Âgée de 24 ans et élève dans une école de coiffure de la place,
Diariétou Koïta a été interpellée le 18 février dernier à l'aéroport Lss
et déférée au parquet pour faux et usage de faux. Obnubilée par l'idée
d'aller en France, elle a pris le risque d'usurper l'identité d'une de
ses cousines établie en Europe, en tentant de voyager avec le passeport
de cette dernière. Traduite devant le Tribunal départemental de Dakar,
elle a été condamnée à trois mois assortie de sursis.
C'est
une jeune fille frêle de 24 ans qui a comparu, hier, devant le Tribunal
départemental de Dakar pour faux et usage de faux. Mais il faut dire
que derrière le petit visage innocent de la maigrichonne Diariétou Koïta
se cache une vraie lionne, car elle a eu le courage de prendre le
risque de vouloir voyager avec le passeport d'autrui, le 18 février
dernier. Ce jour-là, elle s’était présentée à l'aéroport Léopold Sédar
Senghor avec son billet et tous ses documents de voyage, parmi lesquels
le passeport d'une de ses cousines établie en Europe. Profitant
certainement de sa ressemblance avec cette dernière, elle n'avait même
pas jugé nécessaire d'apposer sa photo sur le passeport ou d'y changer
une quelconque donnée. Ce qui fait qu'elle a rapidement était
identifiée, lorsqu'elle s'est présentée à l'embarcation avec le faux
passeport.
Interpellée et conduite devant les limiers, la jeune
fille n'a pas cherché à nier l'évidence. A l'en croire, c'est une de ses
tantes établie en France qui lui a envoyé le passeport de sa fille pour
l'aider à voyager. Un même système de défense qu'elle a d'ailleurs
réitéré à la barre du Tribunal départemental de Dakar, en signalant que
sa stratégie était sur le point de marcher, puisque ce n'est qu'au
moment où elle enregistrait ses bagages que le pot aux roses a été
découvert. Sous les questions à la barre, la jeune fille qui dit ne pas
craindre les difficultés de l'immigration a lancé sans sourciller au
président du Tribunal départemental : «je veux aller en France, pour
faire de la coiffure».
Ne semblant pas cerner la gravité de son
acte, Diariétou Koïta, qui est décidée à rejoindre une partie de sa
famille établie en France, n'a pas hésité à dire que si l'occasion se
présentait, elle allait récidiver. Toutes choses qui lui ont valu d'être
bien savonnée par le juge qui lui a rappelé qu'«il y a des coiffeuses
qui sont en France depuis une quinzaine d'années et qui n'arrivent
toujours pas à joindre les deux bouts».
Convaincu de la constance
des faits, le procureur de la République a requis une peine
d'avertissement de trois mois, après avoir demandé une requalification
des faits en usage de faux puisque, selon lui, la mise en cause a
seulement usurpé une identité. Le représentant du ministère public a par
ailleurs demandé la confiscation et la destruction du passeport en
question.
Un réquisitoire qui a été totalement suivi par le
tribunal.
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