Le bilan des négociations tripartites entre gouvernement, patronat et l’Intersyndicale des centrales syndicales a été rendu hier public lors d’un point de presse tenu à la bourse du travail de la Cnts . En effet, ce face-à-face avec les journalistes a permis aux camarades de Mamadou Diouf, coordonnateur de l’Intersyndicale et secrétaire général de la confédération des syndicats autonomes (Csa) de révéler la position de son cartel par rapport aux propositions du patronat d’augmenter les salaires entre 2 et 5% seulement.. Selon Monsieur Diouf, le gouvernement est le patronat affichent un manque de volonté pour la demande des travailleurs. « Ni le Gouvernement, ni le patronat n’ont fait preuve d’une réelle volonté d’aller dans le sens de la satisfaction des revendications des travailleurs au cours des négociations. » A l’en croire, ces revendications qui se résument en sept (07) points tournent autour de la question centrale de l’augmentation des salaires ; la baisse des prix des denrées et services de consommation courante , la baisse de la fiscalité sur les salaires, la protection sociale des travailleurs journaliers (…) » D’après ces syndicats les propositions du patronat sont très minimes. Le patronat propose une augmentation très en deçà soit de 02 à 05 pour cent assortie de conditions, ce qui n’a nullement satisfait les organisations syndicales qui ont pourtant fait preuve de souplesse en ramenant le pourcentage de hausse des salaires de 15 à 20 pour cent alors que leur exigence initiale culminait à quelque 30 pour cent.
Forte du constat que le patronat ne veut pas faire d’effort, l’Intersyndicale a donc décidé de se faire entendre. « Elle maintient son mot d’ordre de grève générale du 22 mai 2008 (aujourd’hui-ndlr) pour exiger la satisfaction totale de sa plate -forme ». Mody Guiro, le secrétaire général de la confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts ), a estimé que cette grève d’avertissement n’est pas une compétition. « Gagner ou perdre n’est pas la question. Notre défi fondamental est de sauver la dignité du mouvement syndical. » « Nous voulons lancer un signal fort au Gouvernement pour qu’il puisse tirer des leçons. » a-t-il martelé en substance à l’adresse des journalistes.
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