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DOSSIER WEEKEND : ENTRE MAJORITÉ JURIDIQUE ET MAJORITÉ BIOLOGIQUE - Un gap en âge, en poids et en taille

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DOSSIER WEEKEND : ENTRE MAJORITÉ JURIDIQUE ET MAJORITÉ BIOLOGIQUE - Un gap en âge, en poids et en taille

De nos jours, au Sénégal, les gens font aisément la confusion entre majorité biologique et majorité juridique. Cela est la résultante somme toute normale et compréhensible de la précocité des adolescents et des adolescentes en particulier. En effet, il est aisé de confondre à s’y méprendre un éphèbe de 15 ans avec une majeure de 18 ans révolus voire plus. Tellement leur morphologie prête à confusion. À un tel point que les hommes tombent facilement dans le piège des formes épanouies de ces jeunes filles qui n’ont pas encore dépassé la tétine. Et le comble est que parfois ces mêmes adolescentes poussent le bouchon plus loin. En faisant germer le doute dans l’esprit des hommes. Résultat? Des séries de viols, de détournement et d’enlèvements à n’en plus finir.

La fréquence avec laquelle les différents quotidiens de la place relatent des articles relatifs à des viols, des enlèvements ou encore des détournements est devenu hallucinant. L’explication (nous ne cherchons pas des excuses aux coupables de ces faits) se trouverait peut- être dans la méprise que les gens, la gent masculine en général, commettent entre majorité juridique et majorité biologique. Et cela parce qu’ils sont souvent induits en erreur par la majorité «morphologiquement» précoce des jeunes adolescentes. Qui, très souvent, se prêtent au jeu en masquant ou en augmentant leur véritable âge. Au grand dam des hommes qui sont facilement leurrés par les formes proéminentes et épanouies mais aussi par le degré de maturité intellectuelle de ces «minettes». Des jeunes filles qui, loin d’être des têtes vides, sont très «wow bët» (elles n’ont pas froid aux yeux). Comparativement à leurs aînées qui brillaient par leur pudeur et leur timidité débonnaire. Éh oui, la nouvelle génération de jeunes filles se fait remarquer par leur audace. Avec plus d’un tour dans leurs talons, elles en trompent et en embobinent plus d’un. Et très souvent, elles prennent même les devants. Avec parfois des poses de bimbo latines qui frisent la vulgarité. Elles n’hésitent pas en effet à aller séduire plus âgés qu’elles. Et sortent parfois même avec des hommes mariés. Affichant ainsi des postures de «briseuses de couples». Et s’attirant du coup l’ire de leurs camarades femmes.

Ce genre de relations se termine souvent par des viols, détournements, enlèvements et même plus dramatique encore par des crimes comme le meurtre. Les hommes, parfois, peu avertis pour ce genre de détails font à peine la différence entre une majeure et une mineure. Tellement la similitude morphologique entre ces deux catégories est grande.Des relations, de prime abord anodines, naissent, des unions se nouent et vont jusqu’à atteindre parfois le point culminant du non-retour qui est la relation charnelle. Et hop, c’est là où le bât blesse. Car dès qu’il y a débordement (viol, enlèvement ou détournement), l’affaire se mue en plainte et atterrit le plus souvent devant le Procureur.

TOUCHE PAS À LA «FILLE DU PROCUREUR»

Au Sénégal, la «majorité» est le statut juridique que la loi attache à la personne qui a atteint l'âge de 18 ans révolus. Fort de cela l’article 319, alinéa 1er du Code Pénal punit «tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence, sur la personne d’un enfant de l’un ou de l’autre sexe âgé de moins de treize ans (13). Peu importe que l’acte n’ait produit aucun effet sur l’esprit ni sur les sens de la victime, qu’il ne l’ait ni corrompue, ni démoralisée. L’âge de la victime au moment des faits est au contraire un élément constitutif de l’infraction». C’est cette catégorie de mineurs qu’on désigne par le terme de «filles du Procureur». En ce sens que le Procureur est le protecteur des filles mineures âgées de moins de 13 ans. Cependant, il arrive des cas où «le coupable (celui qui a violé, enlevé ou détourné une mineure de moins de 13 ans) commet une erreur relativement à l’âge de sa victime. Cette erreur peut le sauver de la peine. Le délit étant évidemment intentionnel. Mais c’est au prévenu qu’il appartient de prouver la réalité de l’erreur qu’il invoque». Néanmoins ne sont pas vues comme mineures uniquement, les filles de moins de 13 ans. Celles n’ayant pas encore atteint l’âge de 18 ans sont aussi, aux yeux de la loi, considérées comme mineure.

Par contre au Sénégal la majorité biologique est acquise à l’âge de 14 ans. Selon le code de la famille, une fille peut être donnée en mariage à l’âge de 11 ans, mais le mariage ne pourra être consommé que lorsqu’elle aura atteint l’âge révolu de 14 ans c’est-à-dire, l’âge de la majorité biologique. Ou pour faire plus simple quand elle verra ses premières règles et qu’elle sera en âge d’enfanter. Le consentement de ses parents est aussi requis. Dans ce cas, elle n’est plus mineure mais sera considérée comme une majeure émancipée. S’il arrivait qu’un homme sorte ou couche avec une fille de moins de 18 ans, l’acte sera jugé comme un viol, s’il y a pénétration, attentat à la pudeur si attouchement il y a ou tout simplement détournement de mineure. Même si la fille était consentante. Car aux yeux de la loi, le consentement d’une mineure est vicié (la loi ne reconnaît, ni n’accepte le consentement d’une jeune fille). Et dans ce cas-ci, l’infraction est passible de la peine maximale qui est de dix ans. L’attentat est aggravé s’il a été commis par un ascendant ou une personne ayant autorité (maximum de la peine- 5 ans).

MINEURE DE MOINS 17 ANS : La fatalité d’un physique précoce

À peine âgée de 16 ans, cette jeune donzelle de la Sicap, a tout pour donner le tournis à la gent masculine, toute tranche comprise. Avec les mensurations d’une bombe latine et le style d’une nova américaine, elle fait des ravages partout où elle passe. Loin d’avoir froid aux yeux, elle croque la vie à pleines dents. Cependant, pas comme le feraient les filles de son âge, mais plutôt comme une vraie femme, parfois même plus qu’une femme majeure.

Rien à dire cette jeune fille originaire de la Sicap qui a préféré garder l’anonymat, sait comment s’y prendre pour attirer à elle toute seule, les faveurs des hommes. Pas étonnant, avec une paire de fesses à la Jennifer Lopez, une poitrine comme Pamela Anderson, la taille de Beyoncé et les yeux d’Alicia Keys. Qui resterait de marbre devant elle ? Pourtant, elle vient à peine de souffler ses 16 bougies. Aussi inquiétant que cela puisse paraître, la jolie minette a plus d’une vingtaine de prétendants derrière elle. Et n’allez pas imaginer que ce sont ses camarades de classe ou de jeu. Eh bien non ! Il y a belle lurette qu’elle ne s’accoquine plus avec ses égaux. «Ma morphologie ne me permet plus de sortir avec les garçons de mon âge. Non seulement les filles grandissent plus vite que les garçons, en plus moi, je suis assez particulière, car très en avance sur les autres filles de 16 ans. À me voir on me donnerait largement 22 ans. D’ailleurs tous mes petits amis pensent que j’ai cet âge--là». C’est ainsi que cette jeune demoiselle réussit à leurrer tout son monde, y compris ses parents. Avec un esprit très en éveil, elle est très intelligente et par-dessus tout une bonne élève. Ses bonnes notes incitent ses parents à lui faire grandement confiance. Du coup, ses sorties de jour comme nocturnes, ne sont pas contrôlées. Pendant ce temps, elle fait du tabac dans son entourage et crée par la même occasion des embouteillages pas possibles. «Je m’accompagnais avec une fille dans mon quartier. On était tout le temps ensemble, il arrivait même que je dorme chez elle tout le temps. Naturellement j’ai sympathisé avec les membres de sa famille, dont sa sœur aînée qui sortait avec un gars très mignon. À chaque fois que j’allais voir ma copine je le trouvais là-bas. Bon! Les choses se sont faîtes naturellement. Je me suis sentie attirée par lui et je ne pouvais plus m’en cacher, je lui en ai alors parlé. Il était certes un peu réticent au début et j’ai usé de mes charmes, il a donc cédé. Il a bien fini par lâcher la sœur de mon amie pour moi et celle-ci m’en a voulu à mort. Mais je dois avouer que cela ne me faisait ni chaud, ni froid.» À croire qu’elle obtient toujours ce qu’elle veut et à tous les prix. Elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin, elle va briser plusieurs unions, frappant là où cela fait le plus mal. De là à se créer des ennemies partout. «Je ne peux pas rester une journée sans recevoir des menaces au téléphone. Des filles m’appellent et m’ordonnent de laisser leurs copains, de ne pas m’approcher d’eux. C’est aussi le cas de certaines femmes mariées.» Une briseuse de ménage à 16 ans, ce n’est certes pas une bonne réputation, mais c’est loin d’ébranler la jeune fille. Elle met son sort plutôt sous le coup d’une aubaine pour elle et de la jalousie pour les autres filles. Comme elle se plaît à le dire, elle est belle, elle est jeune, elle est intelligente, ce sont là selon elle tous les facteurs qui vont faire «maigrir» de jalousie, ces envieuses qui ne cessent de palabrer en mal sur elle. Toujours d’après ses propos, la vie est courte, donc elle en profite un maximum. Alors à quoi bon reculer devant tous ces hommes âgés et pères de famille pour certains, qui la convoitent et qui sont prêts à satisfaire tous ses désirs et ses envies, aussi grandioses puissent-ils être, jusqu’au jour où elle décidera de claquer la porte à tous ces prétendants. Pour l’instant, elle jouit un maximum de cette situation et n’entend nullement baisser d’un ton, quitte à faire mal ou écorcher des cœurs. Alors mesdames, ouvrez bien les yeux, la chipeuse d’hommes n’est pas bien loin. Elle n’a que 16 ans, une jeune toute fraîche!!! Une femme avertie en vaut combien? COMMENTAIRE : LE DÉMON DU MIDI EN LIBERTÉ : Tartuffe tropical piste … mineure !

La précocité des filles sous nos latitudes y est certainement pour quelque chose. Bien servies par la nature, donc nécessairement dans le viseur de ces tireurs embusqués en quête de proie à dépecer, les «enfants du Procureur» passent souvent à la trappe. Au grand plaisir de ces Tartuffe, version tropicale, qui s’en donnent à cœur joie.

La censure populaire se fait, chaque jour, l’écho de viols perpétrés. Des histoires les plus rocambolesques, en passant par les moins croustillantes, nos compatriotes ont fini, depuis belle lurette, de se faire une claire idée de la Femme. Chantée dans toutes les langues, caricaturée à outrance, la moitié du ciel suscite chez l’homme sénégalais une extraordinaire attirance. D’aucuns diraient même une obsession. Et Freud trouverait chez nous un champ d’expérimentation à nulle autre pareille. Tellement le caractère détaché de nos concitoyens, sous des relents de fausse pudeur, renseigne sur leur relation quasi-charnelle avec la… chair. Surtout quand elle est fraîche. C’est là toute la quintessence du débat sur la notion de viol sous nos tropiques. Face à des vieux et des vieilles possédés par le démon du midi, de surcroît dans une société en perpétuelle déréglementation, les « mineures » ne se font nullement prier pour tripoter du « petit papa » en mal de sensations fortes. Les jeunes gigolos qui « chauffent » les lits de leurs « tantes » sont également logés à la même enseigne. Curieusement, personne ne s’émeut d’une déviance qui semble être tolérée par ceux qui étaient considérés, en tout cas jusqu’à une époque récente, comme les gardiens des dogmes. Voire d’une certaine orthodoxie dans l’observation des préceptes divins et de nos traditions séculaires. Le triste spectacle de ces « tontons » squattant les devantures des lycées, de l’Université et des nombreux instituts de formation professionnelle donne l’exacte mesure de l’ampleur de ce phénomène. Tout comme les nombreuses grossesses « précoces » recensées dans les écoles du département de Vélingara, qui seraient l’œuvre d’enseignants, renseignent sur le haut degré de dépravation des mœurs dans notre pays. Une situation qui s’explique, selon certains démographes, par la pauvreté ambiante qui a fini de happer de larges franges de la population. Ce qui, de facto, les met à la merci de toutes les tentations possibles et imaginables. Et comme le réconfort des pauvres se trouve entre les jambes, pour emprunter sa fameuse formule à l’autre, il ne faut pas s’étonner de voir ces parias «s’envoyer en l’air n’importe où, n’importe quand et n’importe comment ». De porte ouverte vers la débauche, il n’y en a pas de plus royale. Ne parlez surtout pas à ces « amateurs invétérés de filles nubiles » de lois sur la pédophilie. Encore moins de notions juridiques sur le viol. Ce qui les intéresse, c’est de satisfaire leur instinct libidinal. Comme des animaux.

NDEYE F. SECK, MARIA D. T. DIEDHIOU ET PAPA S. KANDJI



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