Esclavage en Libye : Mimi Touré n’a pas sa langue dans la poche
L’ex-Premier ministre Mimi Touré s’est fait remarquée lors de la deuxième journée de la rencontre «Dialogues de l’Atlantique», qui se tient à Marrakech (Maroc) depuis mercredi dernier. Se prononçant sur la vente de migrants en Libye, elle a mis les pieds dans le plat avec une déclaration qui a retenu les attentions.
«C’est une question de racisme», a-t-elle résumé sous les applaudissements. Selon La Tribune, qui rapporte la scène, en avançant de tels propos, Mimi Touré s’est attirée les foudres d’un Égyptien, directeur d’Ong. «Ce que vous dites sur cette affaire de trafic de migrants en Libye est faux et dangereux, charge ce dernier. Votre discours ne peut que contribuer à creuser un fossé entre Africains.»
Visiblement, il en faudrait plus pour impressionner l’ex-ministre de la Justice. Qui, selon toujours La Tribune, est revenue à la charge : «Personne ne peut nier aujourd’hui que le racisme sévit dans les pays arabes, comme il sévit en Europe, aux Etats-Unis, en Chine.»
Poursuivant son intervention, Mimi Touré déclare que l’heure est venue de se «débarrasser de certaines pratiques médiévales». Et que, pour ce faire, «il faut prendre du recul, trouver les stratégies adéquates contre les stéréotypes et, surtout, dire les choses par leurs noms dans ce genre de forum».
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