Enseignement supérieur : Le casse-tête des nouveaux bacheliers

L’obtention d’un diplôme de baccalauréat n’est pas la seule préoccupation des élèves de terminale.Il y a surtout la poursuite des études supérieures. Et, là, nombreux sont ceux qui ont du mal à faire le choix d’une filière à l’université ou d’une formation professionnelle. 

Après l’euphorie de l’obtention du baccalauréat, premier diplôme universitaire, la deuxième étape pour le tout nouveau bachelier consiste à faire le choix d’une filière. Surtout si l’on tient à réussir une insertion professionnelle adaptée. Si ce choix est aisé pour certains, par contre, c’est un vrai casse-tête pour d’autres. Marième, qui a eu un bac littéraire, est dans ce cas-là. Comme bon nombre de ses camarades, elle ne sait pas quelle formation suivre. ‘C’est la deuxième fois que je passe le bac, mais à force de m’y focaliser, je n’avais pas pensé à ce que je dois faire maintenant que j’ai mon diplôme’, s’explique-t-elle.

Medoune, qui vient d’obtenir son bac G au lycée Maurice Delafosse, est dans une situation analogue. En principe, une formation en gestion est beaucoup plus appropriée pour lui, mais il a des difficultés à opter pour un choix définitif. ’Je ne suis pas très averti quant aux possibilités de choix que j’ai concernant mon orientation universitaire, c’est pourquoi je préfère attendre un peu avant de me décider’, fait-il savoir. Pourtant, il existe une structure chargée de l’orientation de nouveaux bacheliers. Le Centre national de l’orientation scolaire et professionnelle est, en effet, chargé de les écouter, conseiller et dispatcher par rapport à leur capacité et atouts. Situé au Point E, ce bureau est quasi-méconnu des lauréats. Ceux qui en sont informés y viennent chaque jour pour demander conseil, notamment pour leur orientation. Diango Falaye, psychologue-conseiller, témoigne : ‘Nous menons plusieurs actions ici au centre d’orientation scolaire. Nous donnons des conseils aux élèves qui passent des examens, on les aide aussi, en cas d’échec, à trouver le motif. Nous aidons même les bacheliers à remplir leur demande d’orientation’.

A l’arrière du bâtiment, un petit espace avec un tableau sur lequel sont affichés les prochains concours des écoles de formation y trône. ‘J’ai entendu parler de ce centre, et je suis venu pour voir si les concours de l’Enam sont déjà affichés’, nous renseigne un nouveau bachelier, le seul présent dans les lieux, qui a requis l’anonymat. Quant à son orientation professionnelle, il répond après un moment d’hésitation : ’Avant je voulais devenir avocat, mais, depuis que j’ai entendu parler des conditions d’étude difficiles à la faculté de droit de l’université de Dakar, je ne suis plus très convaincu.’

Ce phénomène est très fréquent chez les nouveaux bacheliers. Car, nombreux sont ceux qui ne savent pas quoi faire de leur diplôme. Les plus malchanceux choisiront au hasard et finiront sûrement aliénés par leur travail. Tandis que d’autres rateront tout simplement leur vocation et se voueront peut-être à autre chose.