Les surfaces à reboiser seront doublées et des arbres fruitiers plantés pour la campagne 2010 de la Grande muraille verte. Djibo Kâ, le ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature, a annoncé que 10.000 hectares seront plantés pour la campagne 2010 de la Grande muraille verte. « On va doubler ce qui a été fait l’année dernière », a-t-il affirmé, lundi, au sortir d’une réunion du comité interministériel de supervision et de contrôle de la Grande muraille verte. Il a souligné que des arbres fruitiers seront plantés, notamment le tamarinier et le jujubier. « Tous les arbres fruitiers adaptés à nos écosystèmes seront plantés », ajoutant qu’il s’agit de trouver des moyens de subsistance aux populations locales.
A ce sujet, il a indiqué que des périmètres maraîchers sont réalisés dans certains villages traversés par le programme. « C’est une nouvelle civilisation qui est en train de s’élaborer sous nos yeux », a estimé Djibo Kâ qui s’est félicité de la création au sommet de N’Djamena de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte dirigée par notre compatriote le Pr Abdoulaye Dia. Il a souhaité que les bassins de rétention -rattachés à un nouveau ministère à la faveur du dernier remaniement ministériel - soient jumelés avec la Grande muraille verte. Le ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature compte saisir son collègue pour l’associer au programme en cours. Réitérant sa confiance au colonel Matar Cissé, directeur de l’Agence de la Grande muraille verte, il l’a invité à communiquer davantage pour une plus grande appropriation du projet.
Faisant le bilan des deux dernières campagnes, le ministre de l’Environnement et de la Protection de la nature a tiré un bilan satisfaisant. « Tous les objectifs ont été atteints. Il était prévu de faire 5.000 ha, on a fait 5.200 ha ». Il a ajouté que, pour la campagne 2008, le taux de survie était de 66% et de 96 % en 2009.
Djibo Kâ a salué la mobilisation des populations autour de ce programme. « Les femmes et les jeunes sont en première ligne. C’est rassurant », a-t-il estimé. Il a salué aussi l’implication des étudiants dans ce projet en les encourageant « à aller de l’avant » tout en souhaitant que les autres universités, qu’elles soient publiques ou privées et les écoles de formation, ainsi que les Ong soient associées à ce programme.
Le ministre a, également, salué la contribution d’une Ong japonaise, des militaires français, sénégalais. Il a insisté sur le fait que la Grande muraille verte concerne l’ensemble du Sénégal. A ce propos, il a indiqué que le gouvernement a attribué, l’année dernière, à chaque région une parcelle.
Le ministre s’est dit, enfin, satisfait du travail des agents des Eaux et Forêts. « La Grande muraille verte est une branche des Eaux et Forêts », a-t-il rappelé, en invitant les responsables de l’Agence de la Grande muraille verte à prévoir, dans leur budget, le recrutement d’agents forestiers.
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