Le bassin de rétention de Khakhoum est un écrin d’eau au milieu des habitats. C’est un milieu de vie. Aux abords, on y retrouve des menuisiers, des gens qui s’activent dans l’élevage de pigeons et des oiseaux. A l’ombre d’un hangar, un menuisier rabote une planche. Le temps de l’arrêt des activités après la pluie n’est plus de vigueur. « Auparavant après la pluie, il fallait rester des semaines pour reprendre le travail. Une bonne partie des ménages qui sont derrière le bassin quittaient leur maison de manière temporaire. Tout le monde parlait de Khakhoum », relate le menuisier. Mais c’est le vendeur de petits pigeons qui nous ouvre le roman noir des habitants de ce célèbre quartier de Khakoum où les équipes de la Direction du Marketing de la Communication et de l’Innovation (DMCI) à travers son Service de la Communication sociale a mené des activités de sensibilisation. « Khakhoum a retrouvé la sérénité depuis 3 ans après la construction de ce bassin. J’ai 52 ans mais je peux dire que j’ai vu 30 ans de galère à cause des inondations. Ce n’était pas possible de s'asseoir sur cette place durant l’hivernage », raconte Oumar Ndiaye, un riverain du bassin. A côté de lui, dans une hutte faite de lattes de bambou, une femme vêtue en tenue fleurette embouche la même trompette. Elle pousse un ouf de soulagement. L’hivernage n’est plus un cauchemar. Lors de notre passage, le ciel était perlé de nuages qui ne suscitent plus angoisse, inquiétude, stress et détresse. « Nous ne pouvons pas tout dire de ce que nous avions eu à vivre. C'était triste de voir des femmes avec leurs enfants quitter pour aller vivre ailleurs chez leurs parents », dit-elle.
En face du bassin de Khakhoum, de l’autre côté de la route, nous sommes à Gawane. A l’angle de la route, un autre bassin est aménagé. L’ouvrage et la canalisation ont réduit les conséquences des inondations. Maïmoun Diop et Alioune Diop né en 1976 sont les témoins de la souffrance des habitants de ce quartier de Kaolack. « A cause des inondations, certains ont vendu leurs maisons. Avec la construction des canalisations, d’autres sont revenus. Dans le passé, des habitants sont logés dans des écoles durant des mois ou chez leurs parents. C’est vrai qu’il y a encore des efforts à faire. Mais il faut reconnaître que ce n’est pas comparable aux années antérieures », affirme Alioune Diop. Ici, comme à Tabagoye, près du Lycée Valdiodio Ndiaye, la grande canalisation construite par l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) a fait couler les eaux sous les ponts. « Après la pluie, le niveau de l’eau pouvait atteindre 1 mètre. Auparavant certains se posaient la question comment des personnes peuvent-elles vivre dans ce quartier. Aujourd’hui tout le monde veut vivre ici », narre un septuagénaire.
Ces résultats sont le fruit de la construction des ouvrages et des opérations d’entretien des équipements et du curage des canalisations. En 2024, des efforts ont été faits dans cette ville de Kaolack par l’ONAS. « Nous avons curé les canalisations dans le cadre des opérations pré-hivernage et à l’entretien des équipements de pompage », a informé Ousmane Mbengue, chef de service régional de l’ONAS à Kaolack et Kaffrine.
4 Commentaires
On n'a pas au Sénégal (sur tout le territoire national) un seul "système d'assainissement" digne de ce nom.
Par conséquent, notre attitude doit être "humilité et travail".
Tout est possible si nous nous mettons au travail.
Les pays développés ont fait beaucoup d'avancés en gestion durable de l'eau. Aujourd'hui, on se rend compte qu'ils ont fait beaucoup d'erreurs.
Nous avons la possibilité d'éviter ces erreurs et avancer vite vers un assainissement digne de ce nom
Mais ce n'est pas avec de la propagande de ce genre que ce sera fait.
Je suis expert en eau et assainissement. je travaille en France. J'aimerais mettre mes compétences au service du Sénégal. Mais j'ai un handicap : je suis apolitique (pas PASTEF). Mon CV à la poubelle
Dieng
En Septembre, 2024 (12:16 PM)Reply_author
En Septembre, 2024 (13:50 PM)Participer à la Discussion