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Elimane NDOUR (Père de Youssou NDOUR) : ‘Tant que Karim Wade est vivant, je continuerai à être à ses côtés’

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Elimane NDOUR (Père de Youssou NDOUR) : ‘Tant que Karim Wade est vivant, je continuerai à être à ses côtés’
Ça y est, Youssou Ndour-père s’en mêle ! La ‘Génération du concret’ devrait s’enorgueillir d’avoir réussi à enrôler Elimane Ndour dans ses rangs. Lui qui est désormais le coordonnateur national du Mouvement d’appui aux actions de Karim pour la Génération du concret (Maak/Gc). You n’a jamais affiché ses amitiés politiques, son père, lui, met les pieds dans le plat. Un engagement aux côtés de Karim Wade qu’il met au nom de sa ‘liberté totale’. Dans l’entretien qu’il nous a accordé à la fin de la série de réunions de sa structure, ‘le vieux’ comme l’appellent ses frères de… ’mouvement’ martèle être prêt à aller jusqu’au bout de son engagement.

Wal Fadjri : Qu’est-ce qui vous a convaincu à adhérer dans ce mouvement dit Mouvement d’appui aux actions de Karim pour la Génération du concret (Maak/Gc), une structure de la ‘Génération du concret’ aujourd’hui au centre d’une grande suspicion ?

Elimane Ndour : Si on me pose cette question, je ne l’esquiverai pas. Car ce n’est pas aujourd’hui que je me suis intéressé au père de Karim. Avant, je ne le (Me Wade) connaissais pas. Mais, chaque fois qu’il avait des problèmes, je formulais des prières pour qu’il s’en sorte. Je le faisais parce que c’est un musulman comme moi. En plus, nous partageons la même foi en Khadimou Rassoul. En 1998, quand il a eu maille à partir avec la justice, bien que je ne sois, alors, pas de son parti et que je ne l’aie pas soutenu, je me suis dit que c’est un homme bien, une telle chose ne devait pas lui arriver. Quand il a été libéré, je me suis ouvert à un de mes gendres, l’ancien lutteur Pape Kane, proche de Wade pour lui dire que je voulais voir Me Wade. Une fois sur les lieux, j’ai fait appel à Pape Kane qui m’a alors aidé à accéder au salon. Là, j’ai trouvé Me Wade et Ousmane Ngom (actuel ministre de l’Industrie, Ndlr). Je me suis présenté et lui ai dit que dans mon quartier (Rue 15 X corniche) où j’assume les fonctions de chef, se trouvent nombre de ses militants. Et c’est pour cette raison que je suis venu le réconforter en guise de solidarité. L’autre raison qui motive ma visite, ai-je poursuivi, est son (Me Wade) appartenance à la famille de Khadimou Rassoul en qui je suis resté fidèle toute ma vie. Enfin, lui ai-je dit, puisque vous êtes un homme de savoir, je me suis fait le devoir, comme nous l’a recommandé la religion, de venir le saluer. Je lui avais aussi fait savoir que notre guide Khadimou Rassoul a été déporté loin des siens pendant 7 ans. Il ne s’en est jamais plaint. Pourquoi le ferait-il, lui Ablaye Wade, pour avoir été emprisonné pendant 15 jours ? Et je lui ai dit de tourner la page. C’est en ce moment qu’Ousmane Ngom lui a chuchoté : ‘C’est le père de Youssou Ndour.’ Me Wade a alors dit : ‘Tel père, tel fils.’ En me raccompagnant, j’avais tenu à dire aux militants massés sous 1a tente dressée à l’entrée de la maison de s’inscrire sur les listes électorales et de se faire établir une carte nationale d’identité. S’il plait à Dieu, c’est Wade qui serait président en 2000.

Wal Fadjri : Mais vous étiez socialiste quand vous teniez de tels propos ?

Elimane Ndour : J’étais bien socialiste. Mais il se trouve que je suis fils de roi. On ne m’intimide pas, on ne me prend pas non plus en otage. Je suis libre de mes mouvements. J’ai agi ainsi parce que les habitants de mon quartier sont attachés à Wade. C’est un devoir pour moi de leur exprimer ma solidarité. Et puis, moi, mes références, ce sont les recommandations divines. Dieu nous recommande de donner, de pardonner, mais de ne point céder à l’intimidation.

Wal Fadjri : A cette époque, en tant que socialiste, aviez-vous eu le pressentiment que l’alternance était imminente, voire inéluctable en 2000 ?

Elimane Ndour : (Un silence) Chaque croyant doit intérioriser l’idée qu’il n’est rien. Parce que c’est Dieu qui est tout. Moi, j’ai été bien servi par Dieu. Je suis courageux. Dieu a dit que si un certain nombre d’individus sont réunis, il y a, dans la foule, mon ami. Cet ami de Dieu n’en est pas conscient. Il y a des choses qui ne se disent pas. Jamais je n’ai porté de gris-gris. Je n’ai jamais été voir un charlatan pour moi-même ou Youssou. Gris-gris ? Jamais ! Je crois suffire à Youssou pour des bénédictions. Ce qu’on m’avait recommandé, je continuerai à le faire. Je n’ai pas entre mes mains la vie de Youssou, mais je suis capable de certaines choses. C’est ce que je fais pour mes enfants et mes épouses. Quand je formulais mes prières pour Wade, Je n’avais pas demandé la permission au Ps. Parce que je ne suis pas la propriété du Ps, je n’en suis pas, non plus, l’esclave. Je ne suis pas préoccupé par la réaction du Ps. Et puis, c’est une question de personnalité. Cette dernière n’a rien à voir avec la fortune. La personnalité est une affaire de sang, ce n’est pas tendre la main, voler ou s’agenouiller devant quelqu’un.

Wal Fadjri : Vous n’avez pas encore dit ce qui vous a conduit à militer à la ‘Génération du concret’ au point d’être le coordonnateur de votre structure ?

Elimane Ndour : Tu n’as rien compris mon fils… Bon… Karim ne cherche pas la fortune. Son père n’a dit à personne qu’il allait l’imposer à la tête de l’Etat. Quiconque aurait été à la place de Wade aurait agi de la même sorte. Youssou est mon fils, personne ne peut nous opposer. Il me vénère et a l’intuition de mes moments de difficultés pour voler à mon secours. Karim est avec son père, il a les dispositions d’un bon fils. Et puis, il faut savoir que Karim n’a pas créé un parti, il a bien dit que c’est un mouvement. Il n’a jamais dit qu’il allait remplacer son père. Il y a, c’est vrai, trop de bruit dans le pays. Tout cela est le résultat de la lutte pour le pouvoir. Sachez que j’ai beaucoup de considération pour Wade, mais je ne m’active pas dans la ‘Génération du concret’ rien que pour le voir ou l’approcher. Il y a des choses que je connais et que Wade ignore. C’est normal, parce que celui qui est au pouvoir ne voit pas tout. Ceux qui sont utiles au prince n’ont pas accès à lui. Mais, les chasseurs de primes vont vous raconter des histoires. Je suis un conseiller authentique, je sais ce qui se passe dans le pays. J’ai, pendant longtemps, dirigé les fanals de Ndoumbé Ndiaye pour aller chez le gouverneur.

Wal Fadjri : Trouvez-vous normal que Wade installe son fils au pouvoir ?

Elimane Ndour : Je ne dis pas que c’est normal. Mais, en fait, cela n’a jamais été envisagé. Wade dit qu’il n’impose personne. Wade ne peut le faire. Ce qu’il y a, c’est que si on peut applaudir Youssou, Dieynba ou Ami, on doit pouvoir le faire pour Karim. Il est du pays, il est diplômé, il a le droit de tendre la main aux gens. Il n’a pas été question de parti, Karim a bien dit ‘Mouvement’. Les documents sont là avec moi (il désigne du doigt une caisse).

Wal Fadjri : Mais comment vous êtes-vous retrouvé dans cette structure ? Est-ce Karim qui vous a sollicité ou êtes-vous allé vous-même vers lui ?

Elimane Ndour : Je suis le président des riverains de la Corniche Ouest. Karim et le maire de la ville Pape Diop sont venus, un jour, me voir pour me parler de leur projet sur la corniche. Ils sont venus à pied me trouver dans mon atelier pour m’en parler lors de notre première rencontre. Ensuite, à l’approche du pèlerinage à La Mecque, une fille m’appelé au téléphone pour me dire que Karim Wade me demande de passer au bureau de l’Anoci prendre deux billets pour La Mecque qu’il m’a offerts. Je ne tends jamais la main, allez chez Youssou voir si vous me trouverez là-bas. Je ne lui ai (Karim) pas fait la demande. Et puis, j’ai bien de l’argent pour me payer deux billets pour La Mecque. Son geste était plutôt lié à l’accueil que je leur avais réservé (à Karim et Pape Diop). Je me suis alors demandé comment lui rendre la monnaie de sa pièce. Et c’est ainsi qu’un jour, Riche Niang, ancien lutteur, m’invite à une réunion du Maak Gc. On me demande de prier pour l’assistance. Je formule les mêmes vœux que lorsque j’étais allé chez Me Wade, libéré de prison. C’est en ce moment que Pape Mor Ndiaye m’annonce que, désormais, je suis le coordonnateur national. J’ai décidé alors de m’engager, d’autant que je cherchais le moyen de rendre à Karim la monnaie de sa pièce. Et puis quand j’étais venu prendre les billets pour La Mecque, on m’a installé seul dans un fauteuil très joli et c’est Karim en personne qui m’a donné les billets. C’est cette considération qui m’a convaincu à m’engager, malgré mon âge et mon emploi du temps chargé. J’y suis, mais je ne suis contre personne. Je suis un notable qui ne ment pas et qui n’a pas peur.

Wal Fadjri : C’est vrai que la Gc est un mouvement, mais allez-vous continuer à y adhérer si on en fait un parti politique ?

Elimane Ndour : Je vais continuer si la Gc devient un parti politique. Tant que Karim est vivant, je continuerai à être à ses côtés. Et j’en assumerai toutes les conséquences. Je n’ai pas, pour cela, demandé l’autorisation de ma famille. J’ai pesé et soupesé toutes les conséquences d’un tel engagement.

Wal Fadjri : Justement, vous n’êtes pas un homme ordinaire, d’autant que vous êtes le père de Youssou Ndour. Est-ce que pour le fait d’être le père d’une telle vedette, vous lui avez demandé la permission ou en avez-vous discuté avec lui auparavant ?

Elimane Ndour : C’est le bon Dieu qui m’a fait ce cadeau d’avoir comme fils Youssou Ndour. Ce dernier me connaît comme un homme digne, qui ne vit qu’à la sueur de son front. Jusque-là, je travaille comme lui, Youssou Ndour. Il ne m’a jamais vu tendre la main et il sait que je ne cherche pas auprès de Karim de l’argent. Je m’engage en toute sincérité et j’en assumerai toutes les conséquences.

Wal Fadjri : Maintenez-vous que vous n’avez jamais discuté avec Youssou de votre engagement à la ‘Génération du concret’ ?

Elimane Ndour : Mais cela ne fait même pas deux semaines (l’entretien a eu lieu le jeudi 28 mars dernier). Et je vous ai dit que je n’ai rien cherché, je suis tombé dessus. Je ne cherche pas de l’argent, autrement je me serai adressé à Youssou. C’est lui qui me soigne quand je suis malade, mais ce n’est pas Youssou Ndour qui me fera renoncer à ça. Je vous ai dit que personne ne peut faire un chantage. Je suis âgé, mais je ne suis pas amnésique. Je suis bien conscient de mes actes. Je sais aussi discerner ce qui en vaut la peine ou pas.

Wal Fadjri : C’est dire donc que vous et votre fils Youssou, vous n’avez pas la même conception par rapport aux politiciens. Lui il s’est donné comme ligne de conduite la neutralité mais vous, vous êtes dans l’arène politique.

Elimane Ndour : J’ai ma liberté totale. Ni ma femme ni mes enfants ne me dictent ma conduite. Parce qu’ils savent que je ne fais rien qui dérape. Je ne me bats pas, je ne ‘déconne’ pas dans la maison d’autrui, je ne vole pas. Ma famille me fait confiance. Ce n’est pas l’argent qui m’a conduit à la Gc. On m’a fait un crédit, je cherche le moyen de le payer. Je l’ai trouvé dans la Gc/Maak qui est un moyen de solder un passif. Ma famille ne dira rien. Non, ils ont peur de moi. Pas parce que je suis violent. Loin s’en faut ! Je n’ai jamais giflé mon enfant, je ne bats pas ni ne répudie mon épouse. Je les considère comme des humains comme moi.

Wal Fadjri : Seulement, la politique au Sénégal est un milieu où il y a des invectives, des dénigrements…

Elimane Ndour : (Il coupe net) C’est vrai, mais si on a peur d’être injurié, on doit se garder de provoquer. Dans la vie, il faut tolérer, être posé et patient. Je n’ai mangé l’argent de personne, je n’ai mangé chez personne, je pardonne d’avance toute offense. Quiconque me reprocherait de m’être engagé dans la Gc, est lui-même trempé dans une activité. Je suis une personne, et qui ne meurt pas vit. Qu’on cesse les invectives. Chacun est libre de faire ce qu’il veut.

Wal Fadjri : Avec le recul, vous avez dû être affecté par la brouille entre Youssou Ndour et Karim…

Elimane Ndour : Quand l’affaire s’est produite, je suis resté serein. Moi je suis posé, celui qui ne l’est pas, ne peut rien régler dans la vie. Je me suis dit que les protagonistes sont deux fils. Je n’ai même pas interrogé son père. Je me disais qu’avec le temps, cela se réglerait. Je vous ai dit que je ne me mêle pas des affaires de Youssou au point de lui porter ombrage. Je ne lui reproche jamais de ne pas m’avoir averti avant de s’engager dans une opération. Il est adulte, intelligent. C’est vrai, quand cette interview sera publiée, on trouvera à redire. Mais moi, je n’ai pas quitté le Pds. Je suis le conseiller de Pape Diop. Si je chemine avec Wade, Pape Diop ne s’en plaindrait pas. C’est d’ailleurs impossible, parce que Pape et Ablaye sont des amis.

Wal Fadjri : Voulez-vous dire que vous êtes un conseiller de Pape Diop ?

Elimane Ndour : Ah ! (Pour marquer sa surprise, puis il exhibe une carte professionnelle) C’est clair ! On m’appelle à m’associer dans une structure d’un fils du président, j’y vais. Surtout que c’est le leader du mouvement, Karim lui-même qui me demande de coordonner le mouvement pour lui. Cela veut dire que je suis utile dans ce mouvement. Ceux qui m’ont choisi, l’ont fait à juste raison. Celui qui me voit conduire moi-même mon véhicule et me prend pour un vaurien, se trompe lourdement. Il sera déçu s’il cherche à se frotter à moi. Quiconque me demande de le couvrir et de le protéger, saura qu’il est bien protégé. Je suis une simple personne qui cherche à payer une dette. Karim n’a rien de plus que mon fils. Seulement voilà, c’est le bon Dieu qui recommande d’être reconnaissant envers son bienfaiteur. Même si Wade me disait de laisser Karim, je ne le ferais pas. Quand Karim m’a remis les billets pour La Mecque, je lui ai dit que personne ne peut être caporal et général en même temps. Vous n’êtes pas Wade, mais son fils. Soyez obéissant envers votre père et vous verrez plus tard. Pour revenir à votre question sur les invectives dans la politique, je dis n’avoir peur de personne. J’ai confiance en Dieu, lui qui a déjà tracé notre destin et sait quelle fortune nous aurons demain. Mais pour ce qui est de la fortune, Dieu l’assujettit à l’effort. Passer des journées à égrener son chapelet n’a enrichi personne.

Wal Fadjri : Voulez-vous dire que vous travaillez encore ?

Elimane Ndour : Je travaille !

Wal Fadjri : Que faites-vous comme travail ?

Elimane Ndour : Je suis un menuisier métallique. Je ne mets pas la main à la pâte, je coordonne plutôt un atelier qui fabrique du fer forgé. D’ailleurs, Karim en a payé pour m’honorer. Je ne fais rien, il y a des apprentis et des chefs de famille qui travaillent à l’atelier.

Wal Fadjri : Où avez-vous appris ce métier ?

Elimane Ndour : Je suis mécanicien. Toute la Médina le sait. Si c’est le commerce, je le fais mieux que vous. Je suis électricien. Je suis chauffeur, tu me vois comme ça au volant (il introduit la clé et s’apprête à allumer le véhicule). En 1957, j’allais au Magal de Touba avec un véhicule 4 chevaux.

Wal Fadjri : Donc vous êtes un homme aux douze métiers ?

Elimane Ndour : Je sais tout faire ! Ce qui importe, c’est le travail. Là où nous allons dans l’au-delà, il n’y a plus de critères de naissance. Personne ne doit dire que tel immeuble ou tel véhicule est à moi. Parce qu’en mourant on n’apporte rien, on laisse tout derrière.

Wal Fadjri : A présent que vous êtes le coordonnateur national du Maak/Gc, peut-on s’attendre vous voir faire des tournées dans les régions ?

Elimane Ndour : On m’a fait coordonnateur national de ce mouvement. J’irai partout, même en Italie Partout où il y a des partisans de Karim, je suis prêt à y aller. Ceux qui m’en veulent pour m’être engagé dans ce mouvement, doivent savoir raison garder. Je n’en veux à personne, mais je crois avoir la liberté de faire ce que je veux. Tous les Médinois savent, en tout cas, que je ne suis pas de tempérament à tendre la main. Je continuerai à soutenir Wade tant que je vis, c’est une recommandation de Dieu.



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