Festivités de l’indépendance : Abdoulaye Bathily et les siens dénoncent une ’folie dépensière

Les festivités à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal ne sont que du gaspillage, selon la direction de la Ligue démocratique (Ld). Une folie dépensière à placer, d’après elle, sur le même registre que la récurrence des scandales de corruption.

‘Le train de vie dispendieux de l’Etat avec ses dépenses somptuaires, la récurrence des scandales de corruption et la mal gouvernance généralisée’ n’ont pas échappé à la vigilance de nos partenaires au développement, comme en témoigne la sévérité de leur appréciation à l’occasion de la dernière revue du cadre macro-économique. La révélation est de la Ligue démocratique réunie en Bureau politique avant-hier. D’ailleurs, soutiennent Abdoulaye Bathily et ses siens, ‘un document récent publié par l’Usaid insiste sur l’importance de la corruption au Sénégal’.

En outre, selon les ‘Jallarbistes’, l’inauguration du Monument de la renaissance et les autres manifestations qui ont marqué la célébration du cinquantenaire de l’accession du Sénégal à l'indépendance ne sont que du gaspillage. Abdoulaye Bathily et ses partisans fustigent, en effet, ‘une mascarade politique’ destinée, selon eux, à redorer le blason terni du régime, qui a occasionné un gaspillage impressionnant d’argent au moment où la situation économique, sociale et financière du pays est devenue réellement préoccupante. ‘Cette folie dépensière est inadmissible dans un contexte de raréfaction des ressources où l’Etat est parfois amené à intervenir sur le marché financier pour faire face à la dépense publique’, affirme le communiqué de la Ld.

D'autre part, dans le domaine de l’agriculture, le Bp de Ld fustige ‘l’improvisation’ en lieu et place d’une véritable politique agricole, qui a conduit encore cette année, selon lui, à l’échec de la campagne de commercialisation de l’arachide. ‘Sur une production évaluée à plus d’un million deux cent mille tonnes, la Suneor en a acheté moins de deux cent mille, laissant les paysans dans le désarroi et dans une situation d’extrême pauvreté. Il en est de même de la commercialisation du riz de la vallée du fleuve Sénégal’, renseigne ce parti, indiquant que les populations des villes ont vu leur pouvoir d’achat se détériorer de jour en jour avec la cherté des prix des denrées de première nécessité (sucre, huile etc).

Par ailleurs, dans le domaine de la santé, les ‘Jallarbistes’, qui dénoncent un ‘dénuement total’ en médicaments, l’inaccessibilité des soins et des hôpitaux qui croulent sous le poids de la dette de l’Etat, affirment que le secteur industriel ne se comporte guère mieux avec les difficultés de la Sar et des huileries au moment où la fourniture d’électricité connaît des perturbations quotidiennes dans tout le pays, en dépit des milliards prétendument engloutis dans la Senelec (quelque 500 milliards).

Enfin, la Ld qui dénonce le taux de chômage catastrophique, avec plus de 130 mille demandeurs d’emplois chaque année, préconise une seule alternative : ‘En finir avec le régime de Wade par la consolidation de l’unité au sein de Bennoo Siggil Senegaal et l’appropriation des conclusions pertinentes des Assisses nationales pour ouvrir une nouvelle ère de gouvernance économique, sociale et financière’.