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FEMMES DIVORCEES SANS EMPLOI : L’appât du gain fait qu’elles sont souvent piégées par les coureurs de jupons

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FEMMES DIVORCEES SANS EMPLOI : L’appât du gain fait qu’elles sont souvent piégées par les coureurs de jupons

La femme une fois mariée est entretenue par son époux. Du moins, c’est ce qu’édicte la religion musulmane. Même si celle-ci travaille et dispose d’économies suffisantes pour satisfaire ses besoins. Si celles qui sont divorcées et qui ont un boulot sont souvent à l’abri du besoin, ce qui fait qu’elles ne tombent pas dans les griffes de don juans, c’est tout à fait le contraire pour leurs sœurs divorcées qui sont des ménagères. Ces dernières, habituées à un certain confort lorsqu’elles étaient dans les liens du mariage, peuvent être considérées comme des « proies » faciles pour les coureurs de jupons. Pour satisfaire leurs besoins, elles sont confrontées à un chantage. C'est-à-dire céder pour rentrer dans les bonnes grâces des « bailleurs ».  L’appât du gain fait qu’elles sont souvent piégées  par certains hommes. Et elles finissent dans la prostitution.

Les cas de divorces font légion au Sénégal. Du coup, elles sont nombreuses les femmes obligées de gérer leur vie après des années passées dans un ménage. Le statut de femmes mariées qui faisait qu’elles pouvaient trouver une solution à leurs problèmes d’argent, car les maris étaient présents pour satisfaire leurs désirs, se transforme en un véritable calvaire. Devenues célibataires sans emploi, elles sont obligées de trouver de l’argent pour conserver le même standing. C’est ainsi que nombre d’entre elles subissent le chantage de dragueurs sans scrupule.

Le calvaire des femmes  divorcées sans emploi

Ndoumbé témoigne : « Je suis divorcée depuis 4 ans. J’ai eu deux enfants dans ce ménage qui n’a duré que 6 ans. Mes enfants sont avec ma belle-mère car j’étais contrainte de donner la garde de mes enfants à ma belle-famille. La raison est que je ne pouvais pas les nourrir. Leur père a voyagé et il ne m’envoie pas d’argent pour les entretenir. Quand ils étaient sous ma garde, je n’arrivais pas à les nourrir correctement. Et quand ils sont malades j’ai des difficultés pour payer leurs soins. Mais aujourd’hui que je suis seule, je ne pouvais pas rester chez mes parents car je n’ai pas une chambre pour moi. Alors, j’ai loué une chambre à 20 000 francs Cfa par mois et je paie le loyer difficilement. Je n’ai pas de travail et depuis que j’en cherche, je ne reçois que des promesses. Je suis obligée de sortir avec des hommes qui m’aident à régler mes problèmes », confesse cette dame d’une trentaine d’années. Le visage dépigmenté laissant paraître des taches noires, Ndoumbé continue son récit qui en dit long sur ses souffrances. « Vous savez, quand j’étais mariée, je ne manquais de rien, les deux premières années. Mais l’année dernière, j’ai demandé le divorce parce que mon mari établi en Italie ne me  donnait  plus de ses nouvelles. Et plus grave, il ne m’envoyait plus d’argent. Alors, j’ai demandé le divorce. Aujourd’hui, c’est mon petit ami qui m’aide à faire face à mes besoins. Mais je suis obligée de me comporter comme son épouse, sinon il ne me donne rien. Je fais comme il veut, parce que je dois m’acheter des habits et des effets vestimentaires. Sans oublier le loyer. D’ailleurs, mon copain passe souvent la nuit dans ma chambre et nous nous comportons comme des époux».

Diarra vit la même situation que Ndoumbé. Divorcée, elle pense refonder un foyer, mais les différents hommes qui l’ont fréquentée ne souhaitent pas s’unir avec elle. « Je ne sors pas avec n’importe qui. Je jette mon dévolu sur les hommes mariés, espérant être la seconde, la troisième ou la quatrième épouse. Je ne pense pas me lier avec des célibataires. Ces derniers ne s’aventureraient pas à épouser une femme qui a déjà 3 enfants. Mais depuis un certain temps, je me rends compte que je suis prise au piège. Car les hommes qui me fréquentent ne me donnent de l’argent que lorsqu’ils obtiennent ce qu’ils sont venus chercher. Ils sont tous intéressés par le sexe. Et je m’en suis rendu compte. Je ne peux rien y faire. Quand j’étais mariée, je portais des habits riches et j’avais des bijoux de valeur. Maintenant que je ne travaille pas, je dois garder mon rang de femme élégante. Donc je cherche des hommes qui sont capables de me donner de l’argent. Mais ce qui est dommage, ils ne le font pas gratuitement». Ce rapport donnant-donnant indispose certes ces femmes divorcées. Ce qui porterait à méditer sur leur mode de vie qui frise la prostitution.

Les portes de la prostitution grandement ouvertes

Cette manière d’exister et de refaire leur vie après moult déceptions pousse certaines femmes divorcées à se prostituer, même si elles refusent de l’admettre. Le rapport sexuel payant et le mode de vie de ces femmes divorcées sont quasiment pareils. Galandou donne son avis : « Il ne faut pas se tromper. Toutes ces femmes divorcées qui sont entretenues par des hommes et qui se donnent à eux font de la prostitution.  La preuve, elles ne se lient pas avec un homme qui n’est pas capable de satisfaire leurs besoins. Elles cherchent des hommes nantis, capables de leur payer le loyer et de leur offrir de l’argent. Elles couchent avec ces hommes à la guise de ces derniers». Mariama, une prostituée, en est le prototype. Cette dernière exerce le plus vieux métier du monde et elle ne s’en cache pas : « Quand j’ai divorcé, j’avais des difficultés pour nourrir mes enfants. Leur papa ne travaillait pas et il passait tout son temps à se droguer. Durant les premières années de mon divorce, j’ai tenté de trouver du travail, mais comme je n’en avais pas, j’ai cherché un petit ami. Le gars avec qui je m’étais liée réglait mes problèmes, mais il ne me donnait de l’argent qu’après des rapports sexuels. Quand il m’a quittée, j’ai déprimé et avec l’angoisse de ne pas pouvoir nourrir mes enfants, j’ai décidé de me pavaner dans la rue pour demander de l’aide aux passants. Mais les gens que je sollicitais m’invitaient souvent chez eux et me proposaient de l’argent en échange de rapports sexuels. Au début, je refusais, mais un jour, mon fils était malade et je devais payer les ordonnances. Une amie m’a présentée à un Européen et j’ai fait tout ce qu’il m’a demandé. Il m’a remis beaucoup d’argent. Et comme personne ne pouvait être au courant à part ma copine qui m’avait dit que l’étranger était de passage et que personne ne saurait ce qui s’est passé entre nous, j’ai récidivé avec un autre Européen et j’ai du mal à m’en défaire aujourd’hui. J’ai cherché une carte professionnelle pour ne pas avoir d’ennuis avec la justice.»

Dans un ménage qui ne marche pas et qui finit par éclater, ce sont les femmes sans emploi qui se trouvent dans une situation inconfortable. Contrairement à celles qui ont un emploi rémunéré. Celles qui disposent d’un travail décent se recasent plus vite. Car, avec leurs revenus, elles font face à tous leurs problèmes financiers.



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