Pas d’enseignement, pas de salaire. Telle sera la ligne de conduite du premier ministre de l’Education sous la deuxième alternance. Ibrahima Sall, qui a hérité du département détenant le plus grand budget de l’Etat (40 %) et de l’essentiel des effectifs de la fonction publique, entend se départir du laxisme de ses prédécesseurs face aux grévistes et appliquer la loi dans toute sa rigueur. Avec lui, il est désormais hors de question que des enseignants aillent en grève et continuent de percevoir indûment leurs salaires, comme ce fut le cas durant l’année académique 2011-2012 (voir la première partie de ce dossier dans notre édition du jeudi 12 juillet). Arrivé il y a quatre mois à la Rue Calmette, siège du ministère de l’Education nationale, l’économiste de formation y coule, pour le moment, des jours tranquilles. Les membres du Cusems ayant levé leur mot d’ordre, après cinq longs mois de grève, à sa prise de fonction, comme s’ils lui souhaitaient la bienvenue, il peut ainsi consacrer le plus clair de son temps à la réflexion sur la modernisation de l’école sénégalaise et l’amélioration des conditions de travail des enseignants et des élèves. En tout état de cause, dans l’entretien exclusif qu’il nous a accordé, le fondateur du Mouvement pour la démocratie et les libertés (Model), premier parti politique à avoir noué une alliance avec l’Apr de Macky Sall aux élections locales de 2009, clame à qui veut l’entendre qu’il ne sera pas le «ministre de la grève» et annonce l’audit du personnel enseignants, avant d’aborder ses chantiers. Entretien.
Wal Fadjri : Est-il décent que des enseignants fassent cinq mois de grève et perçoivent leurs salaires durant cette période ?
Ibrahima SALL : La loi 61-31 portant statut du fonctionnaire est très clair là-dessus. Elle dit clairement que le fonctionnaire, notamment l’enseignant, ne peut être payé qu’après service fait. Par conséquent, sur ce sujet, il n’y a pas d’équivoque. Il se trouve seulement qu’un acte commis en 2006 et ayant fait jurisprudence a entraîné le gouvernement dans une spirale infernale. En effet, en 2006, les services du ministère de l’Education avaient coupé les salaires des grévistes et le ministre avait demandé de les rétablir. En 2011, les salaires des enseignants en grève ont été aussi coupés. C’est le Premier ministre de l’époque (Souleymane Ndéné Ndiaye, Ndlr) qui avait demandé publiquement à ce qu’on les rétablisse. Cette sortie avait même affaibli l’autorité gouvernementale sur la question. Ce qui a permis d’ouvrir la brèche. Maintenant, il reste clair que tout le monde est censé être égal devant la loi. Et que la loi sera désormais appliquée dans toute sa rigueur si un tel phénomène se reproduit. Car nous sommes là pour réparer les injustices. Il n’est plus question de ne pas appliquer la loi pour nous et pour tous les enseignants grévistes.
Avez-vous une idée du coût de la grève du Cusems pour l’école sénégalaise ?
Ce qui est clair, c’est que cela va coûter très cher à l’éducation nationale. Par exemple, si l’année avait été blanche, l’Etat aurait perdu plus de 360 milliards de francs Cfa. Mais, d’ores et déjà, sur le plan pédagogique, cela va coûter très cher aux élèves parce que cette interminable grève les a complètement perturbés. Je suis d’avis qu’il faut, dorénavant, éviter qu’on soit confronté à une telle situation.
Quelle sera votre réaction si une telle grève se reproduit ?
Cela ne se reproduira plus parce que le gouvernement a pris le taureau par les cornes. Nous voulons avoir avec les syndicats des rapports de partenariat. Parce que nous pensons que les syndicalistes ont des revendications justes sur leur situation, parce que ce sont des hommes et femmes qui travaillent et participent beaucoup au développement du pays, en donnant à nos enfants le savoir nécessaire à leur développement et à celui de leur nation. Et comme tous les fonctionnaires, ils doivent pouvoir réclamer un meilleur sort. Néanmoins, il faut que tout le monde comprenne que nous sommes un pays pauvre qui n’a pas de pétrole. De plus, nous venons de traverser une crise politique majeure qui a ralenti notre économie avec des répercussions sur nos finances publiques. Ce qui fait que nous devons nous mettre autour d’une table et que chacun accepte de lâcher du lest. Aussi faut-il savoir qu’il n’y a pas que des enseignants au Sénégal. Déjà que les 40 % du budget sont consacrés à l’éducation. Ce qui est sûr, c’est que le gouvernement étudiera attentivement et avec diligence les revendications des enseignants et tentera, dans la mesure du possible, de leur trouver des solutions. D’ailleurs, nous allons ouvrir des négociations ce vendredi 13 juillet, à partir de 16 h, avec les syndicats.
Le temps n’est-il pas venu d’imposer un service minimum dans l’enseignement public en cas de grève pour ne pas pénaliser outre mesure les élèves ?
Le droit de grève est un droit inaliénable dans une démocratie. Mais dans certains secteurs comme le transport, la santé et l’éducation, il faut mettre en place un service minimum. Il faut essayer de protéger ces secteurs sensibles. Mais, c’est compliqué compte tenu du nombre de syndicats d’enseignants : ils sont au nombre de cinquante-huit. C’est la raison pour laquelle, nous prévoyons d’organiser des élections de représentativité dans le secteur de l’éducation en vue d’avoir des interlocuteurs crédibles.
Juste après votre nomination, les enseignants ont repris le chemin des classes. Quels ont été vos arguments pour les convaincre d’arrêter leur grève ?
C’est d’abord par la grâce de Dieu. D’ailleurs, mon prédécesseur (Kalidou Diallo Ndlr) plaisantait, en disant que, grâce à mes grands-parents, j’avais la baraka (chance). Mais il y a le fait que j’ai été soutenu par le président de la République, Macky Sall, mais aussi par les différents chefs religieux, que ce soit le Khalife général des mourides, Serigne Cheikh Maty Lèye Mbacké, le porte-parole du Khalife général des tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy Al-Amine, ou l’Archevêque de Dakar, le Cardinal Théodore Adrien Sarr, ou encore le professeur Amadou Mactar Mbow, la société civile, etc. Tous m’ont appuyé parce qu’ils savent que le combat que je mène, je ne le fais pas pour moi, ni pour le gouvernement, mais pour le peuple sénégalais, pour nos enfants qui étaient en danger. Il ne faut plus que cette grève se répète. Puisqu’on a frôlé la catastrophe. Je crois qu’il est de la responsabilité du gouvernement de discuter de manière continue avec les syndicats pour faire de la prévention de conflits et qu’il est de celle des syndicats de mettre de l’eau dans leur vin pour arriver à faire fonctionner correctement l’école. Parce que notre seul combat, c’est de moderniser l’école sénégalaise et d’améliorer les conditions de travail des enseignants et des élèves.
Quel bilan tirez-vous des cent jours de votre gouvernement dans le domaine de l’Education ?
Dans sa globalité, le gouvernement a fait en trois mois ce que beaucoup de gouvernements n’ont pas fait en plusieurs années. D’abord, il y a la diminution des denrées de première nécessité, la réduction de la taille du gouvernement, le démarrage des audits… Le président de la République a aussi rétabli certains équilibres macroéconomiques. Il y a aussi le sauvetage de l’année. Ce sont des pas importants. Mais le travail doit continuer. Un gouvernement d’un pays sous-développé fait un travail de Sisyphe. Il faut toujours se mettre à l’ouvrage pour remettre le pays sur les rails. Mais c’est un bon départ. Et cela nous a été confirmé par les populations qui nous ont donné une large majorité à l’Assemblée nationale pour que nous puissions mettre en œuvre les réformes qui ont été promises durant la campagne électorale.
Est-ce à dire que le quantum horaire sera atteint partout ?
Dès qu’on a arrêté la grève, mes services techniques se sont réunis pour voir par quels moyens le quantum horaire peut être atteint. Ils ont mis en place toute la stratégie nécessaire en vue d’un bon déroulement des examens. D’ailleurs, on vient de faire concourir deux cent trente mille élèves à l’entrée en sixième et au Cefe sans couacs. Maintenant, nous sommes en train de préparer le Bfem et le baccalauréat. Et nous allons prendre toutes les dispositions pour que cela se passe normalement. Je pense aussi qu’avec le prolongement des cours en accord avec les enseignants, les élèves et les parents d’élèves, le quantum horaire sera atteint.
Qu’allez-vous faire pour maintenir ce climat de paix ?
D’abord, il faut ouvrir rapidement le dialogue avec les syndicats. Cela sera fait cette semaine. Ainsi, on se réunit ce vendredi 13 juillet. Et nous allons autour de la table discuter de l’ensemble des questions avec les syndicats. Dans un premier temps, nous allons travailler dans un sens positif pour restaurer la confiance entre les syndicats et le gouvernement. Dans un second temps, chaque début d’année, nous allons ouvrir une concertation pour anticiper sur les conflits. Nous voulons surtout aller vers la tenue des assises nationales de l’Education pour faire en sorte que tous les acteurs qui tournent autour de l’éducation, que ce soit la fédération des parents d’élèves, les enseignants et les élèves, se mettent autour d’une table pour apporter des remèdes aux maux qui gangrènent le système éducatif sénégalais. Car l’éducation est un secteur névralgique et vital pour notre pays qui n’a ni or, ni diamant. Notre pays n’a pour ressource que l’intelligence de ses fils. Donc, il faut la protéger. C’est à travers l’éducation nationale que le pays se construira.
Peut-on s’attendre à une trêve de quelques années avec les syndicats ?
Au-delà d’une trêve, nous voulons définitivement pacifier l’espace scolaire. Parce que les grèves n’arrangent ni les syndicats, ni les élèves, encore moins l’éducation nationale. Je suis sûr que c’est à contrecœur que les enseignants quittent les classes pour aller en grève. C’est parce qu’ils sont confrontés à des difficultés, qu’ils le font. Mais, au moins, qu’ils sachent que le régime du président Macky Sall veut combattre les injustices. Et cela commence par rétablir les équilibres et combler la fracture sociale qui existe entre les enseignants et une certaine catégorie de fonctionnaires. Il faut reconnaître que l’Etat a fait beaucoup d’efforts, en affectant 40 % de son budget à l’Education, mais aussi en accordant certains avantages aux enseignants. En tout état de cause, nous allons dialoguer avec les syndicats pour essayer de mettre en place un pacte social qui va éviter à l’école des soubresauts.
«Je ne suis pas là pour gérer des grèves. J’espère que c’est un épiphénomène et que, bientôt, nous allons passer aux choses sérieuses.»
Le fil du dialogue avec les syndicats n’est-il pas rompu, car jusqu’à présent, il n’y a pas de rencontre ?
Ah non. J’ai rencontré une dizaine de fois les syndicats d’enseignants pour négocier avec eux l’arrêt de la grève. Bien plus, je me suis rendu au siège de tous les syndicats pour discuter avec eux, ce qu’aucun ministre de l’Education n’avait fait auparavant. Je suis un homme de dialogue et le président de la République nous a instruit de faire de ce département un ministère de paix et de consensus. Je ferai un partenariat gagnant/gagnant avec les enseignants pour contribuer à moderniser l’école sénégalaise pour en faire une école de qualité, démocratique et laïque. Je ne suis pas là pour gérer des grèves. J’espère que c’est un épiphénomène et que, bientôt, nous allons passer aux choses sérieuses.
Quelle organisation comptez-vous mettre en place en vue du Bfem et du Bac qui se tiendront en deux sessions ?
Ce sont les mêmes hommes qui étaient-là qui vont préparer ces examens. Ce sont des fonctionnaires dévoués qui aiment leur métier. Le ministère de l’Education nationale est assez outillé pour ce genre d’opération complexe. La machine est rodée. Le ministère de l’Education est comme une usine. Nous travaillons tous les jours pour être prêt le jour des examens. Il y a plus de trente directions, plus de quatre cents bureaux… Dans les inspections d’académie, dans les inspections départementales, tout le monde travaille au service de l’éducation nationale.
Dans la foulée des examens de fin d’année, il y a les cours de rattrapage prévus en septembre, mais surtout la rentrée. N’y a-t-il un risque d’assister à une rentrée à deux vitesses ?
A situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. Je peux assurer qu’il n’y aura une rentrée à deux vitesses. Tout cela a été calculé. Nous avons les dates. De manière professionnelle, nous mettrons tout en place. Rien ne se chevauchera. Il y aura deux sessions du Bfem. Ceux qui feront la première, ne feront pas la deuxième. Et nous souhaitons qu’il n’y ait aucun problème. Le privé ne sera pas pénalisé parce qu’il n’a pas été perturbé. La rentrée ne sera pas retardée. Imaginez s’il y avait une année blanche ? On aurait pénalisé les 40 % d’élèves du privé. Les parents, qui financent leurs études, auraient perdu beaucoup d’argent. De même que ceux des élèves du public. C’est pour éviter cette catastrophe que l’on s’est battu pour éviter l’année blanche.
Le ministère de l’Education est réputé difficile. Est-ce votre sentiment ?
Rien ne me fait peur. Je suis d’abord un croyant. J’ai été élevé à relever des défis. Je peux dire que je suis un homme de défi. Pour moi, c’est le difficile qui est le chemin. Je crois que l’affection que je porte au président Macky Sall, les convictions profondes que nous partageons, font que je suis très content d’atterrir dans ce département ministériel qu’on dit difficile. C’est l’occasion pour moi de l’accompagner et de lui prouver mon engagement et ma fidélité.
«Nous savons qu’il y a beaucoup d’enseignants fantômes. Il est donc nécessaire de mettre fin à tout cela pour que ceux qui travaillent soient mieux payés.»
Il y a un déficit en enseignants dans les disciplines scientifiques, mais également un déficit en salles de classe et tables-bancs… Avez-vous estimé ce déficit et qu’allez-vous faire pour le résorber, notamment en mettant fin aux abris provisoires ?
On n’a pas évalué le déficit. Mais, vous savez que l’Education nationale construit le plus au Sénégal. Cette année, nous allons réceptionner à la rentrée quatre mille cinq cents classes pour le primaire, les collèges et les lycées. Mais, au Sénégal, la population augmente plus vite que l’offre. Elle galope même. Ce qui fait que les efforts du gouvernement ne sont pas ressentis. Nous allons, dans un premier temps, essayer de combattre les abris provisoires. Je considère que les abris provisoires constituent une plaie pour l’Education nationale. Il n’est pas normal que, dans un pays comme le Sénégal qui a un niveau de développement comme le nôtre, des enfants continuer à apprendre dans des abris provisoires. Nous allons les combattre. Nous le ferons à la mesure de nos moyens. Cette année, nous prévoyons un doublement des constructions pour élargir l’accès. Et ensuite, dans le projet de modernisation de l’école, nous allons construire des classes, mais nous voulons surtout faire revenir le civisme à l’école. Cela va passer d’abord par le respect des couleurs nationales avec la levée du drapeau tous les matins. Nous voulons faire de l’école un lieu de convivialité pour les élèves où leurs droits sont respectés et où on apprend aux enfants les mesures d’hygiène élémentaires.
Au rythme où se font les constructions et au regard des taux élevés de réussite à l’entrée en sixième, ne risque-t-on pas d’avoir des classes de 6e engorgées à la rentrée, ce qui va nuire à la qualité des apprentissages ?
L’engorgement dans les classes existe déjà. Mais imaginez-vous s’il y avait l’année blanche. L’engorgement allait doubler parce que tous les flux seraient bloqués. Mais, il faut accélérer le rythme des constructions pour éviter l’engorgement dans les classes. Cependant, ce n’est pas une raison pour faire une éducation au rabais. Il faut maintenir une éducation de qualité au lieu d’ouvrir les vannes à l’entrée en sixième qui est un examen fondamental pour les élèves qui vont au lycée. Parce que même pour la suite de leur carrière, s’ils veulent aller poursuivre leurs études, il faut qu’ils aient le niveau.
Tout cela ne suppose-t-il pas une rationalisation de la carte scolaire ?
La rationalisation de la carte scolaire ne peut se faire qu’en évitant de politiser les créations d’écoles primaires, de collèges et lycées. Même s’il faut faire une école de proximité pour rapprocher la demande d’éducation des populations, il faut aussi avoir un souci d’équité pour démocratiser l’éducation partout au Sénégal.
Les corps émergents exigent leur reclassement dans la fonction publique. Que leur répondez-vous ?
On nous demande des choses difficiles. D’ailleurs, nous venons de faire la revue annuelle du Pdef. On s’est rendu compte que beaucoup d’argent a été dépensé pour peu d’impact. Donc, notre problème majeur aujourd’hui, c’est la rationalisation des ressources humaines dans l’éducation. Nous allons faire un audit des ressources humaines parce qu’on ne peut comprendre que plus de 400 milliards soient consacrés à l’éducation nationale et qu’on ne voit pas l’impact tant au niveau des enseignants qu’au niveau des élèves. Certes, le taux brut de scolarisation a augmenté, mais nous constatons que l’école sénégalaise est dans un piteux état du point de vue de la structuration et du point de vue des enseignants. Cela, c’est parce que nous faisons des embauches à tour de bras. Nous savons qu’il y a beaucoup de trafic et beaucoup d’enseignants fantômes. Il est donc nécessaire de mettre fin à tout cela de manière systématique pour que ceux qui travaillent soient mieux payés. Car ce n’est pas normal que ceux qui n’ont rien à faire dans l’éducation nationale, puissent émarger. C’est un travail énorme, mais ce sont des chantiers que nous allons engager.
«Nous allons faire un audit des ressources humaines parce qu’on ne peut comprendre que plus de 400 milliards soient consacrés à l’éducation nationale et qu’on ne voit pas l’impact»
Qu’allez-vous faire dans le domaine de l’alphabétisation ?
L’alphabétisation est un secteur important. Nous voulons donner par là aux enfants et à tous les Sénégalais une bonne chance d’avoir accès à la connaissance. Nous pensons que l’alphabétisation est la cheville ouvrière du développement. Nous allons essayer de trouver des financements pour booster ce secteur.
Quelle politique pour les Daaras modernes ?
L’apprentissage de la religion est une base pour l’enfant. Car elle lui permet d’avoir des repères dans la vie. La connaissance du Coran aussi permettra de lutter contre l’obscurantisme religieux. Il est très important que les enfants connaissent leur religion par le bout des doigts pour que l’on puisse consolider la construction de notre Etat laïc. C’est pourquoi, le président de la République, Macky Sall, nous a instruit à faire mieux. Nous avons les financements pour construire de nouveaux Daaras modernes. J’ai même défendu à Addis-Abeba pour que les cantines soient introduites dans les Daaras modernes. Je suis aussi convaincu que la lutte contre les injustices commence par apporter le soutien du gouvernement aux enfants les plus démunis. Et souvent ce sont les enfants démunis qui sont dans les Daaras, et ils doivent être traités au même titre que les autres. Et le gouvernement fera le nécessaire pour cela.
Qui est Ibrahima Sall ?
C’est un homme au service de son peuple. Je suis le président du Mouvement pour la démocratie et les libertés (Model). Je suis le coordonnateur de la Coalition Macky 2012 et le premier allié du président de la République. Très tôt, j’ai eu de l’estime et l’amitié pour lui. Je crois que c’est un homme de valeur et de parole. Je crois que c’est une chance pour le Sénégal.
49 Commentaires
Bbéthio
En Juillet, 2012 (18:51 PM)Vas y les enseignants sont plus forts que toute ta tribu
Yakoub
En Juillet, 2012 (18:57 PM)Reply_author
En Juin, 2023 (10:51 AM)Koulibaly
Niakhaté
Diallo Abou
Seck
Paix
En Juillet, 2012 (18:57 PM)Waxx Deugg
En Juillet, 2012 (18:58 PM)Dioubo
En Juillet, 2012 (18:59 PM)Salambaye
En Juillet, 2012 (18:59 PM)F......
En Juillet, 2012 (19:01 PM)Salambaye
En Juillet, 2012 (19:06 PM)Dieuf Rekk
En Juillet, 2012 (19:06 PM)Azo
En Juillet, 2012 (19:17 PM)Sec
En Juillet, 2012 (19:34 PM)Dacosta
En Juillet, 2012 (19:35 PM)Bandellame
En Juillet, 2012 (19:42 PM)Repugnant
En Juillet, 2012 (19:46 PM)Bergamo
En Juillet, 2012 (20:12 PM)Yaay
En Juillet, 2012 (20:52 PM)IBRAHIMA SALL LES SENEGALAIS SONT AVEC TOI DANS CE COMBAT..
Pis
En Juillet, 2012 (20:52 PM)Ka Mbourois
En Juillet, 2012 (21:52 PM)Deugdeuggg
En Juillet, 2012 (22:26 PM)Baol.baol
En Juillet, 2012 (22:46 PM)Anti Larbin
En Juillet, 2012 (23:17 PM)Patcha
En Juillet, 2012 (23:42 PM)Deet
En Juillet, 2012 (23:49 PM)Cusems
En Juillet, 2012 (23:50 PM)Koléré
En Juillet, 2012 (23:59 PM)imaginez une fois que cette déclaration était faite par un certain kali.le cusems ne dormira pas.
Histoire
En Juillet, 2012 (00:06 AM)Dans les années 90 les enseignants ont une fois fait grève durant le premier semestre et ont leur a coupé le salaire. Ils n'avaient pas protesté acceptant que c'est la loi mais ils ont dit qu'ils ne feraient pas de rattrapage parce que les heures de cours qui ont été coupées de leurs cours ne les engageaient plus et ils ont directement entamé le second semestre.
Resultat : plusieurs proviseurs de l'epoque etaient bloqués avec un premier semestre qui n'etait pas terminé avec des matières qui n'avaient même pas commencé alors que le second semestre commencé. C'est déja arrivé au niveau universitaire dans les années 2000.
Si le gouvernement se met dans cette logique ils vont droit vers l'impasse car ce sont ces même enseignants qui organisent tous les examens et concours...
A mon avis, il faut signer un pacte de non grève avec les syndicats avec une amélioration de leur conditions etalées sur 10ans durant lequels le gouvernement va progrèssivement poser des actes clairs. Ensuite, leur faire accepter un dispositif de controle du travail des enseignants, mais la aussi vous aller avoir des enseignants pour controler des enseignants...
Virage
En Juillet, 2012 (00:11 AM)monsieur le ministre c'est actuellement que nous vous attendons.ne crie pas en parlant du pléthore de syndicats il fallait le dénoncer.les préoccupations des enseignants sont complexes et diverses et souvent contradictoires.
vous négociez séparémént mais faut savoir que c'est un seul corps
Fall
En Juillet, 2012 (00:31 AM)Bassam
En Juillet, 2012 (00:35 AM)Gestionnaire
En Juillet, 2012 (00:45 AM)Le salaire est la contreparie du travail.
Montrer moi un pays ou on ne travaille pas et a la fin du mois on n est paye.En tout moi si ce pays existe je vais aller vivre la-bas.
Boydialane
En Juillet, 2012 (01:13 AM)Vive les syndicalistes,vive le SAES,SUDES,CUSEMS-SAEMS,etc
Wa salam
Polyt
En Juillet, 2012 (02:35 AM)Rahne
En Juillet, 2012 (08:18 AM)Goor Fitt
En Juillet, 2012 (08:34 AM)Ils ne font pas de peuves car l'enseignement public a perdu sa valeur et les élèves sont devenus plus nulle par la faute de ses chasseurs de primes
Pape
En Juillet, 2012 (09:30 AM)Com
En Juillet, 2012 (09:34 AM)Poulouro
En Juillet, 2012 (09:46 AM)il faut harmoniser les indemnités quelqu'elles soient selon les diplômes académiques et ou prfessionnels et le problème est réglé.
il faut aussi régler le problème de validation des années de volontariat et de vacation / et de contractualisation.
L'avocat Du Peuple
En Juillet, 2012 (10:01 AM)Et pendant les 5 mois de grèves, ils étés aux premières rangs devant les guichets pour percevoir leur salaire de honte.
il faut ponctionner les heures buissonnières. Et je vous jure qu'ils arrêteront les grèves.
et avec le système des vacataires, la moitié n'a même pas le niveau.
je sais ce ce que je dis, car je travaille dans un lycée.
Koulis
En Juillet, 2012 (10:39 AM)MESURES A COURT TERME :
- PAS DE TRAVAIL , PAS DE SALAIRE.
- RETENTION DE NOTES = LICENCIEMENT.
CES MESURES SONT AUSSI VALABLES POUR LE PERSONNEL DE LA SANTE.
Thie
En Juillet, 2012 (10:57 AM)Je suis parfaitement d'accord.
Mais les textes disent peut être aussi" a égalité de hiérarchie et de grade, certains fonctionnaires choisis par les textes, doivent gagner dix fois plus que les enseignants".
Je pense que si tous les enseignants arrêtaient de faire cours aussi bien dans les écoles privées que dans les écoles publiques, il n'y aurait pas de grève de plus d'un mois.
Je pense que la balle est dans le camps des enseignants.
Un Prof
En Juillet, 2012 (12:54 PM)Reply_author
En Juin, 2023 (15:17 PM)Laskha
En Juillet, 2012 (14:10 PM)Vrai
En Juillet, 2012 (15:49 PM)Analyste1
En Juillet, 2012 (15:52 PM)Nasr
En Juillet, 2012 (18:40 PM)@nasr
En Juillet, 2012 (20:25 PM)Nte
En Juillet, 2012 (01:04 AM)Senario
En Juillet, 2012 (01:56 AM)Le salaire est sacre, le droit de greve est consacre par la loi tout cette meme loi a consacre le droit de ne remunerer que le service fait. Mais, ce qui se passe generalement c'est que les autorites ne daignent pas discuter avec les structures jusqu'a l'expiration de la periode legale du preavis de greve, c'est a dire 21 jours. Il aurait ete judicieux que l'autorite qui est informee d'un preavis, apres avoir marque l'urgence de trouver une solution, apres s'ettre investi dans la recherche de solution, coupe les alaires si des travailleurs en discussion declenchent la greve.
Il se trouve que nos autorites ont cette tare d'attendre que la greve soit effectivement enclanchee pour voler au sapeur pompier, encore que ce n'est jamais de bonne foi. Un mistre qui laisse se declarer une greve dans son departement sans en avoir l'elegance de rencontre les mecontents au paravant a-t-il reellement plus le temps de couper les salaires que de presenter sa demission?
Siramou
En Juillet, 2012 (11:12 AM)Participer à la Discussion