Maintenant, c’est clair ! C’est presque la nuit à Air Sénégal international, et pour cause. De sources sûres, même si le contentieux juridico-financier entre l’Etat du Sénégal et la Royal Air Maroc était vidé, la Compagnie aérienne devra batailler ferme, pour que le crépuscule ne s’abatte pas sur elle. Car, en décidant de l’arrêt de l’exploitation de la société de transport aérien, les autorités d’Asi ont, sans le souhaiter, exclu celles-ci de toutes les structures de l’aéronautique. Pire, pour avoir cloué au sol ses avions, depuis le 1er mai dernier, Asi n’est plus solvable aux yeux des agences de voyage. Aussi, devra-t-elle se battre pour la levée des garanties et procéder à sa recapitalisation. Un syndicaliste confie : « Certes, ils croyaient bien faire, mais la décision de nos dirigeants d’arrêter l’exploitation est pleine de dangers ». Et d’ajouter : « Même s’il fallait laisser, au moins, un avion faire la navette Dakar-Ziguinchor, le jeu en valait la chandelle, pour que la compagnie aérienne ne se retrouve pas dans cette situation délicate ». D’autant que, précise notre interlocuteur : « A ce tableau très sombre s’ajoutent la fermeture de certains hôtels, la saison touristique qui bat de l’aile, ainsi que la perte imminente de plusieurs emplois ». Même si elle verra, à nouveau, ses avions déchirer les entrailles du ciel, il n’en demeure pas moins que la compagnie aérienne s’attend à perdre l’essentiel de sa clientèle. Si l’avenir d’Asi ne tient plus qu’à un fil, c’est parce que son horizon semble, de jour en jour, bouché par le fait que rien ne bouge dans le différend entre l’Etat du Sénégal et la Royal Air Maroc. L’espoir de départ consécutif à la visite que le ministre des Transports aériens, Karim Wade, avait rendue aux travailleurs, s’est finalement mué en abattement. En effet, face à l’absence de dialogue entre les deux parties, les travailleurs s’attendent au pire.
Societe
EN PLUS DU CONTENTIEUX JURIDICO-FINANCIER ETAT DU SÉNÉGAL-ROYAL AIR MAROC : Air Sénégal risque d’être rayée de l’Oaci
Le contentieux juridico-financier entre l’Etat du Sénégal et la Royal Air Maroc n’est rien par rapport à la cascade de difficultés qui s’abattent sur Air Sénégal international. En effet, de sources sûres, non seulement la compagnie aérienne devra réussir à lever les garanties, procéder à sa recapitalisation et redevenir solvable aux yeux des agences de voyage, mais aussi elle devra chercher à réinscrire son nom dans les fichiers de l’Organisation de l’aviation civile internationale. Car, pour le délit d’avoir arrêté son exploitation, en clouant au sol ses avions depuis le 1er Mai dernier, Asi a vu son avenir ne tenir désormais que sur un fil.
0 Commentaires
Participer à la Discussion