Pour un secteur qui contribue entre 6,5%, et 7,85% du Produit intérieur brut (PIB), le tourisme au Sénégal n’est pas encore vraiment mis sur pied. C’est l’avis du Président du Conseil d’administration (PCA) de la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (SAPCO).Invité de l’émission Seneweb Eco de ce dimanche 20 juillet, Doudou Gnagna Diop a affirmé que le tourisme national reste mal structuré, dépendant des marchés étrangers et peu profitable aux populations locales. « Le Sénégal n’a pas su créer un tourisme interne ni capter la valeur ajoutée générée par les investissements étrangers », affirme-t-il, dénonçant un système où les flux financiers échappent au pays et où les produits touristiques sont largement importés.Évoquant la station balnéaire de Saly, l’auteur de l’ouvrage ‘’Sénégal : l’autre tourisme'' dit qu’elle a atteint ses limites. « On y observe une urbanisation désordonnée, une saturation démographique et une spéculation foncière incontrôlée », liste-t-il avant d’appeler à repenser les futurs pôles pour éviter de reproduire ce modèle. Doudou Gnagna Diop estime que le référentiel Sénégal 2050 qui inscrit le tourisme comme un levier majeur de croissance offre une lueur d’espoir avec la création de huit pôles touristiques régionaux, la décentralisation des revenus générés par le secteur, la formation du capital humain local et une meilleure inclusion des collectivités territoriales.
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