
L’institution judiciaire est à terre au Sénégal.
Les coupables : les magistrats eux-mêmes, qui, par manque de courage et par désir de confort, ont bradé leur indépendance. On aimerait tant voir des Danièle Darlan (ex Présidente de la Cour constitutionnelle centrafricaine, limogée pour avoir tenu tête au Président Faustin Touadéra) émerger au Sénégal. Tout le contraire d’un Aliou Ndao qui attend de quitter le navire pour cracher dans la soupe.
Mais aussi, les hommes politiques de tous bords. Le pouvoir qui instrumentalise allègrement la justice pour briser l’élan d’opposants et noie les affaires dans lesquelles sont épinglés ses membres.
Et les opposants, qui quand un des leurs est dans les mailles de la justice, quel que soit le motif, hurlent au complot, sonnent le tocsin de la révolte, attisent la colère populaire, au mépris de la présomption de culpabilité et de l’exercice serein de la justice. L’essentiel est se donner bonne conscience en affichant sa solidarité à Ousmane Sonko. “L’encamaradement” et ses méfaits que pointait l’écrivain allemand Sebastian Haffner.
Au-delà des questions de fond de l’affaire Adji Sarr, complot ou pas que je n’aborderai pas ici, ces deux sorties de deux figures respectables de l’opposition sont scandaleuses sur le principe. Car dans ce dossier, il y une jeune fille qui se déclare victime de viols, et Dr Abdourahmane Diouf et le Pr Mary Teuw Niane, parmi les meilleurs de la classe politique, pas des trolls de Twitter, n’ont aucun mot pour elle. Ils ont choisi leur camp : celui d’Ousmane Sonko, dont ils sont persuadés de l'innocence.
Jamais dans une grande démocratie, digne de ce nom, des hommes politiques n’oseraient de telles sorties quelles que soient, je le répète, les incohérences que l’on peut déceler ici ou là sur le fond.
Prenons l’affaire Strauss-Kahn en 2011, lorsqu’il fut accusé par une femme de ménage de viol. À l’époque le DG du FMI était le principal challenger de Nicolas Sarkozy ; les premières fuites du scandale ont été orchestrées par des cercles médiatiques proches de la droite française, et pourtant le Parti socialiste, dont il était issu, n’a pas mobilisé la rue contre la procédure ni affiché un mépris souverain pour la victime présumée.
François Fillon a été mis en examen en 2017 en pleine campagne présidentielle dans une procédure dont le timing a suscité beaucoup d’interrogations. Si la justice a, il est vrai, été chahutée et critiquée par la droite, personne n’a voulu empêcher au fil de l’affaire son audition devant la juge et même sa condamnation.
Le problème de fond du Sénégal : c’est que la justice ne doit pas s’exercer sur les puissants. Marabouts, Députés, chanteurs, ministres, opposants, artistes, influenceurs, il y a toujours une mobilisation ou une tentative de médiation (notre bon vieux massla) pour vous tirer d’affaires.
Les rigueurs de la justice c’est, comme disait Victor Hugo, pour cette "hydre cariatide aux millions de têtes". Ce peuple sur lequel se nourrit l'élite et qui est gouverné par elle. Un Ndiaga Seck, par exemple, qui vient de passer près de trois ans en détention préventive, pour un viol qu’il n’a, finalement, pas commis.
À lire aussi
https://www.seneweb.com/news/Justice/trois-ans-de-prison-pour-un-viol-invente_n_391441.html
Vous ne verrez son nom ni dans les tweets des ténors de l’APR, encore moins dans ceux Mary Teuw Niane et de Abdourahmane Diouf, ni dans ceux des défenseurs des droits de l'Homme. C’est tellement plus commode de parler de Sonko.
Les coupables : les magistrats eux-mêmes, qui, par manque de courage et par désir de confort, ont bradé leur indépendance. On aimerait tant voir des Danièle Darlan (ex Présidente de la Cour constitutionnelle centrafricaine, limogée pour avoir tenu tête au Président Faustin Touadéra) émerger au Sénégal. Tout le contraire d’un Aliou Ndao qui attend de quitter le navire pour cracher dans la soupe.
Mais aussi, les hommes politiques de tous bords. Le pouvoir qui instrumentalise allègrement la justice pour briser l’élan d’opposants et noie les affaires dans lesquelles sont épinglés ses membres.
Et les opposants, qui quand un des leurs est dans les mailles de la justice, quel que soit le motif, hurlent au complot, sonnent le tocsin de la révolte, attisent la colère populaire, au mépris de la présomption de culpabilité et de l’exercice serein de la justice. L’essentiel est se donner bonne conscience en affichant sa solidarité à Ousmane Sonko. “L’encamaradement” et ses méfaits que pointait l’écrivain allemand Sebastian Haffner.
L'Etat du Sénégal doit nous garantir une justice transparente et indépendante. L'Etat du Sénégal doit éviter de manipuler la justice à des fins politiques. La sélection des candidats par Macky Sall doit s'arrêter sans délai. Soutien à Ousmane Sonko et que le droit soit dit !
— Dr El Hadji Abdourahmane DIOUF (@drelhadjiAdiouf) November 2, 2022

Au-delà des questions de fond de l’affaire Adji Sarr, complot ou pas que je n’aborderai pas ici, ces deux sorties de deux figures respectables de l’opposition sont scandaleuses sur le principe. Car dans ce dossier, il y une jeune fille qui se déclare victime de viols, et Dr Abdourahmane Diouf et le Pr Mary Teuw Niane, parmi les meilleurs de la classe politique, pas des trolls de Twitter, n’ont aucun mot pour elle. Ils ont choisi leur camp : celui d’Ousmane Sonko, dont ils sont persuadés de l'innocence.
Jamais dans une grande démocratie, digne de ce nom, des hommes politiques n’oseraient de telles sorties quelles que soient, je le répète, les incohérences que l’on peut déceler ici ou là sur le fond.
Prenons l’affaire Strauss-Kahn en 2011, lorsqu’il fut accusé par une femme de ménage de viol. À l’époque le DG du FMI était le principal challenger de Nicolas Sarkozy ; les premières fuites du scandale ont été orchestrées par des cercles médiatiques proches de la droite française, et pourtant le Parti socialiste, dont il était issu, n’a pas mobilisé la rue contre la procédure ni affiché un mépris souverain pour la victime présumée.
François Fillon a été mis en examen en 2017 en pleine campagne présidentielle dans une procédure dont le timing a suscité beaucoup d’interrogations. Si la justice a, il est vrai, été chahutée et critiquée par la droite, personne n’a voulu empêcher au fil de l’affaire son audition devant la juge et même sa condamnation.
Le problème de fond du Sénégal : c’est que la justice ne doit pas s’exercer sur les puissants. Marabouts, Députés, chanteurs, ministres, opposants, artistes, influenceurs, il y a toujours une mobilisation ou une tentative de médiation (notre bon vieux massla) pour vous tirer d’affaires.
Les rigueurs de la justice c’est, comme disait Victor Hugo, pour cette "hydre cariatide aux millions de têtes". Ce peuple sur lequel se nourrit l'élite et qui est gouverné par elle. Un Ndiaga Seck, par exemple, qui vient de passer près de trois ans en détention préventive, pour un viol qu’il n’a, finalement, pas commis.
À lire aussi
https://www.seneweb.com/news/Justice/trois-ans-de-prison-pour-un-viol-invente_n_391441.html
Vous ne verrez son nom ni dans les tweets des ténors de l’APR, encore moins dans ceux Mary Teuw Niane et de Abdourahmane Diouf, ni dans ceux des défenseurs des droits de l'Homme. C’est tellement plus commode de parler de Sonko.
20 Commentaires
Oui.
Reply_author
En Novembre, 2022 (10:29 AM)Reply_author
En Novembre, 2022 (10:42 AM)Rosamo
En Novembre, 2022 (10:47 AM)😂😂
Samba Diop
En Novembre, 2022 (13:42 PM)Senegalais
En Novembre, 2022 (14:51 PM)Serieusement, il y a probleme avec la justice.
Ahuri
En Novembre, 2022 (08:52 AM)tu es juste un aigri, un de ses soit disants neutres, mais hypocrites. Si les sénégalais ont fini par supporter Sonko, c'est pour tout ce qu'ils ont vu de leurs propres yeux et entendu de leurs propres oreilles. Arrêtez de minimiser l'intelligence des sénégalais. Faites vous remarquer par une plume partisane si vous le souhaitez, mais arrêtez de nous prendre pour des demeurés.
je le confirme, après avoir été victime de la fille en croyant à ses propos, et de tout ce que j'en connais pour avoir rencontré personnellement des gens de son entourage, qui m'ont juré sur le coran qu'elle est prise dans l'engrenage du mensonge; un engrenage qu'elle ne maîtrise même plus au risque de se suicider.
Et pour l'éclatement de toute la vérité, elle doit être épargnée ne serait que pour la préserver comme témoin.
laffaire est d'une grossièreté manifeste.
Manam
En Novembre, 2022 (08:58 AM)Je le croyais plus républicain que ça.
Pff, ils sont tous pareils au final.
Chacun essaye de masquer son visage.
Ano
En Novembre, 2022 (09:25 AM)Mais oui, le pays a besoin d'un justice sereine, non instrumentalisée par le gouvernement et l'oppostion.
Ce n'est pas à la rue de dire qui est coupable ou innocent mais à des magistrats indépendants.
Le fanatisme des partisans de sonko fait peur pour l'avenir du pays.
Mor
En Novembre, 2022 (09:51 AM)Ils ont parfaitement le droit, jusqu'à preuve du contraire la liberté d'expression existe toujours dans ce pays, d'exprimer leurs opinions et de soutenir qui ils veulent. Les Massaly, Karim Fofana, Pape Malick Ndour qui parlent pour salir et enfoncer Sonko, ont ce droit que vous leur déniez à eux.
Ces pueriles comparaisons avec la France ne reposent sur rien du tout (Strauss Kahn, Fillon qui ont été accablés par des faits indéniables, des institutions judiciaires totalement indépendantes en France, à l'abri de toute forme de pression ou d'influence).
La coordination des associations de presse (CAP) qui faisait une déclaration hier pour, entre autres, pointer les manquements ethiques et déontologiques de la presse sénégalaise qui vaudrait certainement une thèse de doctorat de 20 tomes de 1000 pages, a du chemin à faire.
Avocat
En Novembre, 2022 (10:06 AM)N’importe Rend Visite à Quoi
En Novembre, 2022 (14:58 PM)la Justice dont vous rêvez n'existe nulle part. Partout y a a redire.
l'auteur a raison dans ce malheureux pays de fous la justice c'est pour les gueux.
Quand on est accusé on répond point barre.
Mags Maguette
En Novembre, 2022 (11:05 AM)P.S. Je ne suis pas un partisan politique de Sonko.
Noumadia
En Novembre, 2022 (11:31 AM)Mamadou
En Novembre, 2022 (11:32 AM)Idrissa Ouma
En Novembre, 2022 (11:33 AM)Chantal
En Novembre, 2022 (11:34 AM)Foulo Sanagaré
En Novembre, 2022 (12:24 PM)14 personnes ont été tuées lors des manifestations de 2021.
Foulo Sangaré
En Novembre, 2022 (12:39 PM)Je rappelle que le plus agé de ces 14 morts n'avait que 35 ans tout le reste n'ont meme pas 25 ans!
Les autorités sénégaalaises doivent savoir que cette affaire ne restera pas sans jugement tôt ou tard ils seront rattrapé par cette tragédie.
Gueye
En Novembre, 2022 (13:10 PM)Demsav
En Novembre, 2022 (13:19 PM)Lorsque cette affaire opposant adji sarr a sonko, s'est déclarée, nous avons tous eu des avis partagés. Pour certains, la seule présence de ousmane sonko dans ces lieux le rendait coupable de facto pour d'autres, une jeune sénégalaise venait de se faire violer par un leader de l'opposition.... Au fil des mois, et des sorties de la presse et dans la presse, on apprendra par le bons que nous n'étions pas loin, d'un scénario déjà tracé et qui aura mal abouti, en montrant ses limites.
Les nombreuses sorties de adja sarr pour parler des scènes quasi pornographiques qu'elle aura vécues avec ousmane sonko, sans jamais faire état de viol ni de menaces avec armes. Lorsque on nous parle de vidéos de os nu, on ne ne parle plus de viol, on nous parle p'us tôt d'un homme qu'on tente de dépeindre comme un pervers aux yeux des sénégalais, le traîner dans la boue, le salir pour détourner ses soutiens et ternir son image et pire plus on cherche à le démolir en le salissant, et plus il gagne du terrain et de la place dans le cœur des sénégalais et des africains. Je n'ai rien contre adji sarr, mais je suis dégouté par cette fille, qui ressemble plus à la putaine de la République, que les hommes politiques utilisent pour assouvir leur pasdion, leurs ambitions et leur libido.
Libérez sonko et libérez le Sénégal 🇸🇳 et aidez adji sarr à se reconstruire
Bounkhatab
En Novembre, 2022 (14:07 PM)Participer à la Discussion