Le ministre en charge des affaires religieuses reconnait que la question sur la divergence sur l’observation du croissant lunaire au Sénégal n’est pas simple et pense que la mise sur pied d’une coordination qui regroupera toutes les entités pourra déboucher sur une solution. En marge de la 18ième édition du concours sous-régional de récital de Coran organisée par l’Union de la jeunesse musulmane du Sénégal en collaboration avec l’appel mondial islamique du guide Libyen qui s’est tenu le week end dernier à Thiès, le Ministre en charge des Affaires religieuses auprès du président de la République Bamba Ndiaye, venu présider la cérémonie au nom du Me Abdoulaye Wade, s’est réjoui de l’organisation de ce concours qui a vu la participation de pays limitrophes du Sénégal tels que sont la Gambie, la Mauritanie, le Mali et les deux Guinées.
Répondant à une interpellation sur l’observation du croissant lunaire au Sénégal par rapport à ce qu’il compte faire en tant que Ministre en charge des Affaires religieuses pour l’harmonisation des positions sur la question, le Ministre a reconnu que la question n’est pas simple.
« Je ne vais pas être prétentieux pour dire que quelque chose va changer avec l’avènement d’un ministre en charge des Affaires religieuses, d’illustres hommes ont déjà dignement représenté l’islam dans ce pays et jusqu’à présent ils ont, ces hommes, d’illustres représentants qui continuent leurs œuvres », a déclaré le ministre Bamba Ndiaye.
Pour lui les sénégalais, quelque fois ont tendance a dramatisé des questions quelque fois pas dramatiques. Le ministre a même pris l’exemple du Maroc qui est un royaume islamique où le même problème se pose parfois mais, il n’est pas dramatisé comme on le fait au Sénégal.
Cependant le ministre en charge des affaires religieuses a précisé qu’ils vont travailler à unifier les communautés musulmanes mais tout en respectant le fait qu’elles soient, ces communautés religieuses, autonomes. De l'avis de Bamba Ndiaye même si l’État a mis en place un ministère chargé des affaires religieuses, il ne va pas servir de tutelle aux communautés religieuses ou s’immiscer dans leurs gestions internes.
Le rôle du ministère, c’est de servir d’interface et quelque fois de facilitateur pour que des contacts puissent être noués entre elles. "C’est d’ailleurs dans ce cadre, a poursuivi le ministre dans ses explications, qu’une conférence des oulémas d’Afrique s’est tenue sur ordre du président de la république. Une conférence qui a débouché sur une coordination africaine des oulémas".
Selon Bamba Ndiaye s’ils ont réussi à mettre en place une coordination des oulémas de l’Afrique, ils n’hésiteront pas à le faire pour le Sénégal. Le ministre d’ajouter que ce sera peut être le début d’une coordination qui pourra regrouper toutes les entités islamiques du Sénégal pour qu’enfin cette question de divergence concernant l’observation du croissant lunaire soit dépassée au Sénégal.
Un conseil supérieur islamique
Le président de l’Union de la jeunesse musulmane du Sénégal Ahmet Saloum, est d'avis qu'il faut un conseil supérieur islamique créé par l’État du Sénégal et qui va regrouper l’ensemble des composantes de la communauté musulmane Sénégalaise. Selon M. Dieng il est vrai qu’il y a toujours eu des initiatives privées allant dans le sens de la création de structures regroupant les communautés musulmanes.
Toutefois, pour plus de crédibilité il faut que cela soit une initiative étatique avec un budget de fonctionnement comme c’est le cas avec les agences. Pour M. Dieng il faut une telle organisation légalement constituée et qui puisse parler au nom de tous les musulmans du Sénégal.
Ibrahima NAIYE(Correspondant à Thiès)
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