Les enseignants ne décolèrent pas contre les autorités. C’est toujours l'impasse qui est observée dans ce bras de fer opposant les deux parties. La deuxième phase du 4ème plan d’action entamé hier est révélatrice d’un mal être du système éducatif. À quant la résolution de cette crise qui perdure ?
Les enseignants ont mis à exécution la deuxième phase de leur quatrième plan d’action de lutte à compter d’hier. Cela s’est matérialisé par un débrayage sur toute l’étendue du territoire sénégalais à partir de 10 heures. Les enseignants, nous apprend M. Waly Ndiaye, un des responsables de la CSA, avec qui nous nous sommes entretenu sur la question, prévoit d’observer une grève pendant 72 heures (les mercredi jeudi et vendredi). « Nous avons demandé à tous nos camarades enseignants de ne pas faire les compositions de 3ème trimestre et aussi de boycotter les épreuves physiques de tous les examens (entrée en 6ème, Bfem Bac) » a annoncé M. Ndiaye.
Ce dernier poursuit : « Il est aussi demandé aux enseignants de ne pas siéger dans les bureaux de vote ». Là M. Ndiaye s’est voulu très clair, car dit-il, il ne s’agit pas de ne pas voter mais plutôt de boycotter tout travail des enseignants se rapportant aux élections. Il est aussi prévu une journée d’action aujourd’hui même. « Nous allons rencontrer les populations sénégalaises, les leaders d’opinion pour les entretenir des enjeux de la lutte et de la gravité de la situation », a déclaré M. Ndiaye qui ajoute « Nous voulons aussi que les médiateurs interviennent auprès du gouvernement afin qu’il ouvre des négociations sérieuses pour éviter que l’irréparable ne se produise c’est-à-dire une année invalide ». Concernant la déclaration du ministre de l’éducation de vouloir coûte que coûte tenir les examens avec ou sans les enseignants, M. Ndiaye répond que « Ceci c’est tout simplement un discours politicien car organiser des examens sans les enseignants n’est pas pédagogique ».
La deuxième phase du quatrième plan d’action sera bouclée par une marche sur toute l’étendue du territoire national le 6 juin. Sur ce point, renseigne M. Ndiaye, il a été demandé à tous les camarades des autres régions de déposer les demandes d’autorisation de marche à temps afin d’éviter que les autorités compétentes, comme la dernière fois, se servent du prétexte pour interdire la marche.
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