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DENONCIATION - Nouvelle vision affairiste de l’Etat : Le Sudes fustige la «soukisation» des classes

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DENONCIATION - Nouvelle vision affairiste de l’Etat : Le Sudes fustige la «soukisation» des classes

«Touche pas à mon école !» est le slogan lancé, vendredi dernier, par la Confédération des syndicats autonomes (Csa), lors de son point de presse, pour sensibiliser les parents d’élèves, les enseignants et les élèves sur le projet éventuel du gouvernement qui préconise le regroupement d’écoles et la délocalisation de certaines pour libérer plus d’espace qui devront servir a la construction de marchés.

«Il est hors de question d’accepter que l’école sénégalaise soit transformée en souk». Ces propos de Mamadou Diouf, secrétaire générale du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), sonnent comme un avertissement à l’endroit du gouvernement de Wade, vendredi dernier, lors d’une conférence de presse organisée au siége de ladite centrale syndicale.

Le Sudes par la voix de son leader exprime son désaccord au sujet de la correspondance n°1178 du 13 décembre 2006 adressée aux inspecteurs départementaux par l’inspecteur d’Académie de Dakar, qui préconise le regroupement d’écoles et la délocalisation de certaines pour libérer plus d’espace pouvant servir à des projets de développement. «Le Sudes, pour sa part, tient à exprimer avec fermeté son opposition à toute forme de spoliation de l’espace scolaire et condamne, de manière vigoureuse, la boulimie foncière, qui menace l’environnement de l’école sénégalaise», martèle-t-il.

Toutefois, le Sudes considère que la priorité de l’Etat devrait être de trouver des solutions pour une sortie de crise et évoluer probablement vers un apaisement durable de l’espace scolaire et universitaire, au lieu «de jeter de l’huile sur le feu» en annonçant un bradage prochain de l’école, au niveau de Dakar. «Malheureusement, tout laisse croire que le gouvernement ne semble pas percevoir cette urgence. Car, c’est au moment où tous les clignotants sont rouges qu’il choisit de créer d’autres sources de conflit», tonne-t-il.

Sur ce, M. Diouf pense que l’édification d’un système éducatif de qualité, reposant sur des établissements scolaires et universitaires, implantés de manière rationnelle et équipés de façon conséquente, constitue une condition incontournable pour toute entreprise de développement. Le Sudes clame qu’on ne doit pas détruire des écoles pour construire des marchés. Car, disent ses membres, ceux qui nous gouvernent n’ont pas été formés dans des souks.

Sous ce rapport, M. Diouf se pose trois questions : «Y-a-t-il un projet de développement plus important et plus utile qu’une école, pour former des générations et des générations d’agents de développement ? A quel projet fait-il allusion ? Au bénéfice de qui ?»

Dans le même ordre d’idées, le Sudes juge inacceptable qu’après plus de quarante ans après notre indépendance, le gouvernement fasse moins que le colonisateur, en matière d’éducation et de formation dans le secteur public.

De ce fait, les camarades de Mamadou Diouf en rapport avec tous les partenaires, qui partagent leur inquiétude, sonnent la mobilisation autour du thème : «Touche pas à mon école !»

Le Sudes aspire à poursuivre sa lutte, de manière multiforme, jusqu’à ce que le gouvernement et tous ceux qui veulent diriger ce pays s’engagent, officiellement, à garantir la préservation du patrimoine foncier de l’école.

A propos de la crise scolaire qui dure depuis presque deux ans, le Sudes est d’avis que des solutions de sortie de crise sont envisageables. Cela réside dans le fait que «le gouvernement accepte de procéder à une augmentation de l’indemnité de logement de 20 000 francs Cfa, à compter de fin janvier 2007, ce qui la porterait à 60 000 francs Cfa pour tous les enseignants ; d’allouer une indemnité spéciale conséquente aux enseignants du moyen-secondaire, au besoin, avec la possibilité d’une revue à la hausse du crédit hebdomadaire ; de matérialiser les engagements pris, en juillet dernier, avec les formateurs de la Fastef (Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation) ; de prendre des mesures concrètes dans le sens de la formation des vacataires ; de matérialiser les engagements de juin 2006 concernant les corps émergents et les parcelles de la Zac».

Mamadou Diouf fustige, enfin, le comportement de certains professeurs qui, selon lui, ferment le public et vont donner des cours dans le privé. «Nous pensons que cela est inadmissible. Les élèves ne devront pas accepter que leurs professeurs ne leur fassent pas leurs cours de philo à 10 heures-midi, et qu’à coté, ils le fassent avec leurs cousins du privé», dénonce-t-il.



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