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HOPITAL LE DANTEC-FACE A UN SERVICE D’UROLOGIE EN PERDITION: Détresse et misère des victimes de la prostate

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HOPITAL LE DANTEC-FACE A UN SERVICE D’UROLOGIE EN PERDITION: Détresse et misère des victimes de la prostate

Détresse et misère des victimes de la prostate

Plus de 200 malades à opérer toujours sur la liste d’attente, pavillon d’hospitalisation fermé depuis belle lurette, déficit de lits pour les rares opérés récents en phase de convalescence, saturation de la salle d’éveil. En vérité, les dysfonctionnements du Service d’urologie de l’hôpital Aristide le Dantec jettent le désarroi chez les médecins traitants comme les patients. Et ces derniers livrés à eux-mêmes continuent de vivoter avec leur calvaire. Pis, les plus gravement atteints trépassent, faute de soins. D’où le cri d’alarme lancé pour l’un des plus vieux services de la structure hospitalière, dont l’état est devenu aujourd’hui lamentable.

Dans le Service urologie de l’hôpital A. Le Dantec, la majorité des patients sont des personnes du troisième âge. Ils sont pour la plupart des retraités et des paysans rattrapés par ces maladies de la vieillesse. Une maladie du pauvre et de la vieillesse. Ces derniers ne bénéficient d’aucune prise en charge pour avoir une bonne qualité de soins. Ils se prennent eux-mêmes en charge. La fermeture du Premier pavillon d’hospitalisation des atteintes urologiques au Sénégal prive bon nombre d’entre eux du droit élémentaire aux soins. Et ces personnes qui sont, soit à la retraite, soit totalement démunies, fréquentent quotidiennement ce service, par dizaines, à dire vrai. Sur les lieux, ils sont gagnés par le découragement devant l’état de délabrement assez avancé du pavillon d’hospitalisation, en train tout simplement de s’effondrer.

Construit en 1989, ce bâtiment qui menace de tomber en ruines ne pouvait plus continuer à accueillir des malades. L’image de l’établissement est en réalité choquante. Des fissures et des lézardes à tous les coins ; des dalles qui s’écroulent en menaçant la quiétude des passants ; des murs décatis et dépeints avec des fers rouillés, visibles partout, à plus de 300 mètres. Le pavillon ressemble plus à un cimetière qu’à un lieu de thérapie pour des êtres humains. Tant la vétusté et la désuétude des locaux renvoient à une époque perdue dans la conscience historique des hommes.

Des opérations reléguées aux calendes grecques

Face à l’insécurité menaçante, les responsables du Service d’urologie de l’hôpital Le Dantec ont pris les devants. Ils ont fermé le pavillon tout en faisant assurer le service minimum dans le traitement des malades. C’est ainsi qu’on opère un jour seulement sur deux, dans ledit service. Parfois, il faut vraiment savoir patienter pour pouvoir passer à la table d’opération. Ceux qui ont vraiment mal n’ont qu’une seule possibilité : aller voir ailleurs. Aller peut être à l’hôpital de Grand Yoff, une autre structure dotée d’un dispositif capable d’accueillir et de soigner les maladies urinaires. Cependant, Le Dantec était jusque-là la structure de référence pour un grand nombre de patients qui venaient pour la plupart des régions et autres zones enclavées du pays. Aujourd’hui, les médecins se trouvent dans l’incapacité de prêter une attention particulière aux patients qui présentent un état urologique d’urgence nécessitant une hospitalisation.

Une politique de santé problématique

Le constat est donc là, poignant. Plus la fermeture du pavillon d’hospitalisation durera, plus les patients verront leur situation médicale d’ensemble dégénérer. Une telle situation se révèle d’ailleurs difficile à comprendre. Car en dépit de cet état d’abandon par les pouvoirs publics du Service d’urologie comme des malheureux patients, ce qui n’est en vérité qu’un cas symptomatique des dysfonctionnements affectant le monde de la santé au Sénégal, le budget du ministère de la Santé et de la prévention médicale pour l’année 2006 a accusé une baisse de 9 milliards de F cfa. Pourtant, les problèmes du Service d’urologie de l’hôpital A. Le Dantec comme ceux des autres secteurs du même ordre, ont été bien posés dans le courant de l’année 2005.

Ainsi, après la fermeture de la maternité de l’hôpital Le Dantec, c’est le pavillon d’hospitalisation du Service d’urologie qui a pris le relais. A qui le tour, est-on en droit de se demander? Quand on sait que la santé est un axe prioritaire de développement dans la vision politique du Président Abdoulaye Wade, il y a de quoi susciter des inquiétudes et des interrogations dans la politique nationale de santé mise en route au Sénégal.



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