Il avait arnaqué le saltigué Koromack FAYE : L’ex-aide soignant de l’armée sénégalaise condamné

Poursuivi pour exercice illégal de la médecine et pour escroquerie a détriment du saltigué Koromack Faye, l’ex-aide soignant de l’armée sénégalaise, Abdoulaye Sow, a été condamné à six mois ferme. A la barre, le prévenu a tenté de justifier son acte dans le but de financer ses deux sessions d'examen prévues en juin et juillet 2011.

Après plusieurs renvois à cause de l’absence du plaignant, le saltigué Koromack Faye, le tribunal a vidé l’affaire opposant celui-ci au faux médecin Abdoulaye Sow. Il ressort des éléments de l’enquête que le prévenu Abdoulaye Sow avait convaincu le guérisseur qu’il est devenu hypertendu du fait d'une surcharge de travail. Par la suite, il s’est proposé de le soigner. « Vous pouvez me remettre 80.000 francs Cfa pour l’achat de deux bouteilles de perfusion», lui avait-il prescrit. Le saltigué met la main à la poche en plus de 10.000 francs Cfa pour le transport. Mais de fil en aiguille, les décaissements d'argent par le saltigué vont continuer à un rythme effréné. Au total, Abdoulaye Sow a empoché 375.000 francs Cfa. C’est à la suite de la dernière perfusion faite à son domicile par Abdoulaye Sow que le saltigué a vu dans son jeu. Il finira par inviter Abdoulaye Sow à venir à Est-Foire après avoir alerté la Police de Guédiawaye qui se déploie immédiatement sur les lieux. A son arrivée, l’escroc n'a opposé aucune résistance.

A la barre et d’ailleurs tout comme devant les enquêteurs, Abdoulaye Sow, pensionnaire d'un institut de formation d'infirmiers de la place a tenté de justifier son acte dans le but de financer ses examens. Me Cheikh Faye, avocat du plaignant, a plaidé la constance des faits et a réclamé 5 millions de francs Cfa à titre de réparations. Quant aux trois conseils de la défense, ils ont plaidé la relaxe de leur client pour le délit d’exercice illégal de la médecine et une application bienveillante de la loi pénale pour l’escroquerie. Après en avoir délibéré, le tribunal a déclaré le prévenu coupable des délits qui lui sont reprochés et l’a condamné à deux ans dont six mois ferme.