Pour débarrasser la ville et ses environs des essaims de moustiques et autres vecteurs de maladies qui menacent la santé des populations, le service régional de l’hygiène a entrepris des actions de grande envergure allant du saupoudrage à l’assistance des populations victimes. Le correspondant de Seneweb à Sédhiou l’a rencontré pour plus de détails.
Quelles sont vos différentes activités en cette période hivernale ?
Nous avons des priorités : ce sont la lutte anti vectorielle et la riposte précoce contre d’éventuelles inondations. Pour le premier point, nous sommes conscients que le paludisme continue de faire des ravages dans la région à cause de la forte pluviométrie. C’est pourquoi, à chaque hivernage, nous programmons au moins trois (3) activités de grande envergure en termes de saupoudrage de la ville. L’objectif est de réduire les nuisances causées par les moustiques en général.
Notre seconde priorité, est de prévenir les inondations. Vous savez le phénomène n’est pas courant ici mais il y a des zones inondables et qui ont commencé à manifester leurs premiers signes d’alerte. Là, nous intervenons de façon très précoce, en traitant les lieux inondés et en appuyant les sinistrés en matériel d’hygiène.
Quel est le périmètre circonscrit pour ces deux activités ?
Le maillage régional n’est pas encore une réalité. Certaines collectivités ne donnant pas suffisamment de moyens, nous sommes loin de pouvoir assurer la couverture sur l’ensemble du territoire régional. Toutefois, notre rayon d’action est plus ou moins régional.
Vous voulez dire que vous n’avez pas les moyens de votre politique ?
Dire que nous avons les moyens de notre politique serait en porte à faux avec la réalité. L’Etat fait des efforts mais ce n’est jamais suffisant surtout dans cette région où la demande sociale est trop forte à cause du degré de pauvreté. En revanche nous avons une dotation de la direction nationale du service d’hygiène et nous sommes également appuyés par la commune régionale et le conseil régional. Mais j’avoue que si l’ensemble des collectivités jouaient leurs partitions, les moyens seraient suffisants. C’est pourquoi, je lance un appel à toutes les autres collectivités pour qu’elles nous aident à atteindre l’objectif : moyens suffisants. En matière de logistique, nous n’avons qu’un seul véhicule pour toute la région. Les trois départements souffrent encore d’un manque de logistique roulante. Heureusement que les districts sanitaires appuient ces sous-brigades mais la logistique reste un handicap majeur.
Rappelez-nous l’impact de l’hygiène dans la santé publique.
(Rires) Vous savez, l’hygiène, c’est la partie de la médecine qui étudie l’ensemble des réflexes et comportements visant deux objectifs : l’acquisition et la préservation de la santé. C’est dire que l’hygiène est la branche mère de la prise en charge de la maladie. Dans tous les domaines, l’hygiène constitue la branche mère qui gouverne les politiques de santé. L’impact de l’hygiène c’est visible, c’est concret. Quand l’hygiène va, tout va et les maladies se réduisent. Disons que l’hygiène conduit la bonne santé de l’individu.
D’où l’urgence de mettre l’accent sur la sensibilisation.
Mais oui. L’hygiène va avec la sensibilisation mais elle cache aussi une loi : la loi 83-71 du 5 juillet 83 portant code de l’hygiène qui, à côté de la sensibilisation, réprime certains comportements. Il y a des gens qui n’appliquent les règles d’hygiène que devant les forces de répression. Mais encore une fois, la sensibilisation est la cheville ouvrière de la réussite de la mission de l’hygiène. Il faut sensibiliser, toujours sensibiliser et davantage sensibiliser.
Que dites vous alors des tas d’immondices qui ornent tristement la ville ?
Cela gène l’hygiène publique qui doit faire l’objet d’une protection aussi bien technique, sociale et juridique. Cependant je ne mets pas tout sur le dos de la mairie. Les populations doivent respecter les règles de gestion des ordures. Au niveau du domicile, le conditionnement est à la charge des chefs de ménage. Ensuite, il s’en suit la collecte, le transport et le traitement. Donc accuser entièrement la mairie c’est méconnaitre la part de responsabilité des populations.
Recueillis par Paul Faye
2 Commentaires
Ancien De Sédhiou
En Août, 2013 (10:43 AM)j'ai eu beaucoup de plaisair à parcourir l'article. Excellent sous la maestria du Dr Konté
Cissokoch
En Août, 2013 (11:44 AM)Participer à la Discussion