Vendredi 19 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Top Banner
Societe

ENTRETIEN AVEC ALIOUNE DIOUF « NORMAL» : « Les ministres de Wade s’habillent mal et parfois j’ai même honte»

Single Post
ENTRETIEN AVEC ALIOUNE DIOUF « NORMAL» : « Les ministres de Wade s’habillent mal et parfois j’ai même honte»
Il a été cultivateur, pêcheur, tailleur, fraudeur, apprenti-chauffeur, chauffeur, «Siruman», chargé de mission et aujourd’hui employé à la Ville de Dakar. Lui, c’est Alioune Diouf, plus connu sous le sobriquet de Diouf Normal. Polygame et père de plus d’une quinzaine d’enfants, il revient sur son enfance, son compagnonnage avec le Pds, tout en fustigeant aussi la démarche de certains responsables libéraux qui manquent d’humilité dès qu’ils sont élus. Entretien avec un militant libéral de la première heure qui ne fait pas dans la langue de bois, même si certains pensent qu’il n’est pas sain d’esprit. En public comme en privé, avec un Diouf Normal très normal.

Avant tout, dites-nous qui est Diouf Normal ? 
Je m’appelle Alioune Diouf dit Diouf Normal. Je suis d’origine Sine-Sine, entre Gossas et Fatick. Je suis né en 1954, dans le village de Djander. C’est mon grand-père qui avait débroussaillé toute cette forêt. Mais j’ai quitté la localité en 1968, en compagnie de ma tante maternelle, pour aller à Mbour, au chevet de mon père Moussa Diouf qui était malade. Finalement, il décéda et fut enterré à Thiénaba. Ma mère Nogaye Niang est originaire du Djoloff, de Keur Ndiaga Sarr. 

Mais n’êtes-vous pas né avant 1954 ? 
En tout cas, c’est ce qui est sur mon extrait de naissance. Mais vous savez, dans le passé, lorsque vous naissiez, les gens pouvaient attendre plusieurs semaines, plusieurs mois voire des années pour déclarer leurs enfants. Moi, en tout cas, je suis né en 1954 et c’est cette date qui est mentionnée sur mes papiers. 

Après la mort de votre père, qu’êtes-vous devenu, qu’avez-vous fait ? 
Oh ! J’ai beaucoup souffert et trop même, car j’étais lié à mon père. J’étais son ami, mais aussi son confident. Partout où il allait, il ne voulait jamais me laisser derrière lui. J’étais très choyé par mon père. 

Aviez-vous fait l’école française ?Non je n’ai jamais fréquenté l’école française, mais plutôt l’école coranique, et j’y excellais. J’ai terminé une fois le Coran. Et à la mort de mon père, on m’a emmené au «daara» (école coranique) où j’ai passé plusieurs années, car j’étais appelé un jour à gérer une famille. C’est ainsi que j’ai quitté de mon propre gré pour aller soutenir ma mère. 

Comment avez-vous passé votre enfance ? 
J’ai connu une enfance heureuse comme tout jeune, avec les moyens de mon père. C’est après avoir quitté le «daara» que je suis retourné à Mbour chez mes tantes maternelles. Ainsi, j’ai commencé à travailler sur la plage en aidant les pêcheurs à tirer leurs filets. Ces derniers m’ont par la suite engagé sur leurs pirogues et j’étais devenu alors pêcheur. Mais cela ne m’empêchait pas de retourner dans mon village l’hivernage pour cultiver et revenir ensuite à Mbour. 

Reveniez-vous toujours à Mbour à la saison sèche ? 
Oui, mais vers les années 76, avec la création du Pds, je suis resté définitivement à Mbour, aux côtés des mes tantes et de mère Oumy Diané, la mère de feu Fara Ndiaye. La première rencontre que Maître Abdoulaye Wade a organisée à Kaolack, je n’avais qu’une somme de trois cents francs Cfa. Et c’est avec cette somme que j’ai pu rallier la capitale du Bassin arachidier pour suivre la première sortie de Wade. Je n’avais pas le billet du retour, mais une personne qui conduisait une Renault 8 m’a transporté jusqu’à Mbour. Par la suite, j’ai quitté Mbour pour Mbar où j’ai appris le métier de tailleur. J’étais un bon tailleur et les chauffeurs qui avaient l’habitude de faire faire leurs habits chez mon oncle m’adoraient beaucoup. Et parmi ces chauffeurs, un qui avait beaucoup d’estime pour moi me proposa de devenir apprenti-chauffeur. Alors j’ai sauté sur cette occasion, même si au début, mon oncle n’en voulait pas. Mais j’ai réussi à le convaincre. C’est comme cela que j’ai commencé à parcourir avec lui les localités de la Gambie, les régions de Diourbel, Kaolack et autres, car on était dans le milieu de la fraude. On nous donnait des gris-gris pour nous protéger des agents de la douane qui ne cessaient de nous pourchasser. 

Donc vous aviez été cultivateur, pêcheur, tailleur, fraudeur et enfin chauffeur ? 
Oui, j’ai fait tous ces métiers, rien que pour aider ma mère à sortir d’une certaine souffrance. 

En quelle année avez-vous foulé sol dakarois pour la première fois ? 
J’ai quitté Mbar en 1977 pour rejoindre la capitale et j’ai débarqué à Yeumbeul chez mon grand-père. Mais avant, en 1969, j’étais venu à Dakar avec mon marabout pour mendier. À l’époque, il y avait des pièces d’un et de deux francs qu’on nous offrait. Lorsque je me suis réveillé, la première chose que j’ai demandée, c’est le domicile de Me Wade et son bureau. Quelques jours plus tard, je me suis rendu au cabinet de Wade qui se trouvait à la rue Thiong où J’ai rencontré Serigne Diop, Ousmane Ngom, Pape Samba Mboup et même Aminata Tall. J’ai fait leur connaissance. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’était la ville, surtout l’avenue Georges Pompidou, la Place de l’Indépendance, la gare ferroviaire. Dakar était agréable à voir et ce n’était pas comme aujourd’hui où l’on voit partout des étals et surtout l’occupation anarchique de la voie publique. C’était vraiment une capitale. Et les gens étaient civilisés et, tous les samedis, j’étais pressé de venir en ville pour voir les gens acheter des habits pour préparer le samedi soir. À l’époque, il y avait une boutique «Kër Baay Defal Yalla» où, avec 1000 ou 1500 F, on pouvait avoir un tissu de qualité. 

Vous arrivez à Dakar, au lieu de chercher du travail vous cherchez à rencontrer Me Abdoulaye et ses compagnons. Cela sous-entend-il que c’était cela qui vous motivait en venant dans la capitale ? 
C’est vrai que j’aimais trop Abdoulaye Wade. Mais je continuais à apprendre le métier d’apprenti-chauffeur dans les cars de rapides de mon grand-père. Je savais conduire, mais je ne disposais pas encore de permis de conduire. Mais il m’arrivait de conduire sans le permis. 

Mais il paraît que vous aviez été renvoyé à plusieurs reprises lors de l’examen pour l’obtention du permis de conduire ? 
Oh ! J’en ai bavé. Rien que pour l’examen du code, je l’ai fait 37 fois, on m’a renvoyé à 36 reprises. Sur ma fiche, il n’y avait même plus de place pour coller les timbres fiscaux et même les jeunes que j’avais devancés dans le métier me chambraient. J’ai même failli aller dans les régions pour avoir un permis de conduire, mais il a fallu que l’ingénieur qui était en place soit muté pour que je réussisse l’examen du code. Je continuais mon métier d’apprenti-chauffeur dans les cars de transport de mon grand-père. Et après avoir obtenu mon permis de conduire je suis devenu chauffeur plein. 

Quelle a été la première marque de voiture que vous avez eue ? 
Ma première voiture a été une Renault 4. Je faisais la navette entre Parcelles assainies et Pikine. J’étais le premier chauffeur à emprunter ce trajet. De la Case des Parcelles à Pikine c’est moi qui ai créé ce trajet pour clandos. Au départ, j’étais le seul, c’est par la suite que d’autres chauffeurs m’ont rejoint. Ensuite j’ai pris le trajet du Plateau à l’angle Faidherbe. La nuit, avec mon clando, je parcourais le trajet entre la ville et la banlieue. Mais c’est par la suite que j’ai eu un car rapide avec cette bande blanche qui était visible. J’étais le seul chauffeur qui conduisait un car rapide en costume blanc et cravate. J’étais très populaire et je faisais en sorte que tous mes papiers soient en règle. 


Subitement vous abandonnez un car rapide pour vous rabattre sur les taxis pourquoi ?
 
J’avais renversé un garçon dont la jambe s’était cassée. Et cela m’avait posé un problème de conscience et j’ai tourné le dos à ce genre de voiture à la suite du procès consécutif à cet accident où le juge avait vraiment chargé les chauffeurs de car rapide. 

Il paraît qu’à chaque fois qu’on vous donnait un taxi on vous renvoyait aussitôt parce que vous passiez votre temps à suivre Abdoulaye Wade dans ses meetings. 
Oui, c’est vrai. J’étais un militant libéral et il arrivait même que certains chauffeurs aillent voir le propriétaire du taxi pour lui dire des choses sur moi. Mais le plus important était de m’acquitter de mes versements. Mais chaque fois que Wade devait présider un meeting, rien ne pouvait m’empêcher de travailler et quel que soit le lieu. Il m’arrivait même de poursuivre à pied le trajet et parfois, c’est Meïssa Sall actuel sénateur qui me transportait dans sa voiture. Et je peux prendre à témoin le vieux Sow qui était le photographe attitré du parti. 

Comment parveniez-vous à vous acquitter de vos versements dans ces conditions ? 
Moi je suis un « Ndanane» et j’avais de très bonnes relations avec les gens nantis. J’avais aussi des amis blancs qui me sollicitaient souvent pour des déplacements à l’intérieur du pays. En plus, mon taxi était joli et propre. Je n’acceptais jamais de prendre un taxi qui était à l’état d’épave. Je portais de jolis boubous, j’étais un grand sapeur «ndeysaan». 
À combien s’élevait le versement alors ? 
Cela tournait entre 5000 et 7000 F Cfa. C’est après que les gens l’ont plafonné à 10 000 F Cfa. 

Pourquoi dites-vous que vous étiez le chauffeur le plus correct mais aussi le plus grand sapeur ? 
Ah oui j’étais un grand sapeur. Je m’habillais très bien et tous les chauffeurs de taxi de l’époque savaient que je m’habillais «high class», avec un costume et une cravate. Je vais vous faire une révélation : j’ai appris à beaucoup de ministres du gouvernement et des directeurs de société la sape. Il faut avoir le courage de dire que nos gars du Pds s’habillent mal contrairement aux gars du Ps. Ces derniers s’habillent avec des griffes de renom. Dans notre camp, parfois, quand je vois un ministre ou une autre personnalité, j’ai même honte, Bilahi. Ils s’habillent comme des indiens navajos dans les anciens films cow-boy. Ils ne savent pas non plus aligner les couleurs. C’est n’importe quoi, du «supu kanje». On doit leur coller des stylistes ou modélistes, car ce sont des personnalités qui véhiculent l’image de notre parti. Les gars du régime Ps avaient un protocole, ce qui n’est pas le cas chez nos gars. Je suis un libéral à 100%, mais c’est la vérité. 

Qu’entendez-vous par protocole alors que le président Wade a Bruno Diatta et Massamba Sarr, qui sont de grands professionnels ? 
Au sein de l’ancien régime, les gens avaient du respect pour l’autorité. Au sein du Pds, les militants bafouent ces règles, piétinent le protocole même du président. Et chacun se permet de dire que je fais partie des militants authentiques. C’est quoi un militant authentique ? Souvent un transhumant est même plus utile car ceux qui se disent souvent militants de la première heure n’ont même pas de base. Mbaye Jacques Diop et Aïda Mbodj sont des illustrations. Ils ont apporté un plus au parti. 

Vos relations avec Pape Diop le président du Sénat sont de notoriété, comment l’avez-vous connu ? 

Je l’ai connu dans le parti. Mais un jour, il m’a aperçu en ville et a subitement demandé à son chauffeur de s’arrêter. C’est ainsi qu’il m’a interpellé pour me demander de mes nouvelles. À l’époque, j’étais un «siruman» (chauffeur remplaçant) dans un taxi. C’est ainsi qu’il m’a demandé de voir son directeur de Cabinet Seydina Oumar Touré pour qu’il prenne mes coordonnées. Quelques jours plus tard, Pape Diop m’a reçu et m’a même proposé un taxi. Mais plus tard, comme nul ne peut échapper à son destin, il m’a embauché à la Ville de Dakar où j’étais son chargé de mission. Il était très choqué de voir que je n’avais pas de taxi après tout ce que je fais pour Wade. Aujourd’hui, Pape Diop fait tout pour moi ; s’il m’avait demandé de ne plus mettre les pieds en ville, je ne viendrai plus et je vous affirme que je suis prêt à mourir pour lui. C’est lui qui soutient ma famille. 

Vous n’avez quand même pas les compétences pour devenir chargé de mission. 
C’est vous qui le dites. Mais je vous confirme que Pape Diop m’a confié de nombreuses missions que j’ai effectuées dans la discrétion. Il m’arrivait aussi de le conseiller sur certaines choses. Je ne suis du genre à dévoiler les missions que l’on me confie car je veux toujours garder la confiance des gens. 

Est-ce Wade qui vous a permis d’effectuer le pèlerinage à La Mecque? 
Oui c’est vrai. Je lui ai écrit une lettre pour demander deux billets, pour moi et Ndiaye Pai. Il nous a accordé cette faveur et nous avons effectué le «Haj». C’est Farba Senghor qui avait même introduit la lettre et lorsque nous avons eu une réponse favorable, c’est lui qui m’a prêté son portable pour que j’informe Ndiaye Pai qui n’était même pas au courant de ma lettre. 

Il parait aussi que le Président Wade vous a offert une maison et beaucoup d’argent ? 
Bilahi ! Walahi ! Talahi ! Il n’en est rien. Il ne m’a jamais reçu. À part le billet pour La Mecque, je n’ai rien reçu de Wade. Moi je suis un wadiste parce que je l’aime. Mais ce que disent les gens est tout à fait faux. Il ne m’a jamais reçu. Je vous donne un exemple, il y a un militant du nom de Bakary Ndiaye qui habite à Yeumbeul. En 1978, c’est lui qui nous prêtait ses cars rapides pour les campagnes. Aujourd’hui, les gens l’ont oublié et le parti n’a rien fait pour lui, il vit dans la dèche. 
Donc vous n’avez pas de maison à Dakar ? 
Non je vis chez mes beaux-parents, à Yeumbeul. 

Mais lui avez-vous demandé une audience ? 
Depuis qu’il est au pouvoir, je lui ai adressé une demande d’audience, tous les deux mois (il exhibe les nombreuses correspondances). Mais j’attends, peut-être qu’un jour ses collaborateurs vont m’appeler. Une fois, il m’a mis en rapport avec Abdoulaye Baldé, mais on n’a pas eu l’occasion de se voir. 

Vous vous attendez surement à ce qu’il vous offre au moins soit une maison, un taxi ou de l’argent ? 
Je ne fais pas partie des politiciens qui tendent la main ou qui vont voir le président pour demander quoi que ce soit. Mais s’il arrivait qu’il me l’offre, je serais preneur et volontiers. Mais je préfère sauvegarder ma dignité et mon honneur. C’est ça le plus important à mes yeux, car je crois au bon Dieu. Je devais faire partie des bénéficiaires des taxis iraniens, mais comme j’étais proche de Pape Diop, les gens m’ont combattu et ont extirpé mon nom. Mais je ne suis jamais plaint. 

Mais les taxis iraniens, n’avez-vous pas déposé de caution pour en avoir vous aussi ? 
Il y a beaucoup de gens qui en ont eu sans verser le moindre kopeck. Je devais même avoir un car Tata, on m’a aussi combattu alors que j’étais dans la cellule d’entreprise. Malgré tout, cela ne m’a pas empêché de vivre décemment. 

Au fait combien de femmes et d’enfants avez-vous ? 
Les femmes, j’en ai deux, mais les enfants, ils sont nombreux 

Mais ils sont combien, une vingtaine ? 
Non, mais ils ne sont pas loin de vingt, même s’ils ont dépassé la quinzaine. Je suis très «Jaboot». Certains de mes enfants portent le nom de Pape Diop, sa première femme, sa mère. J’ai aussi un fils qui porte le nom du député Daour Niang Ndiaye. 

Vous devez quand même avoir un compte bancaire fourni ? 
Je crois que tu es en train de me chambrer. Il arrive même que je n’aie pas d’argent pour payer le prix de transport pour venir en ville. Parfois, c’est même Théo qui me donne de quoi payer le trajet du retour. Au moment où je parle avec vous, je n’ai même pas de quoi téléphoner l’après-midi pour les émissions «Wax sa xalaat». 

Au sujet des émissions de Wax sa xalaat d’ailleurs, on remarque que vous passez tout votre temps à intervenir et souvent, vous faites partie des premiers à le faire. Comment faites-vous ? 
D’abord, c’est normal, car aujourd’hui, j’ai comme l’impression que les radios sont contre le régime. Mais pour entrer très vite dans le serveur, il faut se lever de très bonne heure. En plus, je vais vous faire une révélation : à l’époque où Idrissa Seck était en disgrâce au sein du parti, toutes les radios avaient orienté le serveur vers Thiès pour permettre aux Thiessois d’être les premiers à entrer dans le serveur. Souvent, je me déplaçais jusqu’aux environs de Pout ou à Mbour pour entrer dans le serveur et porter la réplique. 

Mais qui vous finançait, le parti ou des hautes personnalités ? 
Personne ! Je le faisais de mon propre gré et c’était devenu de la drogue pour moi. Aujourd’hui, je ne peux pas rester une journée sans appeler une radio. Il arrive que les gens me bloquent dans le serveur et je change de nom pour entrer ou bien je passe par une ligne fixe pour appeler. Je connais toutes les centrales et les relais des serveurs et cela me permet d’entrer plus rapidement. 

Diouf on ne vous entend jamais parler de Génération du concret. 
Moi je ne connais pas la Génération du concret et je n’y crois pas. C’est quoi même ? Tu ne m’as jamais entendu en parler. Moi je suis wadiste et derrière Pape Diop. 

Et Karim Wade ? 
C’est mon fils, mon frère ! J’ai beaucoup de respect sur ce qu’il fait, mais je ne crois pas à ce mouvement, mais plutôt le Pds. 

Mais votre parti est en lambeaux on dirait, car tout le monde parle à gauche et à droite ? 
Effectivement et je confirme vos propos. Aujourd’hui, chaque militant ou responsable s’autoproclame porte-parole du président. Il n’est plus question de tromper le président Wade. Les responsables comme les militants doivent descendre sur le terrain s’ils ne veulent pas retourner dans l’opposition. Mais quand ils passent tout leur temps à se crêper le chignon, le Pds risque de retourner là où il était. 

La dernière question, d’où vient le nom de Diouf Normal ? 
Ce sont des jeunes filles qui m’ont donné le nom à Mbour. La raison ? Parce que j’étais très correct ; en plus, la plupart de ces jeunes filles m’adoraient, car je m’habillais en tête-de-nègre, pantalons bas larges et chemises cintrées. Quand je portais ma chemise, un de mes amis du nom de Mbaye Guèye fermait les boutons. J’étais très élégant, avec mon béret dans lequel je mettais des tiges de balai. J’avais aussi un autre surnom : Général. Mais ‘Diouf Normal’ a gagné en popularité et j’étais un dirigeant, un meneur de groupe aussi.



8 Commentaires

  1. Auteur

    Birmane

    En Décembre, 2010 (16:32 PM)
    Top Banner
  2. Auteur

    Birmane

    En Décembre, 2010 (16:33 PM)
    largent coule a flot cé pour cela kil non pas le temps de sabiller
    {comment_ads}
    Auteur

    Cashman

    En Décembre, 2010 (16:42 PM)
    Mais wadji amoul te jure suis mdrrr
    {comment_ads}
    Auteur

    Paco

    En Décembre, 2010 (22:24 PM)
    Hééé toi là avec ta chemise made in china biii ; yow ya meuna solou?
    {comment_ads}
    Auteur

    Tcheko

    En Décembre, 2010 (22:46 PM)
    a koi peut nous servir nous autres lecteurs de connaitre le parcours de cet idiot pauvre en evenement, respect pour les lecteurs
    Top Banner
    Auteur

    Edaw

    En Décembre, 2010 (00:57 AM)
     :-D  :-D  ki kagne diouf anormal la wara toudou
    {comment_ads}
    Auteur

    Alioune

    En Décembre, 2010 (14:03 PM)
    LE SENEGAL EST UN PAYS TRES EN RETARD!!! LE DEVELOPPEMENT CE N'EST PAS L'ARGENT NI LE TRAVAIL MAIS C LA MENTALITéE ET L'EDUCATION!!!! SUR CE PLAN LES SENEGALAIS SONT TRES MAL
    {comment_ads}
    Auteur

    Yesman

    En Décembre, 2010 (18:08 PM)
    ET PUIS KOI
    {comment_ads}

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email