché, et à Kaolack n’en parlons pas, parce qu’il n’y a plus de place pour décharger les camions en provenance des zones de production », confient-ils. Selon les producteurs, le marché ne connaîtra pas de rupture. « De l’oignon, il y en aura en quantité suffisante parce que la variété ‘’Orion’’ n’est pas encore épuisée et, actuellement, nous avons débuté la récolte de la variété ‘’Sonsa’’ dont la production est très importante, partout dans les Niayes. Et cela ne fait que commencer », rassurent-ils. Selon ces producteurs, faisant allusion aux partisans de l’ouverture du marché aux importations, « ceux qui parlent sont de mauvaises langues qui ne cherchent ni plus ni moins qu’à ternir l’image des producteurs et les mettre en mal avec les consommateurs sénégalais et l’Etat ».
De l’avis du président de l’interprofession de la filière oignon, Mamadou Bâ, « ces gens-là peuvent déchanter, parce que nous avons beaucoup travaillé ces dernières années. C’est ce qui nous a valu le déplacement du chef de l’Etat ici il y a moins d’un mois pour fêter, avec nous, cette production record dont nous nous engageons à porter à 350.000 tonnes », a déclaré M. Bâ. « Notre préoccupation, c’est plutôt la Tabaski, parce que cette fois-ci, il y aura bel et bien de l’oignon en quantité, en qualité et à de très bons prix », ajoute Aliou Boye. « Je viens juste de convoyer 70 tonnes en Gambie. Il n’y a pas de problème, l’oignon est là », défend pour sa part Magatte Boye. Concernant la flambée des prix, les producteurs dégagent toute responsabilité et indexent certains commerçants véreux. « Depuis que l’Agence de régulation des marchés (Arm) a fixé les prix, l’oignon est vendu à 210 FCfa le kilogramme bord champs. Et partout au Sénégal, à Dakar, Dalifort, le prix ne peut pas dépasser aujourd’hui 250 FCfa.
C’est l’Etat qui doit veiller au respect des prix, en tout cas, les producteurs ne doivent pas être mêlés à cette situation », souligne M. Boye. Ces agriculteurs se disent plutôt préoccupés par l’écoulement de leur production. « On n’a pas besoins d’ouvrir le marché. Ce n’est pas possible car il y a suffisamment d’oignon. Et si jamais l’oignon importé arrive sur le marché, les conséquences seront incommensurables. Alors que ceux qui pensent à cela sachent raison garder », avertit Mamadou Bâ. A Potou, dans les différents centres de groupage de l’oignon, plusieurs stocks sont disponibles. Tout visiteur peut apercevoir les sacs d’oignon sur les charrettes en provenance des champs et les nombreux camions en charge qui sont en train de quitter les zones de production pour ravitailler l’intérieur du pays et la sous-région.
3 Commentaires
Diopeli
En Juillet, 2014 (20:12 PM)Tourem
En Juillet, 2014 (20:29 PM)Mouleuk
En Juillet, 2014 (20:46 PM)Participer à la Discussion