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EMPLOI DES JEUNES DE LA BANLIEUE : Objet d’une attention particulière de la part de l’Alternance

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EMPLOI DES JEUNES DE LA BANLIEUE : Objet d’une attention particulière de la part de l’Alternance

Depuis son avènement jusqu’à présent, le gouvernement de l’Alternance ne cesse de poser des actes qui ne font que confirmer sa volonté de prendre le taureau de la question de l’emploi par les cornes d’une politique courageusement conçue et savamment mise en oeuvre en faveur d’une jeunesse banlieusarde qui en a largement besoin.

Puhimo

Programme voiries urbaines à haute intensité de main d’oeuvre (Puhimo). Il vise à combattre l’émigration clandestine, le chômage d’une manière générale. Financé à hauteur de 18 milliards de Cfa par l’Union européenne, le Programme voiries urbaines à haute intensité de main d’oeuvre (Puhimo) lancé par Habib Sy alors ministre des Infrastructures, devrait durer deux ans et créer 13.000 emplois. Il est conçu pour améliorer le cadre de vie des populations des quartiers défavorisés dans les communes de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque, Bargny et Ziguinchor. Il comprend quatre composantes à savoir : les fournitures de pavés, la construction et la réhabilitation de voiries, le contrôle technique, la sensibilisation et la formation des jeunes. Puhimo au titre duquel 53,848 kilomètres de routes seront réalisés, va engendrer la création de 13.000 emplois liés aux fournitures de pavés, à la construction et à la réhabilitation de voiries, au contrôle technique et à la sensibilisation et à la formation des jeunes.

A terme, le programme vise l’installation d’une unité industrielle de production de pavés, la disponibilité d’une importante capacité d’acteurs opérationnels et l’organisation des jeunes qualifiés en Gie. Le lancement de ce programme ainsi que la mise sur pied de l’Ofejban (Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue), précédé par le forum Banlieue-avenir, devra permettre aux Très grands projets (Tgp) de prendre forme.

Concernant la lancinante question liée au chômage des jeunes de la banlieue, des actes sont posés par les autorités dans le sens de leur trouver des réponses appropriées. La mise sur pied de l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue (Ofejban) s’annonce comme la matérialisation de cet engagement des autorités. L’office, dirigé par un fils de la banlieue, assisté dans l’accomplissement de sa mission par une équipe évoluant toute dans cette même banlieue, est en train de poser des jalons qui rassurent. La structure vise la réinsertion des jeunes pourvus de qualification professionnelle ou de diplômes, à permettre aussi aux jeunes sans qualification de disposer de formation diplômante et de trouver des emplois durables aux jeunes sans exclusive. Après que des études de projets aient été réalisées dans les principaux domaines que sont l’agriculture, l’élevage, le maraîchage, l’embouche, la pisciculture, le micro jardinage, l’aviculture, la pêche, l’artisanat, la petite entreprise, la mécanique et les autres corps de métier, différents domaines d’activités ont été créés pour la prise en charge des jeunes. En guise de statistiques, il a été recruté 20 jeunes en formation l’Ita, 50 autres sont en formation à l’hôtel du tourisme. 40 sont recrutés au niveau des magasins de référence déjà installés. 10 salons de coiffure et de couture avec du matériel haut de gamme sont en voie d’installation. C’est valable pour les mécaniciens. 50 sont formés par l’Agetip pour le programme de pavage. Il est également fait état de la prise en charge de 500 jeunes chômeurs dans la banlieue et d’une manière générale, c’est 1023 emplois qui sont créés pour le recrutement des jeunes. Sur ce registre, il y a tout prochainement la mise en place d’une chaîne de boulangerie industrielle avec la coopération espagnole et qui doit recruter 200 jeunes de la banlieue. 16 unités de production dotées d’infrastructures sanitaire et éducationnelle seront installées. Chaque boulangerie industrielle aura la capacité de produire 126.000 baguettes de pain quotidiennement. La boulangerie est aussi accompagnée de points centres et points chauds (café, salon de thé, pizzeria, etc.) et chaque point de vente utilisera 14 jeunes. La première tranche de ce programme est fiancée par le crédit espagnol pour six millions d’euros. L’Ofejban a participé au plan Reva à Tivaouane, Ngomène, avec la réalisation de périmètre maraîcher appuyée par les espagnols. Pour l’amélioration du cadre de vie des populations, il a été recruté 48 jeunes pour l’assainissement et la sécurisation des bassins de rétention. Les brigades de jeunes démarrent le travail le mois d’avril prochain dans les localités inondées. L’office va aussi participer aux tests pour la culture du blé au Sénégal et 50 ha sont disponibles pour les emblavures. Aucun secteur n’est laissé en rade. L’ensemble des acteurs de la société est impliqué dans cette politique de prise en charge sans exclusive définie par l’office. Les jeunes sont regroupés dans les associations comme les Asc, les mouvements, les organisations communautaires de base. Ils sont pris en charge par un centre incubateur aux installations techniques de dernier cri construit aux Parcelles Assainies après qu’un problème de logement se soit posé à Pikine et qui avait nécessité son installation à Dakar. Il est prévu fin mars la tenue d’un forum où seront présents les différents partenaires nationaux et de l’étranger. Le centre englobe tous les services et tout le dispositif pour sa fonctionnalité, pour satisfaire les usagers que sont les demandeurs d’emplois et porteurs de projets. Il est prévu que ces jeunes bénéficient d’une institution de micro crédit et d’une mutuelle de santé pour en faire des acteurs de développement bien au point sur tous les plans. Ce travail abattu pour répondre de manière efficace à la lancinante question liée à l’emploi des jeunes de la banlieue, est apprécié diversement par les destinataires.

A l’intérieur d’un véhicule réduit en épave, niché au beau milieu d’autres tacots certainement donnés en réparation, un groupuscule de mécaniciens attend probablement l’arrivée d’un client dans la douceur d’une matinée du douze mars courant. Le garage en question a pignon sur rue à Guédiawaye. Baba Guèye, Mansour Sarr et Ablaye Tamba sont des apprentis mécaniciens. Pour ces jeunes qui sont conscients de la volonté des autorités de ce pays d’apporter une réponse adéquate à la question de l’emploi des jeunes de la banlieue, il y a une raison d’espérer. "Nous avons été sensibilisés, et ma conviction est que le chef de l’Etat va nous aider à surmonter ces moments très difficiles, en nous garantissant des conditions favorables à notre éclosion après avoir fini d’apprendre notre métier", affirme Baba Guèye. Toutefois, l’optimisme de Ablaye Tamba repose sur le fait qu’une de ses voisines de quartier a déjà été sélectionnée pour une formation qu’elle a déjà subie dans le domaine de la boulangerie. "Elle devrait être opérationnelle dès le démarrage des activités à mener dans le cadre de la boulangerie moderne". Entouré de ses deux collègues, Boubacar Ndiaye, boulanger officiant à Pikine Thiaroye Gare, croit fermement à ces informations diffusées sur la raison d’être de l’Ofejban. Mieux, il espère trouver les jours qui viennent, un emploi à plein temps dans le domaine de la boulangerie moderne prônée par l’Ofejban. "Ce sera une révolution de l’activité de la boulangerie d’une manière générale, avec des salaires très intéressants jamais payés à un boulanger". Même son de cloche pour son collègue Mbaye Guèye qui a eu vent, lui aussi, de l’information portant sur l’arrivée prochaine d’une nouvelle chaîne de boulangerie dans le cadre de l’Ofejban. "Si cela se concrétise, nous nous en réjouirons parce que les boulangers sont très mal payés". Momar Fall, étudiant en première année à la faculté des lettres, pense que la promesse faite par les autorités de ce pays en ce qui concerne le domaine de l’emploi ne peut pas être du bluff. "Elles (les autorités) n’y ont pas intérêt, parce qu’on s’achemine vers une élection présidentielle et tromper la jeunesse ne peut que leur desservir.... Momar Fall espère qu’avant de terminer son cursus universitaire, les choses bougeront dans le bon sens et que lui et ses camarades n’auront pas de problèmes pour trouver un boulot...". A la différence avec Boubacar Ndiaye, Mbaye Guèye et Momar Fall, Pierre Sylva, peintre Pikine Tally Bou Mack, pense que tout ce bruit provoqué autour de la question de l’emploi ne relève que d’une stratégie visant à se donner bonne conscience. "Lors de la campagne électorale qui a précédé l’élection présidentielle de 2000 et même après, les autorités ont toujours promis monts et merveilles aux jeunes de la banlieue, maintenant, elles veulent se racheter mais ce ne sera pas facile". Ndèye Marème Ndour, quant à elle, attend de voir du concret avant de donner du crédit à quelque promesse que ce soit. "Je ne dirai pas que c’est du saupoudrage, mais je ne crois pas à cent pour cent aux promesses faites aux jeunes dans le domaine de l’emploi".



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