Kolda, 29 nov (APS) - Des femmes chrétiennes ont plaidé, dimanche à Kolda (sud), en faveur d’une réduction du temps nécessaire pour le veuvage, actuellement fixé à 12 mois, profitant ainsi de la présence des évêques membres de la Conférence épiscopale interterritoriale de l’année 2009/2010 pour faire passer cette demande.
Des centaines de fidèles chrétiens, venus du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie et de différentes localités du Sénégal ont participé à cette rencontre ouverte depuis lundi dans la capitale du Fouladou.
‘’Nous lançons un appel pour aider les femmes chrétiennes à réduire la durée du veuvage, qui est de douze mois après la perte d’un mari’’ et dont la durée a été fixée par la tradition, ainsi déclaré Antoinette Zalé membre de l’association des femmes catholiques de Kolda.
Selon Mme Zalé, les femmes ‘’souffrent pendant cette période’’ où elles sont laissés à elles-mêmes avec leurs enfants, ne bougeant pas et parfois passant la nuit presque à terre, sur des nattes.
Or, a-t-elle fait valoir, ‘’les temps ont changé’’ et les risques demeurent réels de voir comme cela une femme employée perdre son travail, les entreprises ne pouvant accepter de se voir priver d’un élément pendant une si longue période.
‘’Au-delà des difficultés et des conditions précaires de vie que la femme veuve rencontre pendant cette période de veuvage dans la maison où elle se sent seul, elle peut être exclut’’ de la société qui l’emploie, a insisté Antoinette Zalé.
En comparaison, a-t-elle indiqué, la durée du veuvage est fixée à quatre mois pour l’homme, une période pendant laquelle il ne doit pas se marier, mais reste mobile tout de même et ‘’peut régler certains problèmes’’.
Interpellés sur la question, les évêques ont rappelé que la question reste d’actualité, car déjà soulevée par certaines femmes d’autres diocèses, estimant tel qu’observé, le veuvage est une tradition et une coutume et non une recommandation de l’Eglise.
Ils ont donc sur cette base invité les femmes à continuer de sensibiliser certaines gardiennes de la tradition pour alléger les contraintes et aller vers une solution concertée au problème.
Pour sa part, le cardinal Théodore Adrien Sarr a évoqué des problèmes liés aux mariages des jeunes, et a invité les parents à revoir le montant des dotes, pour permettre à certains jeunes le désirant de trouver plus facilement une épouse.
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