Pour résoudre le problème de l’eau, en Afrique de l'Ouest et du Centre, l’Unicef a convié 24 gouvernements de la sous-région à une rencontre des représentants des principales banques d’investissements, des organisations internationales et du monde des affaires ainsi que experts. La rencontre qui a réuni des experts de la sous-région a duré 3 jours.
La première conférence de l’Afrique de l’ouest et du centre sur les mécanismes de financement innovants pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène a vu la participation de plusieurs gouvernements pour débattre sur le problème que rencontre la population africaine en termes d’approvisionnement d’eau en milieu rural. L’objectif est de trouver de nouveaux mécanismes permettant de réunir les quelques 20 à 30 milliards de dollars dont le secteur WASH aura besoin chaque année pour parvenir à l’accès universel d’eau et à l’assainissement en Afrique de l’ouest et du centre.
L’Onu estime que les pertes économiques au niveau mondial dues à des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène, s’élèvent chaque année à 260 milliards de dollars. La région Afrique et du centre, où l’accès à l'eau est la plus difficile, supporte une part considérable de ce fardeau financer. Aucun pays de l’ouest et du centre ne dispose de l’accès universel à l’eau potable. L’accès à l’assainissement y est encore plus problématique.
Dans les pays disposant de la meilleure couverture, une personne sur quatre n’a pas accès aux installations sanitaires satisfaisantes.
Abdoulaye Boly, ingénieur en eau assainissement à l‘Usaid souligne que "cette rencontre est convoquée par nos collègues de l’Unicef, pour discuter un peu des méthodes innovantes et des mécanismes de financement pour le secteur eau, hygiène et assainissement. Donc, c’est une très grande rencontre qui a mobilisé plusieurs pays. C’est une première en Afrique. On connait les méthodes classiques des financements, les gouvernements mettent beaucoup d’argent pour régler ces problèmes d’accès à l’eau et à l’assainissement. Il y a aussi les bailleurs qui mettent de l’argent aussi. Mais, ce n’est pas suffisant parce que, jusqu’à présent après évaluation des OMD on voit que beaucoup de nos pays trainent encore pour l’accès à l’eau dans certaines villes". Et de poursuivre, "Je pense que nous venons de clôturer la Cop 21 et l’un des défis majeurs de cette rencontre est l’accès aux ressources, aujourd’hui l’eau est liée au changement climatique. Parce que, les ressources en eau sont dépendantes de la pluviométrique mais aussi des conditions climatiques qui règnent. Donc, l’accès à l'eau est est problématique et si elle n’est pas réglée, ni soutenue, on risque d’avoir des problèmes dans le futur".
Cette rencontre de trois jours, du 17 au 19 décembre, va permette aux acteurs du secteur de trouver des solutions innovantes afin qu’on ne parle plus de disparité en Afrique.
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