De « Virage » à la Pointe des Almadies : La catégorie détermine le prix

A  un mois de la  Tabaski, les prix de la passe ont connu une chute vertigineuse  sur le trottoir qui a enregistré, ces derniers jours, un renfort de  prostituées de tous âges. 

Un tour  à la plage du  virage sur la route de l’aéroport qui a refusé du monde mercredi dernier avec le chanteur Pape Diouf,  au bar resto «  Piano Piano »  et à Tropic Night club, le démontre parfaitement. Elles sont nombreuses, ces petites filles - certaines d’entre elles ont les seins à peine éclos - à joncher les lieux. Elles sont, pour la plupart, âgées de moins de 25ans. Même si elles sont taxées de la « petite classe », elles sont prêtes à offrir les plaisirs charnels à leurs clients contre quelques billets de banque seulement. « Avec moi, c’est 10000 francs ; je dois payer  pour la chambre », a très vite lâché une jeune fille habillée en mini jupe et corsage transparent qui laisse entrevoir tous ses mamelons. Elle dit s’appeler Diodio. Une autre acceptera, lors d’une discussion avec un autre client,  de passer, moyennant un billet de 5000 francs Cfa. Ce qui montre à quel point ces petites filles de joie s’offrent à leurs clients, sans trop vouloir faire grande fortune. 

« Un pagne et le tour est joué » 

Et pourtant, de cette somme, les filles devront louer, selon leurs propos, la chambre dans une maison close et vont se retrouver, visiblement, avec 2000frs comme service rendu. Cela démontre que la prostitution de ces jeunes filles se déroule dans une extrême pauvreté. Elles ne sont, apparemment, qu’à la recherche de leur pain quotidien. Peut-être que la nommée Diodio est novice. Une autre un peu plus âgée, qui dit s’appeler Béti, soutient qu’elle n’entend pas diminuer son prix. « En tout cas moi, c’est 20000 ou rien ; je ne vais pas rester ici et m’offrir comme ces petites filles », a-t-elle relevé. En général, ces prostituées ne proposent pas les chambres d’hôtels. Elles optent pour des cabanons, des chambres construites en nombre dans la périphérie ou à l’air libre. En plus, certaines d’entre elles préfèrent ne pas se serrer la taille avec des jeans mais optent pour des pagnes et le tour est joué. On ose croire que ça leur facilite le travail. 

Grandes dames et femmes mariées dans la mêlée 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les femmes mariées sont aussi de la partie. Elles se sont retirées à leur site, situé sur la pointe des Almadies, près du King Fahd  Palace. A côté de ces femmes, il y a d’autres qui  sont divorcées et  de jeunes veuves. Toute cette horde de femmes ne chôment pas non plus. Elles ont leur type de clients qui payent des prix forts pour « gouter aux délices ». Elles élèveraient leur offre de 30 000 à 20.000 francs Cfa. D’autres encore ont donné leurs contacts à certains clients pour s’offrir de l’argent frais, à la suite d’un long moment de jambes en l’air. Elles aussi exhibent tout leur corps à qui veut. Mais, contrairement aux mineures, elles exigeraient des préservatifs.