La rencontre initiée ce mercredi à Ziguinchor par l’Antenne régionale de la Plateforme des Acteurs Non Etatiques est l’occasion saisie par la vice- Présidente de ladite structure, pour donner la lecture de la société civile casamançaise de la gestion des conflits fonciers et du processus de paix en Casamance. Une révision de la Loi sur le Domaine national serait alors incontournable pour la gestion des conflits fonciers, soubassement de la crise armée en Casamance.
Elles étaient nombreuses les Organisations de la Société civile à Ziguinchor, à se retrouver dans la capitale de la région sud mercredi pour un atelier de capitalisation et plaidoyer sur le développement des acteurs non étatiques. Patronnât, syndicats et organisations non gouvernementales ont, durant cette rencontre d’échanges, examiné les voies et moyens de la résolution du conflit armé caractérisant la région naturelle de la Casamance depuis plus de vingt sept ans. Le diagnostique des fondements de ce conflit a laissé voir que tout serait parti du foncier et d’un ensemble de frustrations mal gérés par le pouvoir central. C’est en ce sens que dans la recherche de solution pour une paix durable, la vice présidente de l’Antenne régionale de la Plateforme des ANE de la région sud, Madame Senghor Marcella Thiam déclare, au nom de la Société civile casamançaise, qu’une révision de la loi sur le domaine national s’impose. Pour elle, seule une nouvelle loi prenant en charge les préoccupations à la base des populations, peut permettre d’éviter les conflits fonciers qui minent encore une bonne partie du territoire national, la Casamance en particulier. Interpellant ainsi les Autorités administratives centrales tout comme locales à prendre au sérieux cette réclamation de la société civile en Casamance, Marcella Thiam Senghor de soutenir qu’une telle initiative engage bien le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), à travers le groupe de contact, qui depuis un certains temps, ne cesse d’œuvrer dans le sens de sceller dans la discrétion, l’unité au sein de ce mouvement irrédentiste afin d’aller vers la table de négociation avec le Gouvernement. «Si vous ne les voyez pas aujourd’hui dans cette salle, c’est par soucis de discrétion dictée par leur démarche, ceci ne signifie point que le MFDC est absent de ce cadre de réflexion et d’action car nous avons saisi les responsables de ce mouvement qui nous ont renouvelé leur totale confiance» a conclu Marcella Thiam Senghor.
Article paru dans La Voix Plus
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