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Gamou 2010 à Kaolack : Médina Baye à la croisée des chemins

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Gamou 2010 à Kaolack : Médina Baye à la croisée des chemins
A deux jours du Gamou annuel, Médina Baye, refuse du monde. Un monde surtout composé d’une forte communauté étrangère. De son vivant, Cheikh Al Islam était perçu commeun voyageur pour les Sénégalais mais après sa mort, l’on se rend bien compte qu’il est là, parmi nous. Il ne nous a jamais quittés en réalité. Ses disciples, qui viennent de partout, en sont une illustration. En route sur les chemins miraculeux de Baye Niasse.

(Envoyé spécial) - Quand on met les pieds à Médina Baye, l’on se croit ailleurs qu’au Sénégal. A l’intérieur et aux alentours de la grande mosquée, l’idée s’accentue. Les différentes communautés étrangères présentes sur les lieux ont fini d’installer leur quartier général. Le Haoussa, le Yorouba et autres langues, relèguent le Wolof et plusieurs autres langues nationales au second plan. Pourtant, les Sénégalais sont bien là, mais cette déferlante et sympathique communauté étrangère semble les ‘engloutir’. Ils sont Américains, Burkinabés, Ghanéens, Ivoiriens, Mauritaniens, Nigériens, Nigérians… à prendre d’assaut les rues de Kaolack. Médina Baye refuse du monde à deux jours du Maouloud. Les différents Mausolées sont noirs de monde. Un monde venu pour célébrer la naissance du Prophète de l’Islam auprès de l’un de ses plus illustres disciples, Cheikh Al Islam, El Hadj Ibrahima Niass.

Par délégations, ces communautés surtout étrangères, ne cessent de s’installer. Une délégation ivoirienne sous la direction du Cheikh Chérif Oumar est arrivée lundi dernier. Venus par voie aérienne et terrestre, ces fidèles sont au nombre de deux cents. Sanga Ouattara, 35 ans, fait partie de la délégation. Cet agent du trésor public d’Abidjan a pris un ‘congé spécial pour la circonstance’. Son histoire est celle d’un simple individu, musulman de naissance qui, un jour de l’année 2004, a rencontré ce qui allait changer sa vie. Il raconte : ‘Je savais que cette confrérie existait comme plusieurs autres d’ailleurs mais le jour où un ami, lui-même appartenant à cette confrérie, m’a orienté vers le Cheikh Chérif Oumar pour en savoir d’avantage, j’ai retrouvé mon chemin. Lors de cette rencontre, j’ai su que ce chemin, qui se traçait sous mes yeux, allait m’aider à mieux pratiquer ma religion’.

Depuis, Sanga Ouattara ne l’a plus quitté. Mieux, il ne veut plus rater une seule édition du Gamou. Pourtant, dans sa famille, on retrouve plusieurs membres de confession chrétienne ou animiste, confie ce monsieur, teint clair et à la démarche méthodique. Il informe : ‘Aujourd’hui, la Tidjianiya prend de plus en plus de l’ampleur en Côte d’Ivoire avec une adhésion massive des jeunes qui trouvent dans les enseignements de Cheikh Al Islam une source d’inspiration intarissable. Ce n’est plus alors une affaire de vieille personne, comme d’aucuns l’ont toujours prise’.Logée dans un bâtiment en face de la grande mosquée, la communauté ivoirienne ne se plaint pas et bénéficie d’une restauration gratuite, œuvre d’un des frères de l’Imam Assane Cissé. Ce dernier a fait de leur guide, Chérif Oumar, un Cheikh, après sept années de bons et loyaux services, passées à ses côtés au Sénégal. Pour venir à Médina Baye, cette communauté s’est serrée la ceinture en négociant avec la compagnie aérienne et les gérants de bus pour ceux qui ont pris la route. ‘Chacun donne une partie et nous négocions les billets pour tout le groupe’, renseigne l’agent du trésor public ivoirien.

Au niveau des contours de la mosquée, on retrouve d’autres communautés. Nous sommes devant la maison du défunt Imam Assane Cissé. Ici, Nigérians et Ghanéens ont élu domicile. Avec leurs habits qui renvoient à ceux des princes arabes du Golfe, ces disciples de Baye Niass ont de l’énergie à revendre. Ils se tiennent la main et chantent à haute voix. L’un d’eux, Senkira Moussa, épuisé de chanter, accepte de nous parler : ’La communauté ghanéenne est très forte ici. A ce jour, 260 personnes sont venues d’Accra et 550 autres de Kumasi. Certains ont pris l’avion, d’autres des bus’. Senkira Moussa s’empresse d’ajouter que ce nombre augmente au fur et à mesure que le Gamou approche. Les communautés maghrébines et européennes ne sont pas en reste Chez les Nigériens, Maliens, Gambiens et Nigérians, on se garde de donner des chiffres, tellement l’affluence est grande. Ce sont des milliers de disciples parés de leurs plus beaux habits qui ne cessent d’arriver à bord de cars dans les rues de la ville de Kaolack. Chansons en bandoulière, ces fidèles font faire vibrer la ville, mais surtout les alentours de la grande mosquée. Cette dernière, somptueusement réfectionnée, sera inaugurée lors de ce Gamou 2010. A présent, elle continue de recevoir ses hôtes qui ne cessent de remplir ses coins et recoins.



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