La grève des agents de la santé est vécue amèrement par la population. C’est le cas de ce jeune père de famille Djiby Diop qui se fait beaucoup de soucis pour son fils qui souffre de crise cardiaque.
La grève de 48 heures entamée depuis hier par les agents de la santé commence à faire ses effets au niveau de la population. C’est le cas de ce jeune garçon de trois ans qui a été privé de ses examens médicaux. Souffrant de crise cardiaque aiguë depuis sa naissance, Serigne Saliou Diop a besoin de faire tous les six mois un bilan médical pour changer de traitements en attendant d’avoir l’âge de subir une opération chirurgicale. Habitant dans la lointaine banlieue de Guédiawaye, il a, avec son père Djiby Diop, quitté son quartier à 5 heures du matin pour se rendre à l’hôpital Le Dantec. Après avoir attendu plus de trois heures devant les portes de la radiologie et de la salle d’analyse de l’hôpital qui sont restées fermées, ils ont, la mort dans l’âme, décidé de rebrousser chemin. Tout en prenant soin de faire un détour dans nos locaux pour nous faire part de leur mésaventure. ‘J’ai entendu parler de la grève des agents de la santé mais je pensais que l’intérim serait assuré à 100 % par les militaires, car le ministre de la Santé avait déclaré que ces derniers sont prêts à combler l’absence’, déclare-t-il amer.
Craignant pour les jours de son enfant sevré, pendant deux jours, de ses médicaments, son jugement est sans appel : ‘cette situation est indigne pour des agents qui ont choisi et juré de servir la santé’. Et le comble, ajoute-t-il : ‘j’ai dû faire la quête auprès de mes amis pour prendre un taxi car l’enfant ne supporte pas la fatigue et l’odeur du gazole l’étouffe’. Selon Djiby Diop, l’Etat doit prendre les mesures qui s’imposent pour régler cette situation qui commence à dégénérer. ‘Actuellement, je me sens très mal en point à cause des cris de détresse de mon fils qui souffre alors que je n’ai pas le droit de renouveler son traitement sans le consentement de son médecin-traitant’, déclare-t-il, visiblement sous le choc.
Se sentant désarmé face à une telle situation, le père du jeune Sergine Saliou menace de porter plainte contre le corps médical si toutefois il advenait quelque complication à son fils. ‘J’ai toujours honoré les rendez-vous qu’ils m’ont fixés malgré la cherté des soins médicaux, pour le bien-être de mon fils. Donc, je n’accepterai pas que, pour des problèmes qui leur sont personnels, ils mettent sa vie en péril’, martèle-t-il.
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