Le président du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Diakhaté, avait, sans doute, une forte envie de répondre aux critiques qui se sont abattues sur lui et ses collaborateurs. Il n’a pas raté l’ultime occasion qui lui restait de se prêter à cet exercice. Car c’est la cérémonie de prestation de serment du nouveau chef de l’Etat qu'il a choisi pour solder ses comptes. «Le Conseil constitutionnel, seul organe habilité à dire le droit, estime avoir joué sa partition avec responsabilité, sérénité et impartialité, malgré les contrevérités, agressions, insultes, menaces et invectives. Il a, dans sa plénitude, accompli son devoir avec comme bréviaire l’exhortation de l’écrivain Jérôme Carlos : 'Demain, sous le tir groupé de francstireurs embusqués, décochant, depuis leur sombre repaire, des flèches assassines contre votre personne. C’est l’ambigu destin de ceux qui s’élèvent au-dessus du lot commun. C’est dire que, où que vous vous tournez, vous n’avez ni faveur ici, ni grâce là. Soyez et restez d’abord votre propre ami. C'est-à-dire celui qui sait s’écouter lui-même pour n’entendre que la voix de sa conscience'», a-t-il martelé devant l’assistance. Et c’est, à l'en croire, cette même citation de Jérôme Carlos qui a inspiré le Conseil constitutionnel à organiser un séminaire, où l’introspection était le maître mot. «C’est cette doctrine qui a permis au Conseil constitutionnel de procéder à une introspection, à l’occasion du séminaire tenu au mois de septembre 2011. Quoi qu’on ait pu écrire ou dire à ce propos, une véritable réflexion a pu être menée sur la compétence d’attribution et l’interprétation qui en a été faite sur le mode de dénomination du juge ou encore l’accès par le citoyen à la justice constitutionnelle», a asséné M. Diakhaté. Et d'assurer, à propos des élections : «C’est dans la plus grande transparence que les suffrages se sont exprimés, en dépit de certaines prévisions alarmistes. Tous les observateurs, tous les acteurs, ont unanimement reconnu le bon déroulement du scrutin. La lucidité et le sens des responsabilités de tous ont contribué fortement à l’instauration d’une telle situation».
Après avoir présenté les félicitations du Conseil constitutionnel au nouveau président, M. Diakhaté de tresser des lauriers à ce dernier. Jugeant son élection de «plébiscite», il se dira ensuite convaincu que Macky Sall pourra s’acquitter de la mission qui lui a été assignée. «J’ai le sentiment que vous pouvez y parvenir, grâce à vos qualités et aptitudes personnelles attestées par un remarquable et inédit parcours, pour avoir déjà été ministre de l’Énergie, Premier ministre, ministre d’État, ministre de l’Intérieur, président de l’Assemblée nationale. Les deux mamelles de la République vous sont ainsi familières», dira-t-il. Louant la maîtrise du fonctionnement de l’État de son hôte du jour, Cheikh Tidiane Diakhaté d'attirer son attention sur le fait qu’«il y a tant de frustration, et parfois aussi tant de désespoir dans nos sociétés, que l’urgence s’est pratiquement installée partout». Pour Cheikh Tidiane Diakhaté, Macky Sall a avec lui «la symbolique de l’espoir et la volonté de ne pas décevoir». Deux aspects qui, selon lui, concourent vers la réussite.
REACTIONS
MOUSTAPHA NIASSE, CHEF DE FILE DE L'ALLIANCE DES FORCES DE PROGRES (AFP)
«Il s’agit maintenant de se retrousser les manches...»
Le président sortant s’est forgé, pendant 12 ans, à détruire le pays. Et nous devons faire en sorte de réparer les dégâts pour le développement du pays. C’est ça l’État, c’est ça la République. L’heure est au travail. Des programmes ont été élaborés, exposés, décortiqués, expliqués aux populations. Et c’est sur la base de ces programmes que Macky Sall a été le président de la République. Il s’agit maintenant de se retrousser les manches et de s’appliquer à réaliser les programmes que nous avons annoncés. D’abord, la jeunesse de notre pays qui incarne l’avenir dans ses espérances et dans ses convictions. La jeunesse est prête à agir dans le sens de la reconstruction de ce pays comme participation à cette oeuvre gigantesque. Tous ensemble, nous devons nous y engager autour du président Macky Sall. Ensuite, les valeurs républicaines que sont l’honnêteté, la transparence, la générosité, doivent remonter en surface. Appliquer ce que les lois disent, et le faire proprement, dans le sens unique d’aider les Sénégalais qui sont, aujourd’hui, au bord de l’angoisse totale. Les Sénégalais ont espoir en ce régime nouveau qui prend fonction, aujourd’hui (ndlr : hier). Et ce régime doit relever les défis, et nous le ferons, si Dieu le veut.
CARDINAL THEODORE ADRIEN SARR, ARCHEVEQUE DE DAKAR
«Que le président se rappelle que le pouvoir est un service, qu’il se mette au service de la population»
Le changement s’est produit, s’est déroulé dans les règles et dans le calme. Je voudrais remercier Dieu, puisque les Sénégalais, tous, se sont comportés comme il le faut. Que le président se rappelle simplement que le pouvoir est un service, et que, donc, qu’il se mette au service de la population.
AMATH DANSOKHO, PRESIDENT D’HONNEUR DU PIT
«C’est un basculement du pays vers des options de travail et de rassemblement»
Une prestation dont tout le monde mesure l’importance, parce que c’est un basculement du pays vers des options de travail et de rassemblement de notre pays pour faire face aux défis énormes qu’Abdoulaye Wade nous a laissés, et on s’en rendra compte dans quelque temps. Il faut que les Sénégalais se rassemblent et mettent en oeuvre toutes leurs ressources qui sont énormes sur le plan humain. Il nous faut travailler très dur, parce que l’ampleur des destructions n’a pas son pareil dans l’histoire politique du Sénégal. Abdoulaye Wade, je ne
dis pas qu’il n’a pas fait quelque chose, mais au regard de ce qu’il a fait, des coûts que cela nous a coûté, les finances publiques, dont il a usé et abusé pour faire de la politique, les défis sont énormes».
YOUSSOU NDOUR, PRESIDENT DE «FEKKE MA CI BOOLE»
«Yoonu yookute est entré dans ce pays»
Le fait d’installer Macky Sall à la tête de l’État montre qu’il y a de l’espoir dans ce pays. «Yoonu yookute», le chemin du développement, est entré dans ce pays, et «Inch Allah», nous ferons tout notre possible pour l’aider et l’accompagner, pour que le Sénégal aille de l’avant.
19 Commentaires
Tef
En Avril, 2012 (15:34 PM)X21²
En Avril, 2012 (15:36 PM)Goor
En Avril, 2012 (15:40 PM)Si cela ne dependait que de ces 5 singes nous serions la risee de l'Afrique et toujours dans la bagarre, car la bataille etait deja la .
Il faut les foutre en prison et qu'ils payent tous les privileges recus jusqu'a present
Oui c'est l'argent du Peuple, il faut bien une chasse aux sorcieres a tous les niveaux sinon a quoi bon tout cela
et a quand la JUSTICE
Roffi
En Avril, 2012 (15:42 PM)Kk
En Avril, 2012 (15:45 PM)03/04/2012 15:14 GMT
Dakar, 3 avr (APS) - Le leader du Parti démocratique sénégalais (PDS), Abdoulaye Wade, a donné son accord à la demande du nouveau président Macky Sall pour le report de 15 jours des législatives initialement prévues le 17 juin prochain, a appris l’APS, mercredi, auprès de l’ancienne formation au pouvoir.
’’En réponse à la demande du président Macky Sall sur le report des élections législatives de 15 jours, Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général national du PDS, après avoir consulté ses alliés notamment Djibo Kâ de l’URD, Abdourahim Agne du Parti de la réforme, Mamadou Diop Decroix de And-Jëf/PADS, Pr. Iba Der Thiam de la CAP21, a marqué son accord’’, indique un communiqué transmis à l’APS.
Bca
En Avril, 2012 (16:05 PM)Ndiarka
En Avril, 2012 (16:08 PM)Ce Monsieur doit aller a la retraite a defaut d' aller a Kedougou humer la chaleur qui y regne; il a failli bruler ce pays avec cette candidature que lui seul pouvait defendre
WASALAM
Yesss
En Avril, 2012 (16:08 PM)Sene
En Avril, 2012 (16:28 PM)L HEURE EST ARRIVEE ENFIN
Kirene
En Avril, 2012 (16:43 PM)Coppain
En Avril, 2012 (17:52 PM)Salambaye
En Avril, 2012 (19:19 PM)Efgras7
En Avril, 2012 (19:21 PM)Gianluca
En Avril, 2012 (20:19 PM)Sikkor
En Avril, 2012 (02:07 AM)Me boubacar gueye s'adressant au president,lui dira ...que tous vos serments pretes ne sont pas valables...
Le juge keba ,interpellant le meme diouf lui assenera...les senegalais sont fatigues...
Sagna
En Avril, 2012 (10:15 AM)Ndéye Sokhna Mboup
En Avril, 2012 (10:19 AM)Deet
En Avril, 2012 (12:06 PM)CETTE DECISION QU IL A PRISE N ETAIT PAS EN PHASE AVEC LA VOLONTE DU PEUPLE .LE MOMENT ETAIT MAL CHOISI : CE QUI DEMONTRE ENCORE LES CARENCES QU IL A ET L INAPTITUDE POUR GERER NOTRE CONSTITUTON .IL NOUS FAUT QUELQU UN COMME (KEBA MBAYE .P S L )
B
En Avril, 2012 (12:54 PM)Participer à la Discussion