« Cet être humain, vaste et complexe conglomérat de douleurs et de joies, de solitude dans l’abandon et cependant berceau créateur de l’immense humanité [ ] Cet être dit faible mais incroyable force inspiratrice des voies qui mènent à l’honneur. Cet être, vérité charnelle et certitude spirituelle ; cet être là, femmes, c’est vous ! »Thomas Sankara, L’émancipation des femmes et la lutte de libération de l’Afrique, Pathfinder Press, 2008, p.23
Dans un magnifique discours prononcé à l’occasion de la journée internationale de la femme le 8 Mars 1987 à Ouagadougou, Thomas Sankara président du conseil national de la révolution (gouvernement révolutionnaire populaire), a donné une explication matérialiste des racines socio-économiques de l’oppression des femmes. Pour lui, le statut des femmes est souvent en mesure du degré de progrès d’une société et rien de grand ne saurait se faire, même la libération de l’humanité sans une réelle prise en compte de la valeur intrinsèque de la femme.
S’inscrivant dans la perspective ouverte par l’ex lieutenant de l’armée voltaïque d’alors, nous rendons honneur à la femme en mettant en exergue sa grandeur. Sankara mettant en relief la grandeur de la révolution du 4 août 1983 qui a conduit au gouvernement populaire démocratique qui a fait accéder ses compatriotes au bonheur et à la liberté, montre qu’une telle révolution ne pouvait être effective que si la femme était libre, était émancipée, car un bonheur qui ne touche que les hommes n’en est vraiment pas un. C’est un bonheur égoïste, car la grande absente, c'est-à-dire la femme doit être valorisée, rien de grand ne peut s’accomplir si la femme est uniquement confinée au foyer « Rien de durable ne pourra dans notre pays [La haute Volta devenue Burkina (pays des hommes intègres)] tant que cette importante partie de nous-mêmes [les femmes] sera maintenue dans cet assujettissement imposé durant des siècles par les différents systèmes d’exploitation ». Ainsi, pour mettre fin à l’exploitation, il faut favoriser son expression, son émancipation effective dans l’ordre social.
Au-delà des différences physiologiques dont il faut s’élever, il faut la liberté concrète pour son émancipation réelle. En un mot, restituer la place de la femme dans la société, signifie abolir le système d’assujettissement dans lequel elle était longtemps maintenu, lutter contre une émancipation, n’importe laquelle, nécessite une prise en considération de la femme, l’autre de l’homme, et une abolition des discours sexistes et autres « La condition de la femme est par conséquent le nœud de toute la question humaine- ici, là-bas, partout. Elle a donc un caractère universel » En un mot, il faut cesser de considérer la femme comme un simple objet, « un simple organisme sexué ».
Le matérialisme donne une explication à caractère scientifique de l’asservissement de la femme en ne se fondant plus sur des considérations biologiques, mais en se basant sur le contexte économico-social (Cf. au fameux ouvrage d’Engels, L’origine de la famille de la propriété et de l’Etat). Les seules données physiques ne sauraient expliquer et justifier l’inégalité de statut entre l’homme et la femme. Cette inégalité a été institutionnalisée par le passage d’une société à une autre. En effet pendant plusieurs millénaires, les rapports entre hommes et femmes demeurèrent sous l’angle de la complémentarité. Mais, avec la substitution du droit paternel à celui maternel, apparut l’exclusion.
L’asservissement de la femme naquit avec l’apparition de la propriété privée qui consacre un autre mode de production « L’humanité connaît l’esclavage avec la propriété privée. L’homme maître de ses esclaves et de la terre devient aussi propriétaire de la femme. C’est là la grande défaite du sexe féminin ». Le matriarcat est aboli, toute transmission se fait de père en fils et non plus de la femme à son clan. La femme devient ainsi opprimée par l’homme qui devient le souverain qui accomplit ses désirs sexuels avec même les esclaves ou hétaïres « la bêtise masculine s’appelle sexisme ou machisme ». Le garçon dés sa naissance est considéré comme un don de Dieu : dès le bas âge il apprend à devenir homme, à être servi et à décider de tout, la fille par contre dés sa naissance apprend à servir et à reproduire le genre humain, quelle aberration. La société trace dès ses débuts des limites à la femme et lui dicte des normes à respecter.
Pour dire que le confinement de la femme à certaines tâches n’est qu’un fait social qu’il faut dépasser et abolir, car la femme tout comme l’homme est avant tout un être, un individu, un Homme au sens générique d’où la nécessité de sortir de certains carcans de pensée qui ne conduisent qu’à des fausses stratifications hasardeuses de la société. L’égalité entre l’homme et la femme n’est pas une égalité mécanique, elle ne consiste pas à faire de la femme un homme : boire, fumer (titiller la bibine ou la fumette), porter des pantalons. Une telle émancipation de la femme doit être un moyen de la responsabiliser davantage, de la faire participer à la marche de l’histoire, elle doit forger le respect et l’admiration. Alors pour conclure sur le rôle non négligeable de la femme dans l’ordre socio-historique je dis que femmes
Vous êtes mamans jumelles, Carrefours de vertus
Vous qui avez cultivé en nous la mystique du travail
Qui avez façonné nos différentes personnalités, nous hommes
Qui avez forgé les valeurs qui nous portent
Qui avez été là pendant que tout semblait s’écrouler sous nos pieds
Qui avez été là pendant que nous commencions à sentir la lourdeur de la circularité du temps
Qui avez séché nos torrents de larmes
Qui avez tari notre fleuve de pleurs et de craintes
Qui nous avez permis de gravir les sentiers escarpés de la vie
Qui nous avez fait comprendre que toute famille a une histoire
Vous, ces cœurs trempés dans de l’or
Vous qui nous avez fait comprendre que la mort tue certes des rêves
Mais que cela ne signifiait nullement la fin du rêve
Grâce à vous nous avons compris que la grandeur dans la difficulté forge l’homme
Et que certaines leçons ne sont jamais riches en enseignement sans une sourde cruauté
C’est plus qu’une chance de vous avoir comme mamans, comme sœurs, comme épouses et autres, c’est une bénédiction
Que puissions nous faire pour vous exceptionnelles créatures ?
Sans doute, rien de plus génial que de vous offrir nos propre destinéesPlaise au génial créateur d’allonger la trame de vos vies, vous nos mamans, nos sœurs, nos amies, nos épouses.
Merci et chapeau bas.
Pour toutes nos mamans, nos sœurs, nos épouses, nos amours, nos amies, logue vie à vous.
4 Commentaires
Bb
En Mars, 2011 (20:15 PM)Priere
En Mars, 2011 (20:44 PM)1000 ALHAMDOULILAH POUR LA PROSPERITE VENDREDI DANS LA JOURNEE
FAITES PASSER C URGENT
FAITES PASSER C URGENT
FAITES PASSER C URGENT
FAITES PASSER C URGENT
FAITES PASSER C URGENT
FAITES PASSER C URGENT
FAITES PASSER C URGENT
Ndiaye207
En Mars, 2011 (22:20 PM)Djiguene
En Mars, 2011 (09:52 AM)DJIGUENE BOU NIOUL TE FIERE
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