Pour réduire les risques d’inondations dans les zones périurbaines de Dakar, le gouvernement et la Banque mondiale ont mis à la disposition du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation aux changements climatiques (Progep) 37,4 milliards de FCfa. Ce montant servira à la réalisation d’infrastructures devant protéger 550.000 personnes contre les inondations, d’ici à 5 ans, dans les quartiers de Dalifort, Yeumbeul et Keur Massar. Le Premier ministre Abdoul Mbaye a procédé, hier, à Dakar, au lancement du Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation aux changements climatiques (Progep).
Ce programme de développement urbain, d’une durée de 5 ans et estimé à 72.900 000 de dollars Us, soit 37,4 milliards de FCfa, vise à réduire les risques d’inondations dans les zones périurbaines de Dakar, notamment dans les départements de Pikine et Guédiawaye. Il est financé par la Banque mondiale et le gouvernement du Sénégal et sera exécuté par l’Agence de développement municipal (Adm). Selon Mouhamadou Kabir Sow, directeur général de l’Adm, le Progep aidera les autorités à préserver les populations vivant dans les zones inondables. Il a aussi comme finalité la recherche de solutions durables à travers une approche intégrée reposant sur une combinaison de réponses infrastructurelles et non infrastructurelles, a-t-il précisé.
Au total, 660 hectares seront protégés contre les inondations et environ 550. 000 personnes habitant les zones de Dalifort, Thiourour, Yeumbeul Nord et Mbeubeuss en bénéficieront. Le directeur de l’Adm a indiqué qu’un Plan directeur de drainage préparé par l’Agence et estimé à 100 milliards de FCfa est nécessaire pour la construction des ouvrages permettant de lutter contre les inondations. Ces infrastructures seront réalisées en deux phases.
La première couvre les secteurs de Dalifort et Nietty Mbar dont les travaux d’urgence ont démarré depuis le début du mois de mai 2013. « L’Etat a déjà mis à la disposition de l’Adm 500 millions de FCfa », a fait savoir M. Sow. Quant à la deuxième phase, elle concerne les secteurs de Keur Massar et Yeumbeul. L’approche réactive Le Premier ministre a indiqué que, durant la dernière décennie, le Sénégal a connu une succession d’inondations, particulièrement dans la région de Dakar, mettant à nu une mal urbanisation.
A cela s’ajoute l’absence d’infrastructures pérennes en matière d’évacuation des eaux pluviales. Pourtant, a déclaré Abdoul Mbaye, des sommes importantes ont été mobilisées pour lutter contre les inondations. Mais, force est de constater que les actions déployées jusqu’ici ont très faiblement contribué à l’atténuation des impacts créés par ce phénomène dans les quartiers de Dakar et de l’intérieur du pays.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement a décidé d’opérer une rupture dans le mode de gestion de ce problème en privilégiant, entre autres, la mise en place d’investissements pérennes et durables, la libération des zones à grand risque d’inondation, le relogement des populations concernées, l’anticipation sur la gestion de ces fléaux par la création d’un observatoire national de lutte contre les inondations et les catastrophes. Le gouvernement a engagé l’élaboration d’un plan décennal de lutte contre les inondations avec une phase d’urgence.
Cette nouvelle priorité, d’après Abdoul Mbaye, impulsée par le président de la République et traduite en plan d’actions validé lors du conseil présidentiel sur les inondations, connaît, aujourd’hui, un début d’exécution en direction de l’hivernage 2013, grâce à une participation financière de l’Etat.
La directrice des opérations de la Banque mondiale, Vera Songwe, a annoncé l’adoption du Programme décennal 2012-2022 d’un coût global de 767 milliards de FCfa pour lutter contre les inondations qui touchent plusieurs localités du pays. Elle a soutenu que ce programme se décline avec une phase d’urgence à réaliser au courant de l’année et nécessitant un investissement de 66 milliards 375 millions de FCfa.
Mme Vera Songwe a révélé aussi que le Progep a bénéficié d’un financement de 27,8 milliards de FCfa de la part de la Banque mondiale. Ce montant sera utilisé pour améliorer le drainage des eaux pluviales dans les zones périurbaines de Dakar, a-t-elle expliqué. La directrice des opérations de la Banque mondiale a informé également que des travaux d’urgence, d’environ 4 milliards de FCfa, ont été lancés dans le bassin versant de Thiourour et Dalifort. De même, elle a avancé que le canal de la Cité Soleil et du bassin de stockage des eaux pluviales ont été réalisés à 60 %.
3 Commentaires
Bibiche
En Mai, 2013 (15:10 PM)Un
En Mai, 2013 (16:27 PM)Il suffit simplement que la pluie tombe après réception des travaux.
?
En Mai, 2013 (17:18 PM)Participer à la Discussion