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GETRAN SA : les employés dénoncent 11 mois d’arriérés de salaires et pointent l’inaction du syndic

Auteur: Yande DIOP

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Les travailleurs de GETRAN SA, entreprise fondée par Mar Thiam et dirigée par son fils Falla Thiam, lancent un cri d’alarme face à une situation sociale et financière devenue intenable. Selon leur représentant, Ousmane Cissé Touré, la société accumule onze mois d’arriérés de salaires et omet de verser les cotisations sociales à l’IPRES et à la CSS. « Nous vivons une situation très difficile », déplore-t-il dans un courrier adressé aux autorités compétentes.
Malgré de multiples tentatives de dialogue avec la direction, les promesses de règlement n’ont pas été tenues. « La direction disposait des moyens financiers, mais rien n’a été fait », affirme Ousmane Cissé Touré. Certains employés rapportent des retenues injustifiées sur de rares avances, sous prétexte d’absences, tandis que les réclamations ont entraîné des sanctions comme des mutations ou des mises à l’écart.
Le 10 avril 2023, le Tribunal de commerce de Dakar a prononcé le redressement judiciaire de GETRAN SA, confiant la gestion à Maître Saliou Dièye, du cabinet Fiddex, désigné syndic. Cependant, les salariés se disent exclus du processus. « Notre créance n’a pas été mentionnée dans le rapport initial du syndic », s’indigne leur représentant. Un courrier lui a été adressé le 13 novembre 2023, rappelant l’article 95 de l’Acte uniforme sur les procédures collectives, qui classe les salaires parmi les créances super-privilégiées, suivi d’une saisine du président du tribunal face à son silence.
Lors d’une réunion le 8 octobre 2024, le syndic s’était engagé à régler les arriérés « dans les plus brefs délais », un engagement resté lettre morte. Les employés ont appris par la presse que le concordat a été validé le 7 mars 2025, sans leur participation. Une ultime demande de paiement, formulée le 12 mars 2025 pour faire face au Ramadan et à la Korité, est également restée sans réponse. « Nous avons traversé ces périodes sans salaire, dans un mépris manifeste du syndic », déplore Ousmane Cissé Touré, évoquant des expulsions, des difficultés alimentaires, la déscolarisation d’enfants et l’impossibilité d’accéder aux soins.
Face à cette impasse, les travailleurs exigent le paiement immédiat de leurs salaires et ont mandaté un avocat pour défendre leurs droits, n’excluant pas de contester le concordat devant la justice.
Auteur: Yande DIOP

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