Du sang neuf. C’est ce dont l’Administration sénégalaise a besoin. Nombreux sont les fonctionnaires qui doivent partir à la retraite. La relève risque de ne pas être assurée, car les recrutements sont loin de combler le gap. Un recrutement qui devrait, d’ailleurs, se faire sur la base d’un concours, comme l’a suggéré le ministre de la Fonction publique, Zackaria Diaw, hier lors du vote du budget de son ministère.
L’âge du personnel administratif inquiète les élus du peuple. Inquiétude fondée au regard du nombre de fonctionnaires devant faire valoir leur droit à la retraite entre 2011 et 2015, d’après le calendrier dressé par Zackaria Diaw. «En 2011, on a 845 agents qui partent à la retraite, 994 en 2012, 1 148 en 2013, 1 171 en 2014 et 1 294 en 2015», a informé le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de l’Emploi. La courbe est ascendante et le constat est général : l’Administration sénégalaise est vieille. Cependant, Zackaria Diaw rassure : «On a une courbe ascendante et en début d’année, nous gérons les départs à la retraite et nous préparons la relève.»
Par ailleurs, le taux de recrutement semble ne pas combler ce gap. Evoquée en premier par le député Famara Senghor, la question liée à l’entrée dans la Fonction publique est reprise par bon nombre de ses collègues. Des secteurs comme la police, la gendarmerie et la santé souffriraient de ce phénomène. «L’environnement économique mondial et nos budgets ne nous permettent pas de recruter en masse, on ne peut pas recruter», s’est désolé l’invité des députés, hier après-midi. Il ajoute, à cet effet, que «la politique de promotion de l’éducation du président de la République fait que tous les jeunes formés ne peuvent pas être accueillis dans la Fonction publique». Encore que, à son avis, «le recrutement doit se faire sur concours». Une façon d’agréer la proposition du député Abdoulaye Diouf, lors de sa prise de parole. Le ministre pousse la réflexion et suggère aux non casés de se tourner vers des fonctions non-salariées.
Il y a un autre phénomène qui vient s’ajouter au recrutement timide dans la Fonction publique. C’est la fuite des cerveaux. Les hauts cadres préfèrent s’exiler ou se ranger dans le secteur privé plutôt que d’intégrer la Fonction publique. Pour M. Diaw, «la vocation de l’Etat n’est pas de concurrencer le privé, l’Administration c’est le service public».
Sur un autre registre, le recrutement des arabisants a été évoqué au même titre que ceux des diplômés des écoles privées. Pour les arabisants, le ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de l’Emploi estime que «les diplômés en langue arabe doivent être pris en compte dans l’emploi des ressources humaines par l’Administration avec une reconnaissance des valeurs de la langue arabe». «Les écoles privées constituent un problème crucial, car ce sont des écoles autorisées, reconnues, mais dont les diplômes ne sont pas classables pour la Fonction publique», a précisé Zackaria Diaw.
Le budget du ministère de la Fonction publique et de l’Emploi est arrêté, en 2011, à 2 655 861 010 FCfa contre 3 996 558 320 FCfa en 2010. Il est voté à l’unanimité.
10 Commentaires
Ximperatore
En Novembre, 2010 (13:10 PM)Sow
En Novembre, 2010 (13:10 PM)Lebouc
En Novembre, 2010 (13:12 PM)Leuz Mou Rew
En Novembre, 2010 (13:16 PM)Sénégalérien
En Novembre, 2010 (13:52 PM)Fa
En Novembre, 2010 (16:43 PM)C'EST ECOEURANT ALORS QUE LES DIPLOMES SONT LA A VENDRE DI ''THIAF'
Rose
En Novembre, 2010 (17:27 PM)Zal Koundoul
En Mai, 2011 (20:26 PM)Vérité
En Décembre, 2011 (17:56 PM)Légionnaire
En Février, 2013 (16:33 PM)Participer à la Discussion